Un moteur à ion est basé sur l'accélération de particules chargées (les ions) via un champ électrostatique
Une particule chargée dans un champ électrostatique subit une force proportionnelle au champ électrique et à sa charge.
Cette force permet d'accélérer la particule.
A côté de la simplicité de ce principe, la propulsion ionique soulève une complexité pour obtenir un moteur réellement efficace.
Un propulseur ionique se compose essentiellement de trois éléments :
Les principaux propulsifs utilisés sont : Césium, Sodium, Lithium, Platine, Xénon. C'est ce dernier qui est le plus souvent employé ; il émet une belle couleur bleutée.
Deux principales méthodes de production d'ions :
Les ions vont ensuite être focalisés sous forme de faisceau grâce à une première série d'électrodes. Une autre série d'électrodes, ou grille, va alors les accélérer en dehors du propulseur. Enfin un système d'émission électronique se charge de neutraliser le faisceau.
De par leur principe même, l'ionisation du gaz propulsif, ces moteurs ne fonctionnent que dans un environnement de vide (spatial ou caisson d'essai).
Leur faible poussée, de quelques dixièmes de newtons seulement, équivalente à un souffle humain sur une main distante de 20 cm, limite leur usage à des missions de maintien en orbite, ou plus généralement dans des zones de champs gravitationnels faibles.
Ces types de propulseurs ont de grandes impulsions spécifiques : 5000 à 25 000 s.
Les moteurs de ce type sont bien adaptés pour des missions d'exploration automatique (sonde), et sont envisagés très sérieusement pour des missions habitées lointaines comme celle de Mars dans un premier temps.
Le courant ionique de sortie est un paramètre important dans ce type de propulseur. Il peut être calculé en première approximation par la somme (l'intégrale sur la surface) des charges franchissant le plan de sortie par la vitesse moyenne des charges. La poussée du propulseur peut être calculée facilement à partir du courant ionique de sortie.
Pour les missions lointaines :
Nota SMART-1 a utilisé un moteur plasmique à effet hall (PPS1350) d'une technologie légèrement différente du moteur ionique à grille d'accélération décrit ci-dessus.