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Forme juridique : | Établissement public |
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Dates clés : | 2001, création |
Siège social : | Marseille |
Personnes-clés : | x, Pdg |
Secteurs d’activité : | Transport de voyageurs, exploitation, gestion d'infrastructure |
Produits : | Métro, Autobus, Tramway |
Effectif : | 3068 (2005) |
La régie des transports de Marseille, également connu sous le sigle RTM, est l'Épic chargé d'exploiter le réseau de transport en commun de l'agglomération marseillaise. C'est un établissement public à caractère industriel et commercial dépendant de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole depuis 2001 (avant cette date, la RTM dépendait de la ville de Marseille). A noter que Marseille est l'une des rares grandes villes françaises à exploiter directement son réseau de transport sans recourir à la délégation de service public. La RTM exploite un réseau important, comportant deux lignes de métro et 78 lignes de bus, desservant la commune de Marseille et cinq communes voisines : Allauch, Aubagne, Plan-de-Cuques, La Penne-sur-Huveaune et Septèmes-les-Vallons. De plus, depuis le 24 juin 2004, plus aucune ligne n'est exploitée en trolleybus. Elle emploie environ 3 000 salariés.
Des projets en cours visent à étendre le réseau du métro (prolongement de la ligne n° 1 sur 2,5 km de La Timone à La Fourragère) et à créer un réseau de tramway de 16 km comportant trois lignes (Noailles - Les Caillols, Bougainville - Castellane et La Blancarde - Euroméditerranée).
La communauté urbaine Marseille Provence Métropole a décidé que le futur réseau de tramway ne serait pas exploité en régie comme le reste du réseau mais sous la forme d'une concession de service public attribuée après appel d'offres.
La RTM a décidé de concourir en s'associant avec Connex, filiale transport du groupe Veolia Environnement, qui est l'un des trois principaux exploitants de transports en commun de France avec Keolis et Transdev. Ces décisions ont provoqué en octobre 2005 une grève à l'initiative de la CGT qui a complètement bloqué le réseau pendant plus d'un mois.
Le 25 octobre 2005, le gouvernement a nommé un médiateur, Bernard Brunhes, pour tenter de résoudre la crise. Cette mission échoue devant l'intransigeance des parties.
Le 5 novembre 2005, au 32e jour de grève, le tribunal de grande instance de Marseille, saisi en référé par la direction de la RTM le 31 octobre, a jugé la grève illégale (le préavis déposé avant la grève ne recouvrant pas le motif réel de celle-ci) et assorti sa décision d'une astreinte de 10 0000 euros par jour de reconduction du mouvement à la charge des huit syndicats participant à l'intersyndicale. Ceux-ci sont en outre condamnés à verser solidairement à la RTM une provision de 20 000 euros à valoir sur l'indemnisation de son préjudice matériel ainsi qu'un montant de 2 000 euros pour les frais de justice. Les syndicats ont réagi vivement, estimant que ce jugement porte atteinte au droit de grève, et envisagent de déposer un nouveau préavis.
La réquisition demandée par la ville de Marseille, sous la pression notamment des commerçants du centre ville, a été repoussée par le préfet. Une consultation du personnel à bulletins secrets est envisagée, mais le 5 novembre les grévistes mettent fin au mouvement tout en déposant un nouveau préavis de grève pour la semaine suivante.
C'est ainsi que le 11 novembre 2005, les salariés de la RTM choisissent de reconduire la grève pour la seconde fois allant ainsi vers leur 33e jour de conflit avec la direction. Un fabriquant de chemisette met en vente une série avec la parodie " Retarde Tout Marseille ", par rétro-acronymie. Poursuivi en justice, il bénéficie du droit à la satire.