Mécatronique - Définition

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un diagramme de vienne montrant que la mécatronique est la synergie de plusieurs sciences de l'ingénieur.
un diagramme de vienne montrant que la mécatronique est la synergie de plusieurs sciences de l'ingénieur.

La mécatronique est la combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique temps réel. L'intérêt de ce domaine d'ingénierie interdisciplinaire est de concevoir des systèmes automatiques puissants et de permettre le contrôle de systèmes hybrides complexes.

L'ingénierie de tels systèmes mécatroniques nécessite la conception simultanée et pluri-disciplinaire de 3 sous-systèmes :

  • une partie opérative (squelette et muscle du système à dominante Mécanique et Electromécanique),
  • une partie commande (intelligence embarquée du système à dominante Electronique et Informatique Temps Réel),
  • une partie interface Homme/Machine (forme géométrique et dialogue du système à dominante Ergonomique et Esthétique).

Une approche globale permet aussi de réduire les coûts, d'augmenter la fiabilité et la modularité.

Comme exemples de systèmes mécatroniques, on peut citer :

Le terme mechatronics a été introduit par un ingénieur de la compagnie japonaise " Yaskawa " en 1969. Le terme est apparu officiellement en France dans le Larousse 2005.

Un réseau francais en mécatronique

Au niveau français, THESAME est l'association qui fédère les entreprises, les formations et la recherche dans le domaine de la mécatronique.

Tous les ans sont ainsi organisées les rencontres européennes de la mécatronique (EMM) : Annecy en 2003 et 2005, Paris en 2004 et Saint-Étienne en 2006.

Le site Thesame mécatronique regroupe des centaines d'informations consacrées à la mécatronique.

Mécatronique et industrie

Eumecha-pro : le grand projet mécatronique de l'Europe

Le projet Eumecha-pro s’est donné en particulier pour tache d’élaborer les feuilles de route (roadmaps) pour l’industrie et la recherche. Les roadmaps industrielles vont fournir une vue structurée sur les attentes et des besoins de l’industrie et seront établies pour les différents secteurs d'équipement de production. Les roadmaps pour la recherche refléteront les visions et les capacités de la recherche européenne en mécatronique. À l’issue de ce travail, les roadmaps recherche et industrie seront intégrées dans une vision commune.

Les technologies émergentes et les approches de conception intégrées issues des roadmaps recherche seront confrontées aux besoins de l'industrie et indiqueront les nouvelles opportunités de développement industriel. D'autre part, les besoins industriels viendront alimenter la recherche pour qu’elle puisse répondre au mieux aux besoins du marché. En outre, les roadmaps recherche fourniront un cadre commun pour une coordination efficace des ressources de la recherche en Europe.

Eumecha-pro va promouvoir et diffuser la pratique dans l'industrie du nouveau paradigme qu’est la conception mécatronique. Les meilleures pratiques en conception mécatronique seront identifiées, promues et diffusées à travers des workshops à vocation industrielle.

Eumecha-pro va renforcer la structure et le cadre éducatif pour former les ingénieurs en mécatronique dont l’industrie a besoin. Les besoins et les approches en formation Mécatronique seront analysées, avec pour résultat une vision européenne sur la façon dont la formation peut être améliorée avec une bien meilleure cohérence au niveau européen.

La diffusion et l'échange d'information se fera en particulier sur internet, par des publications ainsi que par des réunions de réseau. En outre, Eumecha-pro va grandement améliorer la coordination des différents mécanismes de financement de la R&D, en particulier en insérant ses deliverables dans la plateforme "Eureka Factory" et l'initiative "MANUFUTURE" de la Commission Européenne.

Pour en savoir plus : le site de Eumecha-pro

La mécatronique : un vrai défi pour l'industrie

Voici 7 erreurs à éviter pour réussir un projet mécatronique :

1 -Ne pas engager résolument l’entreprise dans une démarche mécatronique : la mécatronique exige de penser les produits et les procédés de manière transverse. La mécatronique fait " éclater les murs ". Le pilotage au plus haut niveau de l’entreprise est dans ce cadre essentiel.

2- Oublier de préciser la raison du choix de la mécatronique : partir dans le développement de produit mécatronique sans préciser la finalité (qui n’est pas l’électronisation de fonctions !) peut amener à des impasses. Cherche-t-on la réduction de coûts, le développement de nouvelles fonctions clients ou des moyens de se protéger de la contrefaçon ?

3- Négliger la phase d’avant-projet : cette phase est plus importante que dans un projet classique car le nombre de possibilités offerte est infinie. L’écoute du besoin client (présent et futur) est tout aussi importante que la technologie employée.

4- Concevoir de manière séquentielle : la démarche mécatronique nécessite de penser le produit dans son ensemble et non pas en séparant la partie mécanique, puis l’électronique, puis les capteurs-actionneurs puis l’informatique au risque d’atteindre des surcoûts rédhibitoires.

5- Choisir un chef de projet expert d’une des technologies mécatronique : Il faut absolument éviter de regarder le projet avec un œil de mécanicien ou d’électronicien. Le pilotage est ici, plus qu’ailleurs, le rôle d’un chef d’orchestre et non d’un virtuose. Les compromis sont permanents pour arriver au meilleur équilibre !

6- Ne pas préparer les ateliers : intégrer du montage électronique dans un atelier de mécanique (ou réciproquement) ne se fait pas sans douleur.

7- Ne pas former les forces de ventes : un produit mécatronique a des potentialités importantes de par son " intelligence embarquée ". La création d’options peut se faire à coût marginal. Autant en profiter pour gagner de nouveaux marchés, sous réserve d’avoir bien informé les commerciaux sur ces produits d’un nouveau genre.

L'enjeu de la fiabilité

Les dispositifs mécatroniques sont utilisés pour piloter des systèmes et rétroagir pour s’adapter aux conditions variables de fonctionnement, pour surveiller leur état (sollicitation, fatigue…), réaliser leur maintenance… Ce domaine très vaste reste complexe (accès aux informations, compétences en électronique et mécanique, répartition des fonctions, fiabilité et sécurité…) et nécessite des moyens importants et des coûts élevés.

L’intégration de ces techniques a débuté dans l’aéronautique, suivie par les transports et actuellement l’automobile. Dans le futur, ce thème intéressera des secteurs de la mécanique comme les machines, le levage, etc. Les applications industrielles devront à terme faire partie du savoir-faire spécifique de l’entreprise, l’intégration des capteurs restant toujours le problème du mécanicien. La tendance est au partenariat technologique ; seuls certains grands ensembliers considèrent cette technologie comme totalement stratégique.

Bien que la fiabilité et la sécurité de l’électronique se soient améliorées, une réflexion globale sur le système ou le processus est nécessaire avant d’intégrer la technologie et les spécificités " métier ". Les appareils et systèmes doivent résister aux interférences électromagnétiques dans des environnements toujours plus perturbés et leur compatibilité électromagnétique doit être étudiée puis validée pour assurer la sécurité et la fiabilité du fonctionnement. Des méthodes de vérification du logiciel système ou utilisateur doivent être développées pour s’assurer que la commande répond bien aux besoins et n’entraîne pas des situations dangereuses.

Les outils de simulation de systèmes et d’automatismes font partie des solutions permettant de définir une stratégie de commande indépendante des défaillances mécaniques, électroniques ou de l’utilisateur.

Les développements futurs se dirigent vers les réseaux neuronaux et les boucles d’asservissement en logique floue.

Les formations

  • Licence Professionnelle au Creusot.
  • Licence Professionnelle en alternance à Annecy.
  • Licence Professionnelle à Rennes.
  • Licence Professionnelle en alternance à Troyes.

À Bac +5

En Belgique

  • Diplôme d'ingénieur civil électro-mécanicien, spécialisation en Mécatronique à l'Université catholique de Louvain (Belgique).

En France

Formations en écoles d'ingénieurs

  • CESTI Supméca : spécialisation en mécatronique en partenariat avec l'École nationale supérieure de l'électronique et de ses applications et l'École internationale des sciences du traitement de l'information.
  • École internationale des sciences du traitement de l'information : spécialisation en mécatronique en partenariat avec le CESTI Supméca et l'École nationale supérieure de l'électronique et de ses applications.
  • École des mines d'Alès : Formation d'ingénieur généraliste option mécatronique depuis 2007.
  • ENI de Brest : Diplôme d'Ingénieur en Mécatronique. L'ENIB forme des ingénieurs en mécatronique depuis l'ouverture de cette filière en 2000.
  • ENI de Tarbes : iplôme d'Ingénieur généraliste avec formation en mécatronique. L'ENIT forme des ingénieurs généraliste avec une dominante en mécatronique depuis l'ouverture de cette filière en 2000.
  • École nationale supérieure d'arts et métiers : Spécialité de troisième année.
  • École nationale supérieure de l'électronique et de ses applications : spécialisation en mécatronique en partenariat avec le CESTI Supméca et l'École internationale des sciences du traitement de l'information.
  • ENSIAME (Valenciennes) : Diplome d'ingénieur généraliste avec spécialisation en mécatronique.
  • École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges : Spécialité mécatronique de l'ENSIL de Limoges. Cette spécialité forme des ingénieurs mécatroniciens depuis 1997.
  • École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon : spécialisation en mécatronique.
  • École polytechnique de l'université d'Orléans (Polytech'Orléans) : Spécialisation mécatronique avec option CPI (Conception de produits industriels) ou SA (Système automatisés).
  • École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile : spécialisation en Mécatronique sur le campus de Laval (Mayenne).
  • Institut Français de Mécanique Avancée (IFMA) (Clermont-Ferrand) : Spécialisation Mécatronique en deuxième année incluse depuis 2000 dans le pôle Machines, Mécanismes et Systèmes (MMS).
  • INSA Lyon : Option Transversale Mécatronique - Départements GMC (Génie Mécanique Conception) et GE (Génie Electrique).
  • INSA Strasbourg : Spécialité mécatronique de l'INSA de Strasbourg. Cette spécialité sur trois ans forme des ingénieurs mécatroniciens depuis 1992.
  • Institut des sciences et techniques des Yvelines (Mantes-la-Jolie): Diplôme d'Ingénieur en Mécatronique.
  • Polytech'Savoie à Annecy : Diplôme d'Ingénieur en productique option mécatronique. Cette spécialité peut être complétée par le master recherche en mécatronique.
  • Université de technologie de Belfort-Montbéliard : Diplôme d'ingénieur en génie mécanique filière Conception des systèmes mécatroniques.
  • Université de technologie de Compiègne : Diplôme d'ingénieur en génie mécanique filière MARS (Mécatronique, Actionneurs, Robotisation et Systèmes).

Autres formations

  • Antenne de Bretagne de l'École normale supérieure de Cachan : Magistère en Mécatronique et/ou préparation à une des Agrégations de Mécanique, Génie Mécanique ou Génie Electrique.
  • Institut polytechnique des sciences avancées : option Mécatronique.
  • Université de Rennes I : Master professionnel de Mécatronique.
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