Mexico - Définition

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Mexico
Pays
 - État
 - Municipalité
 Mexique
District fédéral
Fondation
 - Date
 - Fondateur

1325
Population (2000)
 - Ville
 - Métropole
 - Densité

8 605 239 habitants
17 844 829 habitants
3 584 hab/km²
Maire Marcelo Ebrard Casaubón
Fuseau horaire UTC -6
Gentilé (es) defeño, capitalino
Code postal 01000 à 16999
Indicatif tél. (+52) 55
Localisation de Mexico au Mexique
Mexico
Mexico    Altitude : 2 240
19° 24’ 34’’ Nord    99° 07’ 51’’ Ouest
www.df.gob.mx
Google Earth     Carte DF Nord DF Sud

Mexico (en espagnol Ciudad de México) est la capitale du Mexique ; elle est située dans les hauteurs du centre du pays à une altitude de 2200 m. Elle est souvent désignée par l'appellation officielle distrito federal (D.F., district fédéral) pour éviter la confusion avec le pays ou l'État de Mexico dont elle ne fait d'ailleurs pas partie.

Mexicain étant déjà utilisé pour les habitants du pays, le français n'a pas de gentilé pour désigner les habitants de Mexico. En espagnol sont utilisés defeño (du D.F.) ou capitalino (de la capitale), du fait que mexicano (Mexicain) est réservé au pays et mexiquense à l'État de Mexico.

Introduction

Là où se trouve aujourd'hui la ville de Mexico, à 2 200 mètres d'altitude (altitude moyenne : 2 240 m), s'étendait il y a 500 ans le lac Texcoco, sur une île duquel fut construite en 1325, México-Tenochtitlán, capitale de l'empire aztèque et plus grande ville du continent américain, détruite et reconstruite par les Espagnols après la conquête de 1519-1521.

De ce lac progressivement asséché il ne reste pratiquement que les jardins de Xochimilco. La ville moderne, Mexico prit naissance sur une de ses îles. Au milieu du XIXe siècle, elle connut une grande modernisation.

Après les ravages causés par une épidémie de variole importée par les conquistadors, Mexico ne comptait plus que 30 000 habitants au milieu du XVIe siècle. Pendant quatre siècles la ville se développa lentement jusqu'au milieu du XXe siècle, où elle connut une véritable explosion démographique, passant de 1,6 millions d'habitants en 1940 à près de 20 millions à la fin du siècle. Au cours du XXe siècle, la population de la capitale a été multipliée par 52, alors que celle du pays ne l’a été que par 6, passant de 15 à plus de 100 millions d'habitants.

Aujourd'hui, véritable mégapole s'étirant sur près de 1 500 km², L'agglomération de Mexico est devenue, avec près de 20 millions d'habitants - en croissance périphérique rapide - l'une des villes les plus peuplées et les plus bruyantes du monde. La seule ville de Mexico (district Fédéral) comptait 8,6 millions d'habitants en 2000). Construite sur un plan en damier facilitant l’orientation, l’ensemble de l’agglomération bâtie couvre à présent 1 200 km² (impressionnant, en cas d’arrivée en avion de nuit).

Mexico souffre de la corruption: le chef de la police de Mexico a été condamné en 1988. La délinquance et la violence y sont en outre très présentes (10 meurtres par jour).

La ville de México est située dans une zone sismique, et de plus dominée par le fameux volcan, le Popocatépetl (5 452 m), volcan toujours en activité dont l'éruption pourrait mettre l'agglomération et sa population en danger. Le tremblement de terre du 19 septembre 1985 qui secoua la capitale mexicaine, d'une magnitude de 8,1 sur l'échelle de Richter, dura deux minutes, deux minutes d'horreur, qui firent plus de 10 000 morts, et dont il reste encore de nombreuses séquelles, comme ces immeubles abandonnés autour du parc Alameda.

Insurgentes est la plus grande artère de la ville, elle s'allonge sur 40 kilomètres, mais également Paseo de la reforma,la plus belle avenue de Mexico, on y trouve les gratte-ciels à l'architecture la plus novatrice du monde. La ville s'étend au rythme du flux des nouveaux arrivants (30 000 par mois). Les services de l'urbanisme, qui doivent bien fournir des plans de la ville, en sont réduits à affréter chaque année un avion pour photographier les nouveaux quartiers qui sortent de terre, parfois en quelques jours.

La pollution atmosphérique est l'un des problèmes majeurs qui inquiètent les autorités de la capitale mexicaine. Mexico a le taux d'ozone le plus élevé de la planète, l'ozone étant la principale composante du " smog ", ce brouillard sale qui flotte au-dessus des grandes agglomérations et qui y rend l'air irrespirable. L'air au-dessus de Mexico est si pollué, que l'on a pu observer la chute d'oiseaux migrateurs, tombés du ciel raide-morts, asphyxiés. Cette pollution est le résultat d'une circulation automobile intense - on compte 4 millions d'automobiles, 27 000 microbus, 92 000 taxis qui brûlent environ 14 millions de litres d'essence chaque jour - et d'une activité industrielle qui a connu un essor extrêmement rapide (plus de 40 000 entreprises industrielles travaillent dans l'agglomération de Mexico, sans toujours respecter les normes environnementales).

En 1990, un certain nombre de mesures proposées par les autorités concernées - Département du District Fédéral (DDF), la Pemex (Pétroliers mexicains), le gouvernement de l’État de Mexico, le secrétariat du développement urbain et de l’écologie et l’Institut mexicain du pétrole - ont été prises pour être appliquées au transport, à l’industrie, aux services et à l’activité de production énergétique. Parmi celles-ci, les mesures prises - quarante-et-une entre 1990 et 1995 - au titre du programme dit " Programme intégral contre la pollution atmosphérique dans la zone de Mexico " (PICCA), dont le coût total a été estimé à environ 2 350 millions de dollars américains, et le programme " Hoy No Circula ", conçu comme une mesure régulière pour contrôler la demande de carburant et diminuer les émissions polluantes d'origine automobile. Concrètement, cette mesure interdit la circulation de tout véhicule polluant (sauf véhicules construits après 1993 équipés de pots d'échappement catalytiques et considérés comme non polluants) une journée par semaine de 6 h 00 à 22 h 00, samedi et dimanche exclus. Elle a été présentée comme temporaire pour que la population utilise les transports en commun et le covoiturage.

Mais la Ciudad de México, centre du gouvernement et de la vie commerciale, financière, intellectuelle et artistique du pays, sait fasciner les visiteurs par ses nombreux trésors historiques et culturels, ainsi que par sa grande vitalité et le charme de certains de ses quartiers.

Desserte

La ligne 2 du métro de Mexico sur la Calzada de Tlalpan
La ligne 2 du métro de Mexico sur la Calzada de Tlalpan
  • Mexico est desservie par un aéroport international (Aeropuerto Internacional Juárez). En juillet 2002, le projet de construire un deuxième aéroport à Texcoco a échoué devant l'opposition des paysans qui ne souhaitaient pas se voir expropriés de leur terre et ainsi perdre leur mode de vie.
  • Un métro efficace et subventionné dessert un immense réseau de 207 km de long. Ses trains, construits au Mexique par des entreprises françaises et canadiennes, sont modernes et rapides ; une vraie vie sociale s’y est développée, en profondeur, en marge de la vie " aérienne ". Pourtant, à certaines heures et sur certaines lignes, la sécurité des voyageuses n'est pas assurée, ce qui a poussé les autorités du transport public à réserver le premier wagon " aux femmes et aux enfants " aux heures de pointe. Les 12 lignes actuellement en service seront complétées par une treizème en 2008.
  • Sur le modèle pratiqué dans plusieurs villes de pays en développement, un "metrobus" (autobus surélévé circulant en site propre) a été mis en fonction en 2005 sur l'avenue Insurgentes. Bien moins cher que le métro, car il ne nécessite pas d'infrastructure aussi lourde, ce moyen de transport est en plein développement: une seconde ligne est en cours de construction, d'autres sont en projet.
  • Les taxis verts, coccinelles... prétendument écologiques, sont très nombreux et bon marché. Cependant, il est conseillé de faire très attention aux taxis. Il serait préférable d'éviter de les prendre seul ou de les prendre le soir.
  • Tous les jours du lundi au vendredi et le week-end en cas de pollution extrême, la circulation est limitée. On ne peut pas prendre sa voiture une journée par semaine, suivant le dernier chiffre de ses plaques d'immatriculation : 1 et 2, le lundi; 3 et 4, le mardi; etc.

Histoire

Mexico a été construite à l'emplacement de Tenochtitlán, l'ancienne capitale aztèque. La plus grande partie de l'emprise de la ville actuelle était immergée sous le lac Texcoco jusqu'au XVIe siècle.

Le conquistador espagnol Hernán Cortés arriva dans la région en 1519, mais il ne put conquérir la ville avant le 13 août 1521, après de longs et féroces combats qui détruisirent presque toute la ville aztèque. La ville devint le centre colonial de l'empire espagnol qui comprenait aussi les Philippines et la ville la plus populeuse du continent américain.

L'indépendance du Mexique intervint en 1821. La ville fut deux fois contrôlée directement depuis l'étranger ; par les États-Unis d'Amérique en 1847 et par la France au début des années 1860 par le malheureux Maximilien de Habsbourg qui sera finalement fusillé par ses nouveaux sujets en 1867 sur ordre de Juárez.

En 1873 la première ligne de chemin de fer relie Mexico à Veracruz.

Entre le 12 octobre et le 27 octobre, 1968 les jeux olympiques d'été y seront disputés juste avant le (second) massacre de Tlatelolco (voir ci-dessous).

La cathédrale métropolitaine sur le Zócalo.
La cathédrale métropolitaine sur le Zócalo.

En octobre 2001, le gouvernement mexicain renonça à sa décision de construire un nouvel aéroport de 400 km² à Texcoco, importante zone marécageuse aux alentours de Mexico, les groupes de défense de l’environnement et les chefs des communautés descendirent dans la rue pour s'y opposer. Plus grand que Roissy, ce projet de 2 milliards d'euros, comprenait 12 pistes (!) et devait être le plus grand chantier jamais entrepris en Amérique depuis le Canal de Panamá. Les plans de cet aéroport impliquaient la destruction d’une série de lacs qui constituent un havre de repos pour environ 117 espèces d’oiseaux qui migrent annuellement du Mexique au Canada. Le gouvernement prévoyait de délocaliser les marécages, mais n’indiquait ni où, ni quand, ni comment...

Ruines du Templo Mayor, Tenochtitlan
Ruines du Templo Mayor, Tenochtitlan

Si le Mexique espérait attirer grâce à ce projet les investissements dont son économie défaillante a besoin ; les écologistes soutenant les communautés locales opposées au projet durent recourir à la violence au début du mois de juin. Des paysans armés de machettes installèrent des barrages routiers dans la ville de San Salvador Atenco et retinrent en otage pendant plusieurs jours 19 officiers de police. Les contestataires suscitèrent une telle ferveur (quasi religieuse) autour de leur combat pour la sauvegarde de leurs terres (que certaines familles cultivaient depuis plus de 5 siècles) qu'il fallut rapidement abandonner ce pharaonique projet.

En 2002, Rudolph Giuliani ancien maire de la ville de New York a été engagé par Andrés Manuel López Obrador, maire de Mexico pour aider à réduire la criminalité de la ville. Guiliani est connu pour avoir réduit la criminalité lorsqu'il était maire et pour la politique de Tolerance Zero qu'il avait instaurée dans sa ville.

Géographie

Mexico DF
Mexico DF

La ville est entourée de montagnes dont des volcans comme le Popocatepetl et l'Ixtaccíhuatl. Cette situation en cuvette, aggrave l'effet de la pollution, les vents ne dispersant pas cette dernière de manière satisfaisante.

La construction de la ville sur un sol meuble amplifie l'effet des tremblements de terre. Celui du 19 septembre 1985, d'une magnitude de 8,1 degrés sur l'échelle de Richter, fit plus de 10 000 victimes.

La très importante présence de véhicules à moteurs couplé à l'altitude élevée et au climat ensoleillé font de Mexico une des villes au monde où la pollution atmosphérique est la plus importante. La circulation alternée et le contrôle des véhicules ont été mises en place pour y remédier partiellement.

Politique

À l'instar de Washington, D.C. aux États-Unis, Mexico n'est pas un État de la fédération mais un territoire fédéral avec des institutions spécifiques. Historiquement, le chef du gouvernement du district était nommé par le président du Mexique. Une réforme de ses statuts en 1993 lui a donné une autonomie vis-à-vis du pouvoir fédéral et donne la possibilité à ses habitants de désigner ses représentants. Contrairement à Washington aux USA, Mexico est représenté au Congrès de l'Union dans des conditions égales à celles des États de la fédération.

Le pouvoir législatif est entre les mains de l'Assemblée législative du district fédéral et du Sénat du district fédéral. L'exécutif est confié au Gouvernement du district fédéral dirigé par le Chef du gouvernement du district fédéral, élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Les pouvoirs sont plus limités que pour les États de la fédération ; le président du Mexique ou le Congrès de l'Union peut, par exemple, exercer un droit de veto sur les décisions du chef de gouvernement.

Mexico est dirigé par le Partido de la Revolución Democrática (de gauche) ; en 2006, le parti possède une majorité relative à l'Assemblée, deux des trois sièges au Sénat, ainsi que le poste de chef de gouvernement. Après la démission d'Andrés Manuel López Obrador le 29 juillet 2005 afin de se lancer dans la course à la présidence, la ville est dirigée par un chef de gouvernement intérimaire Alejandro Encinas Rodríguez. Marcelo Ebrard Casaubon, élu chef de gouvernement en 2006, prendra ses fonctions en 2007.

Divisions administratives

Le territoire est divisée en 16 délégations (delegaciónes, correspondant aux arrondissements de certaines métropoles). Ces délégations sont elles-mêmes divisées en quartiers (colonias), 400 au total. Les délégations sont :

Mexico, la nuit en 2005
Mexico, la nuit en 2005
  • Álvaro Obregón
  • Azcapotzalco
  • Benito Juárez
  • Coyoacán
  • Cuajimalpa de Morelos
  • Cuauhtémoc
  • Gustavo A. Madero
  • Iztacalco
  • Iztapalapa
  • Magdalena Contreras
  • Miguel Hidalgo
  • Milpa Alta
  • Tláhuac
  • Tlalpan
  • Venustiano Carranza
  • Xochimilco.

Les sites remarquables

  • Le Zócalo, dont le nom officiel est Plaza de la Constitución : cette immense place très réussie est le centre de la ville de Mexico, elle porte ce nom (le socle) à cause d'un socle destiné à porter la statue d'une personnalité historique. De toute évidence, celle-ci ne put être déterminée, et le socle est resté inoccupé. Cette place centrale fut donc appelée " socle ". Elle a toujours formé le cœur de la ville puisqu'elle constituait déjà celui de Tenochtitlan, portant alors en son centre le Teocalli, le temple principal des Aztèques. La cathédrale métropolitaine dominant le Zócalo est la plus grande cathédrale d'Amérique en dimensions. Elle fut commencée en 1573 et achevée seulement 240 ans plus tard, en 1813. Par ce fait, de style composite, elle combine, en fait, les styles baroque et Renaissance.
Le Palais National ou Palais du président, en 2005
Le Palais National ou Palais du président, en 2005
  • Le Palacio Nacional, (Palais National ou Palais du président), lui aussi situé sur le Zócalo, fut construit sur l'emplacement du palais de Moctezuma II, en 1523 sur ordre de Hernan Cortés. Siège du Gouvernement, ce bâtiment imposant, avec ses 14 cours intérieures, abrite de nombreux trésors artistiques de l'époque coloniale mais surtout les fresques épiques du peintre mexicain Diego Rivera qui, en seize années, peignit sur 450 m² l'histoire du Mexique. C'est depuis le balcon du palais national, que le président crie, un peu avant minuit tous les 15 septembre, veille de la fête nationale, presque les mêmes paroles que le Père Hidalgo en 1810 dans le village de Dolores : " Mexicains, vive le Mexique ! Vive les héros qui nous donnèrent patrie et liberté ! " ; on ne crie plus " ¡Mueran los gachupines!" (Á mort les Espagnols) ni " ¡Viva el Rey!", des propos qu'Hidalgo avait bien crié au son balcon de son église à Dolores.
  • Le Museo Nacional de Antropología : très réputé, il abrite une importante collection de trésors inestimables provenant de sites archéologiques répartis à travers tout le Mexique ainsi que quelques expositions. On y trouve des objets marquants de la période préhispanique comme, par exemple, le calendrier aztèque en pierre et des peintures mayas du site de Bonampak. Ne pas oublier pour autant, le Museo de la ciudad de Mexico d'architecture ancienne, (comme la Poste centrale) avec un très bel escalier.
  • Le Parque de la Alameda, situé à proximité du Palacio de Bellas Artes est l'un des parcs les plus agréables du Mexique, aménagé selon un simple concept géométrique. Environ 2 km plus à l'ouest, passé le Paseo de la Reforma, un boulevard important et élégant, qui s'ouvre sur la zona Rosa, quartier chaud avec ses très nombreux hôtels, restaurants et boîtes de nuit.
  • Le Bosque de Chapultepec (le bois de Chapultepec) se trouve lui aussi le long du Paseo de la Reforma; c'est un immense parc parcouru de multiples canaux avec bosquets, étangs, jardins fleuris, jardin zoologique et plusieurs musées.
  • Coyoacán et San Ángel, ces vieux quartiers résidentiels au sud de la ville offrent une ambiance particulière ; c'étaient autrefois des villes indépendantes, absorbées par la mégalopole, toujours avide d'espaces :
    • Coyoacán (là ou il y a des coyotes) fut la capitale des Tépanèques, puis résidence d' Hernán Cortés, la " Casa de Cortés " ; c'est aujourd'hui le quartier des artistes. Là, deux jolies grandes places se font face, l'une à l'autre, véritables enclaves, très animées de jour comme de nuit. L'une d'elles, la Plaza Hidalgo, encore ancrée dans le XVIe siècle, toute ceinturée d'un chapelet de restaurants, échoppes, bars et cafés littéraires, en est le véritable cœur. Le week-end s'y déroule un marché artisanal très animé et bien achalandé ; le tout Mexico aime s'y retrouver. Coyoacán protège encore deux villas " magiques " :
      • La " Casa Museo de Léon Trotski ". Condamné à mort par contumace en 1937, Trotski fut hébergé par Diego Rivera et Frida Kahlo. On a peine à imaginer qu'un homme d'une telle notoriété ait pu y vivre dans une maison si modeste. Là, une kitchenette rudimentaire, une salle de bains sinistre, une chambre avec de sinistres impacts de balles staliniennes datés 1940, un bureau avec une machine à écrire et une multitude de livres semblent attendre le retour du révolutionnaire. Toujours est-il que Trotski tomba le 20 août 1940 sous le piolet du tueur à gages Ramón Mercader. Ses cendres reposent dans le jardin de son ancienne demeure.
      • Quelques rues plus loin, la Caza azul, la " maison bleue " de Frida Kahlo. Elle y est née ; elle y est morte le 13 juillet 1954. Chargée d’histoire, la " caza azul " retrace de façon aussi intime qu'émouvante la vie de joies et de souffrances de ce grand peintre. Là aussi, son lit à miroir, sa chaise roulante, son chevalet, ses collections, ses lettres, ses livres et même son journal intime ouvert à la dernière page semblent attendre son retour.
    • San Ángel et le Museo del Carmen, couvent orné de belles céramiques en contraste, on y voit les cellules rudimentaires des carmélites et les momies squelettiques des derniers moines inhumés dans les caves ; alors que dans, l'Iglesia voisine de fraiches jeunes filles de quinze ans, habillées comme des princesses dans un décor bleu, rose et or sont bénies, comme l'exige la tradition, au milieu de blancs arums. À côté, sur la Plaza San Jacinto, petite sœur de Montmartre, les peintres du dimanche ont envahi tous les jardins.
  • Museo Estudio Diego Rivera ", qui se profile au sommet des petites rues sinueuses, est constitué de deux cubes jumeaux reliés entre eux par une passerelle par laquelle Frida apportait ses repas à son époux. Cube rose pour Diego et Cube bleu pour Frida. Réalisés, en 1932, par Juan O’Gorman, dans le style du Bauhaus, il les nommera les " machines à habiter ". Là aussi tout est resté tel quel : pinceaux, chevalet, chaise- roulante, livres et lettres... là Frida, parmi plus de 70 autoportraits réalisa le célèbre tableau " Les deux Frida ".
  • Plus au sud, la Ciudad Universitaria de l'Université nationale autonome du Mexique, immensité accueillant un peu moins 250 000 étudiants.
  • Encore plus au sud, les jardins de fleurs de Xochimilco, magnifiques jardins flottants (voir ci-dessous).
  • Non loin du centre-ville de México se trouve une place musicale, renommée mondialement, la Plaza Garibaldi - située à 300 métres au nord du Palacio de Bellas Artes - vrai centre de la vie nocturne de la capitale mexicaine, sur laquelle se réunissent les mariachis pour offrir leur musique à qui veut l'écouter, et payer. Ils ne sont pas tellement chers et, pour quelques pesos chantent toutes les chansons du monde aux nombreux touristes de passage. En vérité, passer un moment dans ce lieu magique est une expérience bien heureuse. Il y a de nombreux restaurants tout autour de la place, dont beaucoup offrent aux amateurs des spécialités culinaires typiques de certaines régions du Mexique.
Palacio de Bellas Artes
Palacio de Bellas Artes
  • Le Palacio de Bellas Artes, majestueux édifice, réalisé presque totalement en marbre de Carrare, a été construit, au début du XXe siècle, sur le site occupé autrefois par le couvent Santa Isabel, dans le but d'offrir au pays un Théâtre national. On est surpris par la différence des styles utilisés, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Cela est dû aux trente années que dura sa construction. L'extérieur, qui possède quelques aspects Art nouveau, a été construit selon le projet initial de l'architecte italien Adamo Boari (1904). L'intérieur, réalisé en 1932 par Federico Mariscal, possède une spectaculaire décoration Art déco, réalisée à Paris par la célèbre maison Edgar Brandt. Mais, ce qui attire l'attention est que les deux architectes utilisèrent des éléments ornementaux de la culture pré-hispanique pour la décoration de l'édifice (masques de guerriers, tigres, aigles, divinités mayas et serpents). Parmi toutes ces impressionnantes œuvres d'art, on doit encore mentionner les fameuses décorations murales réalisées par Diego Rivera, José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros, Rufino Tamayo et Jorge González Camarena, conçues spécialement par les artistes pour le lieu où elles sont présentées. Depuis son inauguration, se sont installés dans l'édifice, outre le Théâtre et ses dépendances, le Musée national d'arts plastiques et sa galerie d'expositions temporaires, le Musée du livre, une bibliothèque et un restaurant.
  • N.D. de Guadalupe est, après la Basilique Saint-Pierre de Rome, le deuxième monument catholique le plus visité au monde. Il reçoit environ 14 millions de visiteurs chaque année ! Le 12 décembre 2005 a été célébré le 475e anniversaire de l'apparition de la " Guadalupana ", la " vierge brune " de Guadeloupe, symbole du catholicisme mexicain. Mais, chaque année, venant de tout le Mexique, à pied, en bicyclette, en voiture, des millions de pèlerins se retrouvent sur le parvis de la basilique pour chanter des cantiques à la " vierge brune ", se prosterner devant son image ou lui présenter des offrandes (médailles, affiches, ex-votos...) pour obtenir quelque miracle en leur faveur. Mexico connaît toute la semaine du 12 décembre, d'immenses embouteillages. Dans l'Avenue Reforma, peintures, sculptures, dessins ... sont exposées en son honneur. Plus de 6 millions de pèlerins y convergent là où la Vierge Brune " Nuestra Señora, Reina de Mexico y Imperatriz de América " est apparue, en 1531 au berger Juan Diego Cuauhtlatoatzin (L'Aigle-qui-Aime) (1474-1548).
  • Tlatelolco, quartier de Mexico, dont le site le plus important est la place des Trois-Cultures. Premier marché de l'ancienne capitale aztèque Tenochtitlan, probablement l'un des plus vastes des Amériques et peut-être du monde. Dernier lieu de la résistance Aztèque conduite par Cuauhtemoc, quarante mille personnes au total, y furent massacrés avec toute leur famille, le 13 août 1521. En 1967, le Traité de Tlatelolco instaurait une zone libre d'armes nucléaires en Amérique latine et aux Antilles. Depuis tous les pays de la région ont signé et ratifié ce traité. Le 2 octobre 1968, la place fut le théâtre du second massacre de Tlatelolco, dans lequel plus de trois cent étudiants protestataires furent tués par l'armée et la police.
Xochimilco et ses bateaux fleuris
Xochimilco et ses bateaux fleuris
  • Xochimilco et ses jardins de fleurs, ou chinampas, qui sont célèbres dans le monde entier ; c'est ici qu'à l'époque aztèque vivait toute une population de maraichers qui alimentaient la capitale en fruits, légumes et fleur. A cette époque ces canaux arrivaient jusqu'au cœur même de Mexico et furent le principal moyen d'acheminement de toutes sortes de marchandises. L'importance de ces canaux aussi bien pour le commerce que pour drainer les eaux de la ville, était donc capitale. Les jardins flottants, que l'on peut voir de nos jours, sont pour partie les restes des aménagements des îles artificielles (chinampas) que les Aztèques avaient effectués sur la lagune du lac Texcocoet. Après l'arrivée des espagnols on y à élevé le beau couvent de San Bernardino Sienne, patron de la ville. Près de San Bernardino, la jolie Capilla del Rosario date de 1768, recouverte de stuc et de céramiques de Puebla. Tous les jours se déroule le traditionnel marché aux fleurs de la Madreselva. Lieu de villégiature, Xochimilco est devenu, petit à petit, pour les Mexicains le lieu d'une promenade dominicale très courue. On y vient avec la famille se retrouver sur les quelques 150 barques multicolores à fond plat (trajinera) - richement décorées, baptisées de doux prénoms féminins : Lupita, Carmen, Adelita etc. - qui, entre ces îlots enserrés dans un réseau de canaux, croisant des peupliers et des saules, tournoient au milieu des marchés flottants et des orchestres de mariachis. Il est recommandé, pour les visiter, d'éviter la période touristique, car c’est un lieu de promenade à la mode. Si le site est peut-être un peu surfait, il est tout de même magnifique.

Les environs de Mexico

  • El Rosario, cette forêt située dans les montagnes de l'Ouest, abrite, chaque année, la migration d'environ 120 millions de papillons monarques venus du lointain Canada, sis à 5 000 km de là. Ce site n'est identifié que depuis 1976 suite à la découverte de la première colonie d'hibernation des papillons monarques par Kenneth Brugger et son épouse mexicaine Cathy Aguadola. Cette découverte donna lieu à la parution d'un article dans la prestigieuse revue National Geographic. Cette région est depuis lors protégée, mais la population des papillons est gravement mise en danger par le déboisement, les paysans vivant aux alentours étant menuisiers depuis des générations (la reconversion sur des projets touristiques se heurte à la courte période pendant laquelle les papillons sont présents). De plus, le réchauffement global de la planète semble perturber la migration, ainsi que la présence de grandes zones soumises aux pesticides ou de culture de maïs transgénique sur le parcours (les plantes dont se nourrissent les papillons ne poussant plus dans ces régions).
  • Taxco, 200km au sud, c’est la cité de l’Argent (anciennes mines d’extraction) ; joyau colonial, admirablement préservé, construite à flanc de montagne avec ses rues pavées et ses maisons de style colonial qui lui donnent un charme incomparable. Le travail de l'argent est omniprésent dans de nombreuses échoppes exposant de mirifiques objets et bijoux de ce métal. S'y déroule même une fois par an : " La grande foire de l'argent ".
  • Teotihuacán (Là où les hommes deviennent des dieux), à 50 kilomètres de Mexico, fut érigée puis abandonnée par un peuple mal connu (les Olmèques?). Le site fut occupé dès 600 av. J.-C.. La ville monumentale, érigée vers 200 av. J.-C., atteignait la superficie de 20 km². Ce qui en faisait la plus grande Cité- État méso-américaine tandis que sa population dépassait les 200 000 habitants, chiffre également énorme pour l'époque. Commencer par le musée (très complet), à l’entrée du site, puis parcourir l’Allée des Morts et admirer les deux pyramides de la Lune et du Soleil.
  • Tula à 70km est l'ancienne capitale des Toltèques. Un splendide calendrier aztèque et le palais de Chac Mool y ont été préservés.
  • Puebla (120km de Mexico) : cathédrale (Immaculée Conception), église(Santo Domingo), couvent(Santa Monica), université. Dans ses environs : Cholula (15km) : ancienne cité précolombienne.

Personnages célèbres

Personnalités nées à Mexico

De nombreux Mexicains célèbres sont nés dans la capitale :

  • Alaska (Olvido Gara Jova) (° 1963), chanteuse principale du groupe Alaska y Dinarama.
  • Manuel Álvarez Bravo (1902-2002), photographe.
  • Miguel Calderón (° 1971), artiste contemporain.
  • Carlos Chávez, (1899-1978), compositeur et chef d'orchestre
  • Julio Estrada (° 10 avril 1943), compositeur.
  • Vicente Fox Quesada (° 2 juillet 1942), homme politique mexicain, Président du Mexique de 2000 à 2006.
  • Carlos Fuentes (° 11 novembre 1928), écrivain et essayiste.
  • Frida Kahlo (1907-1954), peintre dont la belle maison est toujours visible
  • Ilana Sod (° 3 février 1973), journaliste.
  • Agustín Lara (1897-1970), compositeur de chansons populaires.
  • Pura López Colomé (° 1952), poète
  • Jorge Mester, (° 10 avril 1935), chef d'orchestre.
  • Tedi López Mills (° 1959), écrivain, poète, essayiste et éditeur.
  • Mario J. Molina (° 19 mars 1943), chimiste, Prix Nobel de chimie en 1995.
  • José Emilio Pacheco, (° 30 juin 1939), poète.
  • Mario Moreno Reyes, dit Cantinflás (1911-1993), acteur.
  • Octavio Paz (1914-1998), écrivain, Prix Nobel de littérature en 1990.
  • Hector Quintanar (° 1936), musicien, compositeur et chef d'orchestre.
  • Carlos de Siguenza y Gongora (1645-1700), astronome, mathématicien et philosophe.
  • David Silveti (° 3 octobre 1955), torero.
  • Marisa Sistach (° 10 septembre 1952), réalisatrice, scénariste
  • Luis de Tavira (° 1948), homme de théâtre.
  • Ramón Vargas (° 1960), chanteur d'opéra (ténor).
  • Felipe Villanueva y Gutierrez (1862-1899), compositeur.
  • Rolando Villazón (° 22 février 1972), chanteur d'opéra (ténor).

Personnalités décédées à Mexico

  • Benito Juárez, président du Mexique, entre 1861 et 1863 et entre 1867 et 1872.
  • Adolfo Ruiz Cortines, président du Mexique, entre 1952 et 1958.
  • Luis Buñuel, réalisateur espagnol naturalisé mexicain
  • José Clemente Orozco (1883-1949), peintre.
  • Dámaso Pérez Prado, musicien cubain, le roi du mambo
  • Léon Trotsky, homme politique russe assassiné sur ordre de Staline.
  • Eugène Lanti (1879-1947), philosophe français
  • Remedios Varo, peintre espagnol.
  • Miguel Alemán Valdés, (1903-1983), président du Mexique, entre 1946 et 1952.

Autres personnalités

Voici une liste de personnes qui vécurent une partie de leur vie à Mexico :

  • Auguste de Rambaud, ancien Commissaire des guerres.
  • Leonora Carrington, peintre et romancière anglaise
  • Mario J. Molina, chimiste, Prix Nobel de chimie reçu avec Paul J. Crutzen, F. Sherwood Rowland pour la découverte du trou dans la couche d'ozone.
  • Léon Trotski, homme politique russe.

Jumelages

  • États-Unis d'Amérique Chicago (États-Unis d'Amérique)
  • Espagne Madrid (Espagne)
  • France Paris (France)
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