Le nombre d'or (
Entier | Puissances de
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Base
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1 |
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1 |
2 |
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10,01 |
3 |
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1010,0001 |
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10000,0001 |
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10001,0001 |
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10010,0101 |
En s'inspirant de l'écriture décimale positionnelle, la notation x=211,01φ désignera le nombre
Avec cette convention, le nombre d'or lui même est noté 10φ, son carré est 100φ, son inverse 0,1φ.
Le nombre d'or vérifie par définition la relation algébrique φ2=φ+1, ce qui permet de réécrire le nombre x sous d'autres formes, comme
Le même nombre peut donc avoir plusieurs écritures phinaires : la première écriture de x a fait intervenir les chiffres 0,1,2 ; la seconde n'utilise plus que 0 et 1. Il n'y a pas de raison a priori de se limiter à des chiffres allant de 0 à 9, on pourrait noter par exemple
Avec 12 et 18 vus comme des chiffres dans l'écriture phinaire de y.
Tout nombre réel possède une représentation standard en base
Un nombre écrit sous forme phinaire non standard peut toujours être réécrit sous forme standard, en usant judicieusement de la formule φ + 1 = φ2. Par exemple le nombre φ2 lui-même peut être écrit 11φ sous forme non standard, 100φ sous forme standard.
Le nombre 211,01φ n'est pas une écriture standard, puisqu'il contient le chiffre " 2 ", et il contient en outre une séquence de chiffres " 11 ". Pour standardiser ce chiffre, nous pouvons utiliser les substitutions suivantes :
À chaque fois qu'on décèle dans l'écriture de x un motif interdit (011 ou 0200), on applique une de ces substitutions, et on répète l'opération jusqu'à disparition de ces motifs. Quel que soit l'ordre dans lequel on procède, le résultat sera le même : le nombre x écrit sous forme standard. La recherche des motifs est à comprendre au sens large : ainsi le motif " 0410 " contient à la fois le motif " 011 " (0410 = 0300+0110) et le motif " 0200 " (0410=0200+0210).
Voici avec l'exemple du nombre x=211,01φ les substitutions utilisées (à droite), et les écritures phinaires successives de ce nombre
211,01φ 300,01φ 011φ → 100φ 1101,01φ 0200φ → 1001φ 10001,01φ 011φ → 100φ
Il est possible de prendre pour chiffres d'une écriture phinaire des entiers négatifs. Ainsi le nombre 211,0[-1]φ n'est pas une écriture standard, puisqu'il contient les chiffres " -1 " et " 2 ", qui ne sont pas " 0 " ou " 1 " ; il contient en outre une séquence de chiffres " 11 ".
Pour standardiser ce chiffre, nous pouvons ajouter aux substitutions précédentes une nouvelle opération : 0[-1]0φ → [-1]01φ issue de -φ = -φ2+1. Pour alléger l'écriture le signe " - " sera porté au-dessous du chiffre auquel il s'applique : cette substitution sera ainsi notée
Voici le résultat de l'application de l'algorithme pour le nombre considéré
211,01φ 300,01φ 011φ → 100φ 1101,01φ 0200φ → 1001φ 10001,01φ 011φ → 100φ (de nouveau) 10001,101φ 010φ → 101φ 10000,011φ 010φ → 101φ (de nouveau) 10000,1φ 011φ → 100φ (de nouveau)
À la fin de l'algorithme, le seul chiffre pouvant encore valoir " -1 " est le premier terme. Précisément, le signe du nombre x est justement le signe de son premier chiffre.
Tout nombre positif représenté en base
Si cette arithmétique est exécutée par un ordinateur, un message d'erreur peut apparaître.
Nous pouvons, soit considérer nos entiers comme étant les (seuls) chiffres d'une base
Notez que :
Par conséquent, nous pouvons calculer
et
Ainsi, en utilisant les valeurs entières seulement, nous pouvons ajouter, soustraire et multiplier des nombres de la forme
Ainsi, en utilisant les valeurs entières seulement, nous pouvons aussi comparer les nombres de la forme
La procédure ci-dessus ne donnera jamais la suite " 11 ", puisque
C’est-à-dire : démarrons avec l'entier 5, le résultat étant
La plus haute puissance de
En soustrayant ceci de 5, nous avons
La plus haute puissance de
En soustrayant ceci de
La plus haute puissance de
En soustrayant ceci de
Comme avec tout système de numération de base n, les nombres dont le développement est fini peuvent s'écrire de plusieurs façons. En base 10, cela est relié à l'observation suivante : si x = 0,9999... alors 10x = 9,99999... donc 9x = 9 et x = 1. En base
Cette non-unicité est une spécificité du système de numération, puisque 1,0000 et 0,101010... sont tous les deux dans la forme standard.
Chaque nombre rationnel peut être représenté sous forme de développement en base
La justification qu'un rationnel donne un développement répétitif est analogue à la démonstration équivalente pour un système de numération en base n (n = 2, 3, 4,...). Essentiellement pour les longues divisions en base
.0 1 0 0 1 ------------------------ 1 0 0 1 ) 1 0 0.0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 échange: 10000 = 1100 = 1011 ------- donc 10000-1001 = 1011-1001 = 10 1 0 0 0 0 1 0 0 1 ------- etc.
La réciproque est également vraie, vu qu'un nombre représenté en base
Il est possible d'adapter tous les algorithmes standards de l'arithmétique de la base 10 pour l'arithmétique de la base
Pour l'addition de deux nombres en base
Par exemple
Une approche plus " naïve " est d'éviter d'avoir à ajouter les chiffres 1+1 ou soustraire 0-1. Ceci est réalisé en réorganisant les opérandes en forme non-standard pour que ces combinaisons n'apparaîssent pas. Par exemple
La soustraction vue ici utilise une forme modifiée de l'algorithme d'échange standard pour la soustraction.
Aucune fraction (a/b, où a et b sont des nombres entiers, a non divisible par b) ne peut être représenté comme un nombre fini en base
Un système de numération en relation étroite est la représentation de Fibonacci utilisée pour les entiers. Dans ce système, seuls les chiffres 0 et 1 sont utilisés et les valeurs des places de ces chiffres sont les nombres de Fibonacci. Puisqu'avec une base
Par exemple :
Cette relation de récurrence est à rapprocher de celle qui relie les puissances du nombre d'or