Le TER Rhône-Alpes est le réseau de Transport express régional de la région administrative Rhône-Alpes.
Le réseau ferroviaire rhône-alpin compte 2 600 km de lignes, parcourues quotidiennement par 1 100 trains régionaux, auquels s'ajoutent 500 cars TER[1]. La région Rhône-Alpes est ainsi, après l'Île-de-France, la première région ferroviaire française[1].
La région Rhône-Alpes est la première région française à avoir signé une convention d'exploitation avec la SNCF, le 19 décembre 1996. Elle est également la première à avoir signé un contrat d'objectif avec Réseau ferré de France, couvrant la période 2005-2010. Si on y ajoute le contrat de projet État-Région, la région Rhône-Alpes est ainsi la seule où l'aménagement des infrastructures ferroviaires est garanti par pas moins de trois contrats[2]. De plus, pour se rapprocher des usagers du TER, la région a créé 28 comités de ligne se réunissant trois fois par an et chargés d'analyser les problèmes de chaque ligne[1].
Certaines lignes disposent d'un équipement insuffisant au vu de leur importance (Bourg-en-Bresse-Lyon) ou sont encombrées, victimes de leur prompt succès ces dernières années (Ambérieu-Lyon), cette hausse brutale de la fréquentation occasionnant alors certaines perturbations. En effet, à l'instar de la plupart des autres régions françaises, le TER Rhône-Alpes a connu une forte augmentation de son offre et surtout de sa fréquentation ces dernières années : entre 1997 et 2006, l'offre ferroviaire en trains-kilomètres a ainsi augmenté de 30%, pendant que la fréquentation en voyageurs-kilomètres augmentait de 69%[3].
Pour satisfaire ces besoins, la mise en place d'un cadencement des horaires est prévue, sur chaque ligne, à partir du 7 décembre 2007 : ce sera une première en France, hors Île-de-France[4].
La Région envisage par ailleurs la mise en place d'un réseau TERGV à plus long terme[5]. Elle entend également renforcer l'intermodalité de ses gares, de façon à en transformer certaines en pôles d'échange[6].
Dès son installation au printemps 2004, la majorité régionale dirigée par Jean-Jack Queyranne avait émis le souhait de cadencer le réseau TER rhône-alpin, sur le modèle du réseau suisse des CFF. Après des rencontres avec Réseau ferré de France et la SNCF, le projet était prêt fin 2005[4]. Après des travaux sur le réseau et une réunion des comités de ligne au printemps 2006, la date du 7 décembre 2007 a été retenue.
Le but de ce cadencement est double : optimiser l'exploitation du réseau pour la SNCF et RFF, et rendre le service TER à la fois plus simple et plus performant pour le client. " On veut augmenter la lisibilité de l'offre, optimiser le système de correspondance, développer l'intermodalité, la ponctualité "[7], explique Éric Saliou, responsable du projet. L'objectif est d'atteindre une augmentation de 50 à 60% de la fréquentation entre 2007 et 2014[3].
Le cadencement du réseau TER aura un impact sur les autres trains traversant la région : de nombreux TGV vers le Sud-Est de la France, Corails Paris-Clermont-Ferrand ou encore trains de fret verront leurs horaires modifiés, à la fois pour s'adapter aux nouveaux sillons qui leur seront confiés et pour optimiser les correspondances avec le TER. De plus, à cause des TER franchissant les frontières de la région, les réseaux voisins des TER Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon seront également impactés[4].
De nombreuses lignes restent dotées en 2006 d'un matériel ancien. Le renouvellement du matériel roulant, financé par le conseil régional, doit cependant être terminé dans les prochaines années.