Ambulance - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs est disponible ici.
Une ambulance à New York (USA)
Une ambulance à New York (USA)

Une ambulance est un véhicule permettant de transporter des personnes malades ou blessées vers un hôpital ou une clinique.

Une ambulance dispose généralement des outils nécessaires aux premiers soins des éventuels blessés.

Dans la plupart des pays, les ambulances sont des véhicules prioritaires au regard des règles du code de la route.

Mesures d'hygiène

Ambulances à Londres (Royaume-Uni)
Ambulances à Londres (Royaume-Uni)

Les ambulances servent au transport de malades et de blessés. Ce sont des personnes affaiblies et qui sont donc susceptibles de contracter des maladies plus facilement. L'infection peut venir du matériel ou des ambulanciers. Par ailleurs, les malades peuvent eux-même contaminer les ambulanciers. Ou encore, les ambulanciers ou le matériel peuvent transporter les germes d'un patient vers un autre patient. Le problème est similaire à l'infection nosocomiale, bien qu'étant légalement considéré comme distinct, car on ne peut pas maîtriser l'environnement dans lequel on va chercher la personne.

Les ambulanciers doivent donc être formés à l'hygiène et suivre des protocoles de nettoyage et de désinfection. Il est recommandé d'utiliser le plus possible du matériel à usage unique.

Voici à titre d'illustration quelques grandes lignes de l'hygiène ambulancière.

Entre chaque transport
  • les ambulanciers doivent se laver soigneusement les mains avec un savon doux ; si les mains ne sont pas sales, on peut utiliser un gel ou une solution hydro-alcoolique ;
  • changer les draps et taies d'oreiller, les mettre dans un sac plastique fermé pour les stocker en attente de nettoyage ;
  • les objets tranchants ou piquants utilisés (rasoirs, aiguilles…) sont mis dans un conteneur spécial ;
  • les déchets biologiques et de soins sont conditionnés pour une destruction par une filière spéciale ;
  • le matériel utilisé (ou accidentellement contaminé) est jeté (usage unique), ou nettoyé et désinfecté, ou conditionné pour être désinfecté par une filière spécialisée ; en particulier : brancard, siège de l'accompagnateur, matériel d'oxygénothérapie, porte-perfusion ;
  • le lavabo et les poignées de porte de la cellule arrière sont nettoyés et désinfectés ;
  • le matériel est recomplété par du matériel propre voire stérile.
Chaque jour
  • la cellule avant (poste de conduite) est nettoyée : le sol et les sièges sont aspirés (l'aspirateur restant à l'extérieur), les sièges, le sol, les commandes (volant, leviers, boutons, manettes…) et poignées de porte sont nettoyés et désinfectés ;
  • les tenues sont changées et conditionnées dans des sacs plastiques ;
  • la réserve d'eau est vidée, rincée et remplie d'eau propre ; le réservoir de récupération est vidé, nettoyé et désinfecté ;
  • les bouches de circulation d'air sont aspirées, nettoyées et désinfectées ;
  • les linges conditionnés sont envoyés au nettoyage ; ceci inclut la couverture (la couverture est systématiquement enveloppée d'un drap qui est lui changé entre chaque patient)
  • les objets à détruire (déchets biologiques et de soin, matériel à usage unique) sont envoyés dans la filière de destruction ;
  • les ambulanciers se douchent et s'assurent d'avoir des ongles courts.
Chaque semaine
  • la réserve d'eau est désinfectée ;
  • le receptacle pour objets coupants et perforants est fermé définitivement et envoyé pour élimination dans une filière spécifique ;
  • les surfaces de la cellule arrière (sol, support de brancard, parois, vitres) sont nettoyées et désinfectées ;
  • tout le matériel est sorti, nettoyé et désinfecté ; les tiroirs (vidés) de même ;

Le nettoyage se fait avec des gants à usage unique, ou pour certains actes avec des gants et blouse de nettoyage. Les mains sont lavées après le nettoyage. Le nettoyage des surfaces se fait toujours en progressant vers la sortie, sans repasser deux fois au même endroit (on risquerait de ramener des salissures sur un endroit déjà nettoyé) ; on effectue pour cela des mouvement en " S ". On utilise deux seaux, un seau contenant le produit désinfectant, et un seau contenant de l'eau propre :

  • on imbibe l'éponge ou la serpillière de mélange désinfectant, on l'essort,
  • on nettoie une portion de la surface, puis on rince à l'eau claire, on essort,
  • on imbibe à nouveau du mélange désinfectant…

Des mesures spécifiques peuvent être prises si le patient est contaminé par une bactérie multirésistante (BMR), un virus particulièrement contaminant ou des ectoparasites de type gale.

Les ambulances en Suisse

En Suisse, de par le fédéralisme, il existe des lois un peu différentes dans chaque canton, mais prenons l'exemple de Genève qui est tout de même bien représentatif des services d'urgences médicales en Suisse. À Genève, il y a deux sortes d'ambulances :

Une ambulance du SIS Genève
Une ambulance du SIS Genève
  • les ambulances d'urgence, engagées par le 144 (numéro d'appel d'urgences médicales), celles-ci sont composées de deux ambulanciers diplômés CRS (Croix-Rouge Suisse). Ces ambulances font partie soit d'une entreprise privée soit d'un organe public (comme le Service d'Incendie et de Secours de la ville de Genève). Les ambulances d'urgence peuvent, au besoin, être renforcées par le SMUR, appelé aussi Cardiomobile.
  • les ambulances de transferts ou rapatriements, qui sont partenaires des hôpitaux pour des transferts intra-hospitaliers ou de la Rega entre autre pour des rapatriements de blessés ou malades. Ces ambulances peuvent être composées de TA (techniciens ambulanciers), d'équipes médicales et d'au maximum une personne sans formation spécifique.

Les ambulances en France

En France, le terme " ambulance " est réservé aux véhicules ayant à leur bord au moins un titulaire du certificat de capacité d'ambulancier (CCA) et permettant le transport allongé. Cela comprend :

  • les véhicules des sociétés privées titulaires d'un agrément de transport sanitaire permettant le transport allongé ; les véhicules de ces sociétés permettant le transport assis ne sont pas des " ambulances " mais des " véhicules sanitaires légers " (VSL) ;
  • les véhicules d'intervention du Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation), également appelées " unités mobiles hospitalières " (UMH) ;
  • les ambulances de secours et de soins d'urgences (ASSU) sont les ambulances ou l'équipage peut tenir debout dans la cellule sanitaire.
  • les " ambulances de réanimation " (AR) de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

En particulier, les véhicules suivants ne sont pas des ambulances au sens réglementaire :

  • les " véhicules de secours et d'assistance aux victimes " (VSAV) et les anciens " véhicules de secours aux asphyxiés et aux blessés " (VSAB) des sapeurs-pompiers ;
  • les véhicules " premiers secours relevage " (PSR) et " premiers secours évacuation " (PSE) de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris ;
  • les véhicules de premiers secours à personnes (VPSP) des associations (Croix-Rouge, protection civile...)
  • les véhicules de transport sanitaire de l'armée (véhicules kaki avec une croix rouge sur fond blanc).

Tous ces véhicules (ambulances, VSAB, VSAV, PSR et PSE, véhicules sanitaires de l'armée) sont regroupés sous le vocable " véhicules adaptés au transport sanitaire ".

Les différents types d'ambulances

Le décret n° 87-965 du 30 novembre 1987 relatif à l'agrément des transports sanitaires terrestres (NOR:ASEP8701205D) distingue quatre type de véhicules adaptés au transport sanitaire :

  • catégorie A : ambulance de secours et de soins d'urgence (Assu) : ce sont des ambulances dans lesquelles le personnel peut tenir debout ; seules ces ambulances peuvent servir aux interventions d'urgence (garde départementale des ambulanciers privés et unités mobiles hospitalières) ;
  • catégorie B : voiture de secours aux asphyxiés et blessés (VSAB) ;
  • catégorie C : ambulance : ces véhicules permettent le transport allongé du patient et le transport assis de l'ambulancier à ses côtés ; du fait de la place réduite, ils ne permettent pas d'effectuer des soins pendant le transport ;
  • catégorie D : véhicule sanitaire léger : simple voiture sans aménagement particulier.

Les catégories A, B et C sont des véhicules dits " spécialement aménagés " et doivent répondre à la norme NF EN 1789 de décembre 1999.

Les ambulances privées (catégories A et C) sont des " véhicules d'intérêt général bénéficiant de facilités de passage " (article R311-1 du Code de la route), et sont donc équipées :

  • de feux bleus à éclat (flashs) (article R313-27 du Code de la route);
  • d'un avertisseur sonore (sirène) à trois tons (pin-pon-pin…pin-pon-pin…).

Les UMH du Smur et les AR de la BSPP (catégorie A), les PSR, PSE et VSAV de la BSPP et les VSAV des sapeurs-pompiers en général (catégorie B) sont des " véhicules d'intérêt général prioritaires ", et sont donc équipés :

  • de feux bleus tournant (gyrophares) (article R313-27 du Code de la route);
  • d'un avertisseur sonore (sirène) à deux tons (pin-pon-pin-pon).

Les VSL (catégorie D) ne bénéficient d'aucune disposition spéciale du code de la route.

Le cas des véhicules associatifs (associations de secourisme dites " de sécurité civile ") est plus ambigu. Jusqu’à la loi de modernisation de la sécurité civile (loi n°2004-811 du 13 août 2004), ces véhicules relevaient du régime normal du transport sanitaire : les associations devaient obtenir un agrément départemental et avoir un ambulancier titulaire du CCA, les véhicules étaient donc des " véhicules d'intérêt général bénéficiant de facilités de passage ". Les associations de la petite couronnes parisienne (Croix-Rouge française, Protection civile de Paris, Croix-Blanche, Centre français de secourisme et de protection civile) dérogeaint à ce principe, le préfet de police ayant pris un arrêté de réquisition permanent plaçant de fait ces véhicules dans la catégorie des " véhicules d'intérêt général prioritaires " ; la légalité de ce dispositif n'est toutefois pas assurée. Ceci devrait être remis à plat par les décret d'application de la loi de modernisation.

Mise à jour concernant les ambulances privées intervenant sur demande du SAMU, depuis le Décret n° 2007-786 du 10 mai 2007 relatif aux véhicules d'intérêt général paru au J.O n° 109 du 11 mai 2007 page 8543 texte n° 53, ces ambulances rentrent désormais dans la catégorie des "véhicules d'intérêt general prioritaire" et non plus dans la catégorie des véhicules "bénéficiant de facilité de passage".

Page générée en 0.131 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise