Dans les transports terrestres, la marche à vue consiste pour tout conducteur de véhicule à régler sa vitesse, notamment en fonction de la visibilité, de manière à pouvoir s'arrêter en cas de présence d'un obstacle sur la voie.
C'est la règle de base du Code de la route qui impose au conducteur de rester constamment maître de sa vitesse et de régler cette dernière en fonction de l'état de la chaussée, des difficultés de la circulation et des obstacles prévisibles.
C'est l'exception dans le cas de la circulation ferroviaire. Les trains circulent normalement à la vitesse limite autorisée par la réglementation lorsque les signaux sont ouverts (voie libre).
La marche à vue impose au conducteur de rouler avec prudence, en réglant sa vitesse compte tenu de la portion de voie qu'il voit devant lui, en réglant sa vitesse de manière à pourvoir s'arrêter avant une queue de train, un signal d'arrêt ou un obstacle, et sans dépasser 30 km/h.
La Marche à Vue est très contreignante car elle impose de connaître parfaitement bien son train et ses réactions (masse, freinage, etc.) pour pouvoir l'arrêter avant n'importe-quelle situation anormale sur la voie ou dans la caténaire, une queue de train ou un signal d'arrêt. Cette règle s'applique quelle que soit la météo : Rouler en marche à vue par temps de brouillard épais, en courbe et avec un train de marchandise de 3000 tonnes ne s'effectue pas avec la même vitesse et dans les mêmes conditions de stress que par beau temps, en ligne droite et avec un train de banlieue dont la masse est bien moindre et les capacités de freinages optimisées.
Cette règle très stricte n'est imposée que dans les cas définis par la réglementation :
Certains règlements ferroviaires américains (UCOR) ont une définition de marche à vue ne comportant pas de vitesse maximale (en théorie, on peut donc rouler à 100 km/h en marche à vue)...
En Suisse la marche à vue s'effectue à une vitesse maximale de 40km/h.