Le Trangabonais désigne le chemin de fer du Gabon, dont le premier tronçon fut mis en service en 1978, et composé d'une unique ligne de 648 km reliant Owendo, port minéralier situé dans la banlieue de la capitale Libreville, à Franceville, située sur le fleuve Ogooué. C'est un chemin de fer à vocation essentiellement marchandises, assurant le transport de grumes et de minerai de manganèse. Exploité à l'origine par un organisme étatique, l'OCTRA (Office du chemin de fer transgabonais), il fut privatisée en 1999. la société d'exploitation est depuis 2003 la Setrag (groupe Eramet). Son exploitation reste déficitaire. L'effectif du personnel est de 1300 agents.
Qualifiée par certains d'œuvre pharaonique, cette ligne est due avant tout à la volonté du président Omar Bongo de désenclaver son pays, mal desservi par le réseau routier, avec seulement 900 km de routes bitumées, et de favoriser l'exploitation de ses richesses naturelles (forêt équatoriale, gisements miniers : manganèse, fer, uranium...). le coût total des travaux s'est élevé (à l'époque) à 1500 milliards de francs CFA (soit environ 3,7 milliards d'euros).
Il s'agit d'une ligne à voie unique à écartement normal, longue de 648 km (pour 814 km de voies). Le tracé reliant Owendo à Franceville dessert 23 gares, toutes identiques, dont N'Djolé, Booué, Lastourville et Moanda (mine de manganèse). Suivant essentiellement le cours de l'Ogoué, elle bénéficie d'un profil en long assez favorable, les rampes n'excédant pas 8 p. 1000. Le point culminant de la ligne se situe à 360 m d'altitude.
La voie est armée de rails de 51 kg/m posés sur des traverses en bois (1667 traverses/km. Elle est apte à recevoir des trains jusqu'à 19 000 tonnes de poids total. La vitesse maximum est de 80 km/h pour les circulations voyageurs et de 60 km/h pour les marchandises. Elle dispose de deux postes de commande centralisée, situés à Owendo et Booué, équipés d'un tableau de contrôle optique et d'un pupitre de commande.
Une antenne de 237 km est projetée pour rejoindre à partir de Booué le gisement de fer de Bélinga.
Effectif à la mise en service de la ligne. L'ensemble du parc est équipé de l'attelage automatique Willison (choc et traction).
En 2001, le transgabonais a transporté environ trois millions de tonnes de marchandises, dont 1,7 Mt de manganèse, et 0,97 Mt de grumes de bois, ainsi que 280 000 voyageurs.
La même année, le chiffre d'affaires s'est élevé à environ 35 milliards de francs CFA (soit environ 38 millions d'euros), pour un déficit de 92 millions de francs CFA (soit 140 000 euros).