Classe Le Redoutable - Définition

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Classe Le Redoutable
SNLE Le RedoutableSNLE Le Redoutable
Histoire
A servi dans : Marine nationale française Pavillon
Commandé : 2 mars 1963 pour le 1er SNLE
Quille posée : 1964
Lancement : 29 mars 1967 pour le 1er
Armé : 1er décembre 1971 pour le 1er
Caractéristiques techniques
Type : SNLE
Longueur : 128,7 m
Maître-bau : 10,6 m
Tirant d'eau : 10 m
Déplacement : 8 080 t en surface, 8 920 t en plongé
Propulsion : * 1 réacteur à eau pressurisée
  • 1 groupe turboréducteur
  • 1 pompe-hélice
  • 1 moteur électrique auxiliaire alimentée par 2 diesel-alternateurs SEMT-Pielstick 8 PA V 185 de 750 kW chacun (combustible embarqué pour une autonomie de 5 000 nautiques)
Puissance : 16 000 Ch (11 760 KW)
Vitesse : 25 nœuds en plongée
Profondeur : + de 250 m
Caractéristiques militaires
Armement : 16 MSBS, 4 tubes lance-torpilles de 533mm avec 18 torpilles L 5, F 17 et missiles Exocet
Rayon d'action : illimité, 65 jours de vivres
Autres caractéristiques
Électronique : * 1 radar de navigation Thomson CSF DRUA 33 (bande I)
  • 1 sonar passif/actif d'étrave (antennes sur les flancs) Thomson Sintra DSUX 21 multifonctions
  • 1 sonar passif basse fréquences télémètre acoustique DUXX 5
  • 1 flûte ETBF (ultra-basse fréquences) DSUV 61 B
  • 1 détecteur de radar Thomson CSF ARUR 13
Équipage : 135 hommes
Chantier : DCN, Cherbourg
Port d'attache : Brest

Le Sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Redoutable est le premier sous-marin de ce type que construisit la France, son numéro de coque est S 611.

Historique

Le 2 mars 1963, la décision pour la mise en route de la construction du premier SNLE est signée, il se nomme le projet Q-252.

La construction de ce nouveau type de matériel débute fin 1964 à Cherbourg. Il s'agit de créer un sous-marin de plus de 9 000 tonnes, équipé d'un système de propulsion nucléaire et qui de plus, doit être capable de tirer des missiles à têtes nucléaires.

Lancé le 29 mars 1967 à Cherbourg en présence du Général de Gaulle et avec comme commandant l'amiral Louzeau, il a été admis au service actif le 1er décembre 1971 au sein de la force océanique stratégique sous le commandement de l'amiral Louzeau. À son admission au service actif, il est équipé de 16 missiles mer-sol balistiques M1 (450kt sur 2000km), puis M2 à partir de 1974, puis de missiles M20 comportant chacun une tête nucléaire d'une mégatonne et d'une portée supérieure à 3000 km.

Le 29 mai 1971, le premier tir Onagre d'un missile stratégique M1E a eu lieu à partir du Redoutable en plongée. Ce SNLE appareille pour sa première patrouille le 28 janvier 1972, celles-ci duraient de 55 jours au début à 75 jours de mer à la fin de sa carriére. Comme tous les autres SNLE, il fut durant toute sa carrière, intégré à la Force Océanique Stratégique (FOST) de la Marine nationale française et basé à l'Île Longue, Brest. À la différence des cinq autres sous-marins de la série, il n'a pas bénéficié de la refonte M4.

En 20 ans de services, il aura effectué 51 patrouilles, 3469 journées en mer, et 83 500 heures de plongée (soit 11 ans à la mer dont 10 en plongée). Le Redoutable a été retiré du service actif le 13 décembre 1991 et condamné le 24 juillet 1992. Avant son retrait du service actif et après enlèvement des missiles balistiques, il effectua une escale avec relève d'équipage à Dakar en avril 1991 soutenu par le TCD Orage (opération Jubarte, pour tester grandeur nature une relève d'équipage loin des bases). Ce fut la seule escale en terre africaine de l'histoire des SNLE français.

Deux équipages de 115 hommes chacun, les Bleus et les Rouges se relayaient pour que le navire soit opérationnel en tout temps. Sur les 6 SNLE, quatre devaient toujours se trouver en mer, dont trois en position de tir.

En mai 2002, le Redoutable fut ouvert au public, au cœur de la Cité de la Mer à Cherbourg, un musée consacré à l'aventure industrielle de la propulsion nucléaire navale, à l'exploration sous la mer et à la Force océanique stratégique et où une darse a été spécialement construite pour l'accueillir.

Le Redoutable en cale sèche à Cherbourg
Le Redoutable en cale sèche à Cherbourg

Caractéristiques de cette classe

Missiles M45 et M51 dans des coques de SNLE (type Le Redoutable, à gauche) et de SNLE-NG (type Le Triomphant, au milieu)
Missiles M45 et M51 dans des coques de SNLE (type Le Redoutable, à gauche) et de SNLE-NG (type Le Triomphant, au milieu)

Les 4 premiers de ces 6 sous-marins étaient à l'origine de la classe Le Redoutable puis refondus pour recevoir les missiles M4 et mis au niveau de L'Inflexible.

Leur coque est en acier 80 HLES (haute elasticité) qui leur permet de plonger à plus de 250 m.

Certains ont reçu le système d'aide au commandement SEAO/OPSMER.

Ils étaient parmi les sous-marins les plus silencieux de leur époque.

Les successeurs de la classe Le Redoutable sont les sous-marins de la classe Le Triomphant.

Anecdote

Ces bâtiments ont été conçus pour être des bâtiments "fumeur", avec un système d'extraction des fumées à la sortie du fumoir. Cependant, afin d'arrêter de fumer, le premier commandant du Redoutable a décidé qu'il serait interdit de fumer à bord, interdiction qui a été généralisée sur l'ensemble des SNLE.

Liste des sous-marins de sa classe

  • S 611 Le Redoutable (1971-1991)
  • S 612 Le Terrible (1973-1996)
  • S 610 Le Foudroyant (1974-1998)
  • S 613 L'Indomptable (1976-2003)
  • S 614 Le Tonnant (1980-1999, premier sous-marin équipé de M2)
  • S 615 L'Inflexible (1985-2006, premier sous-marin équipé de M4)
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