Johnny Herbert - Définition

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Johnny Herbert au volant de la Benetton B195, au Grand Prix du Canada 1995
Johnny Herbert au volant de la Benetton B195, au Grand Prix du Canada 1995

Johnny Herbert est un pilote automobile anglais né le 25 juin 1964 à Romford, Londres. Il s'est notamment illustré en Formule 1, ainsi que dans les épreuves d'Endurance.

Biographie

Après un parcours classique en karting, Johnny Herbert s'illustre dans les formules de promotion, où il s'affirme comme l'un des plus grands espoirs du sport automobile britannique. Vainqueur du Formula Ford Festival de Brands Hatch en 1985, il devient ensuite champion britannique de Formule 3 en 1987. Cette même année, il effectue ses premiers tours de roue en Formule 1 en réalisant de probants essais privés à Imola pour le compte de l'écurie Benetton où il fait jeu égal avec le pilote leader et espoir italien Alessandro Nannini qui a déjà disputé 47 GP. En 1988, passé en Formule 3000 internationale, Johnny Herbert voit sa trajectoire brutalement interrompue par un terrible accident survenu sur le tracé de Brands Hatch. Relevé avec de graves blessures aux jambes et aux chevilles, Herbert semble perdu pour le sport automobile de haut niveau.

Pourtant, quelques mois plus tard, il est présent à l'ouverture du championnat du monde de Formule 1 1989 au Brésil. Malgré les incertitudes autour de l'état physique de Herbert, le directeur sportif de Benetton Peter Collins a tenu à respecter le contrat signé avec le pilote britannique juste avant son accident. Incapable de marcher normalement, obligé de se déplacer sur un petit vélo et d'être porté par ses mécaniciens pour entrer dans sa voiture, Herbert stupéfait les observateurs en terminant son tout premier GP à une remarquable quatrième place, mieux que Prost neuf ans plus tôt, aussi bien qu'Alesi trois mois plus tard. La suite est plus difficile. Rattrapé par les séquelles de son terrible accident (un nerf coincé au niveau de la cheville le prive de la force nécessaire pour appuyer sur les pédales), Herbert s'avère de plus en plus inapte au pilotage d'une F1. Il touche le fond au GP du Canada où il manque sa qualification. La disgrâce de son protecteur Peter Collins lui est fatale puisque l'une des premières décisions de Flavio Briatore, le nouveau directeur sportif de Benetton, est de le limoger durant l'été pour le remplacer par Emanuele Pirro. Herbert retrouve ponctuellement un volant en fin d'année chez Tyrrell en remplacement de Jean Alesi, lorsque ce dernier est retenu par le championnat de Formule 3000.

Sans volant pour le championnat du monde de Formule 1 1990, on le retrouve en toute fin d'année chez Lotus (où Peter Collins est le nouveau directeur sportif) en remplacement de Martin Donnelly gravement blessé lors des essais du GP d'Espagne (et qui ne conduira plus en F1). C'est encore chez Lotus que Herbert poursuit sa carrière en 1991, mais seulement de manière ponctuelle car Lotus, désargentée, donne la priorité aux pilotes payants tels Julian Bailey ou Michael Bartels aux côtés du débutant finlandais Mika Häkkinen. Cette année là, Herbert dispute également le championnat de Formula Nippon et participe aux 24 heures du Mans. Une expérience qui se conclut par une victoire historique au volant de la fameuse Mazda 787 à moteur rotatif. C'est la première victoire d'une telle motorisation et d'un constructeur nippon en terre mancelle. Mais perclu de crampes après avoir assuré le dernier relais, Herbert est absent de la cérémonie de la victoire.

Herbert doit attendre la saison 1992 pour pouvoir enfin réaliser une saison complète en Formule 1, toujours chez Lotus. Il fait alors jeu égal avec le futur champion du monde Mika Häkkinen. Les deux pilotes montrent l'exemple d'une collaboration parfaite tant au volant de leur monoplace que dans le paddock où ils passent leur temps à se faire des blagues de potaches. Cette bonne entente a certainement contribué aux bons résultats de Lotus tout au long de la saison 1992. Herbert reste deux saisons supplémentaires chez Lotus. En 1993, il réalise un course d'anthologie sous une météo capricieuse à Donington : il ne change qu'une seule fois de pneumatiques et garde ses slicks sous une pluie battante, alors que Prost passera 7 fois par les stands. Ron Dennis, manager de McLaren propose alors à Lotus d'éponger leurs dettes contre la libération d'Herbert mais il se verra opposer un refus catégorique. Courant 1994, après plusieurs coups d'éclat (malheureusement jamais récompensés), il est rappelé par Flavio Briatore. Après un transit d'une course dans l'écurie française Ligier (détenue par Briatore), il dispute les deux dernières épreuves de la saison pour le compte de l'écurie Benetton. Ces piges préfigurent son engagement complet en 1995 aux côtés de Michael Schumacher qui le réclame comme coéquipier. Mais la saison 1995 de Herbert n'est pas si idyllique que prévue. Il remporte certes ses deux premières victoires en GP, mais se fait surtout dominer par Schumacher. En l'espace de quelques mois, celui qui passait encore courant 1994 pour un pilote d'avenir voit sa réputation ternie.

Johnny Herbert au volant d'une Audi R8 lors du championnat ALMS 2004
Johnny Herbert au volant d'une Audi R8 lors du championnat ALMS 2004

A partir de 1996, Herbert est engagé par l'écurie helvétique Sauber où il reste pendant trois saisons, avec des prestations contrastées, souvent dominé qu'il est par ses équipiers (Frentzen en 1996 et Alesi en 1998). En saison 1999, il signe chez Stewart Grand Prix, où il a du mal à prendre ses marques en début de saison face à son son équipier Rubens Barrichello qui connait déjà la monoplace. Alors que certains veulent le pousser à la retraite, il connait un sursaut d'orgueil en fin de saison et s'impose au GP d'Europe disputé au Nürburgring. Cette victoire, la première de l'écurie Stewart Grand Prix en Formule 1 lui vaut de conserver sa place l'année suivante en F1 chez Jaguar Racing (propriété de Ford) bâtie à partir de la structure Stewart, mais avec à nouveau des performances décevantes.

Sans volant de titulaire pour 2001, Herbert effectue toutefois des apparitions en tant que pilote essayeur pour Arrows, avant de quitter la F1 pour se concentrer sur les épreuves d'Endurance. Intégré à la puissante usine Audi, il remporte notamment les 12 heures de Sebring en 2002.

En 2005, il fait son retour en Formule 1 au sein de l'équipe Jordan Grand Prix (qui prend début 2006 le nom de Midland F1) en qualité de directeur de la communication. Mais fin septembre 2006, le rachat de Midland F1 par Spyker provoque son départ.

Carrière hors Formule 1

  • 1979: Karting : Champion de Grande-Bretagne Junior 100 cm³
  • 1982: Karting : Champion de Grande-Bretagne Senior 135 cm³
  • 1983: Championnat de Grande-Bretagne de Formule Ford 1600.
  • 1984: Championnat de Grande-Bretagne de Formule Ford 1600.
  • 1985: Vainqueur du Formule Ford Festival à Brands Hatch.
  • 1986: 15e du championnat de Grande-Bretagne de Formule 3.
  • 1987: Formule 3 : Vainqueur du championnat de Grande-Bretagne de Formule 3 (5 victoires), 3e du championnat d'Europe Formule 3, 3e du GP de Monaco de Formule 3.
  • 1987 : Pilote d'essai Benetton-Ford.
  • 1988: F 3000 : 8e du championnat international (9 Pts), 1 victoire (Jerez)
  • 1991 : F3000 japonaise : 9e du championnat du Japon (Meilleur résultat: 2e à Mine).
  • 1991 : Vainqueur des 24 heures du Mans sur Mazda 787 , avec Volker Weidler et Bertrand Gachot.
  • 1992 : Championnat du monde de Voitures de Sport : 9e du championnat (Meilleur résultat: 2e à Silverstone).
  • 2001 : Pilote d'essai en F1 Arrows-Asiatech.
  • 2001 : Championnat ALMS : 6e du Championnat sur Audi.
  • 2002 : Vainqueur des 12 heures de Sebring sur Audi.

Résultats en championnat du monde de Formule 1

Année Ecurie Châssis Moteur Pneus GP disputés Points inscrits Classement
1989 Benetton
Tyrrell
B188
018
Cosworth V8
Cosworth V8
Goodyear
Goodyear
6 5 14e
1990 Lotus 102 Lamborghini V12 Goodyear 2 0 n.c.
1991 Lotus 102B Judd V8 Goodyear 7 0 n.c.
1992 Lotus 102D
107
Cosworth V8 Goodyear 16 2 14e
1993 Lotus 107B Cosworth V8 Goodyear 16 11 9e
1994 Lotus
Lotus
Ligier
Benetton
107C
109
JS39B
194
Mugen V10
Mugen V10
Renault V10
Cosworth V8
Goodyear
Goodyear
Goodyear
Goodyear
16 0 n.c.
1995 Benetton B195 Renault V10 Goodyear 17 45 4e
1996 Sauber C15 Cosworth V10 Goodyear 16 4 14e
1997 Sauber C16 Petronas V10 Goodyear 17 15 10e
1998 Sauber C17 Petronas V10 Goodyear 16 1 15e
1999 Stewart SF3 Cosworth V10 Bridgestone 15 15 8e
2000 Jaguar R1 Cosworth V10 Bridgestone 17 0 n.c.
  • Grands Prix disputés: 161
  • Débuts en Formule 1: GP du Brésil, Jacarepagua 1989
  • Meilleure qualification: 4e
  • Victoires: 3 (Silverstone 1995, Monza 1995, Nurburgring 1999)
  • Podiums: 7
  • Classé dans les points: 29 fois (3 victoires, 1 deuxième place, 3 troisièmes places, 11 quatrièmes places, 6 cinquièmes places, 5 sixièmes places)
  • Points marqués: 98
  • Non-Qualifications: 3
  • Premiers points marqués: GP du Brésil, Jacarepagua 1989 (4e, 3 points)
  • Premier podium: GP d'Espagne, Barcelone 1995 (3e)
  • Première victoire: GP de Grande-Bretagne, Silverstone 1995
  • Grands Prix disputés avant la première victoire: 71
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