Panhard 24 | ||||||||||||||||||||||||||
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Constructeur : Panhard | ||||||||||||||||||||||||||
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La Panhard 24, chant du cygne de la doyenne des marques automobiles françaises fut produite de 1964 à 1967.
La Panhard 24 est la dernière voiture créée par la société Panhard et Levassor. Cette firme fut la première au monde à se lancer dans la construction en série d’automobiles en 1890. Après la Seconde Guerre mondiale, Panhard obtient de l’État Français la possibilité de produire une voiture en aluminium (pour créer un débouché à ce matériau), ce sera la Dyna X (1947) suivie de la Dyna Z (1954). Vers 1957 l’aluminium cèdera la place à l’acier sur les Dyna puis sur les PL 17 leurs héritières en 1960.
Mais la branche automobile de Panhard va assez mal financièrement à cause d’une gestion trop frileuse et paternaliste. Ce sera finalement un rapprochement avec Citroën amorcé en 1955 qui scellera le destin de la marque. Citroën a des moyens colossaux mais ne produit que deux modèles diamétralement opposés, la 2CV et la DS/ID. Panhard n’a qu’un modèle la Dyna, modèle de milieu de gamme typée sportive dotée d’un bicylindre à plat refroidi par air de 848 cm³ faisant une quarantaine de chevaux. Les deux gammes se complètent parfaitement. Panhard est persuadé que son avenir est assuré.
En 1959, au moment du lancement de la PL 17, Panhard pense déjà à son avenir et au modèle qui succédera à la nouveauté. Citroën s’oppose formellement à l’étude d’une nouvelle berline qui risquerait de concurrencer les ID et la futur Ami 6. Il est donc décidé de lancer un coupé. C'est une merveille de design et d’ingéniosité si l'on considère le peu de moyens de Panhard et l’impossibilité d’étudier un nouveau moteur, notamment un projet de à 4 cylindres en X. Louis Bionier, dessinateur des Panhard depuis les années 1930, assisté de René Ducassou-Pehau et André Jouan, réalisera là son chef d’œuvre. Les doubles optiques avant sont sous une vitre, principe qui sera repris par la DS à partir de 1967. Le toit est plat, la face avant est lisse, avec une fine entrée d'air intégrée au pare-chocs et un jonc chromé ceinture la carrosserie. La silhouette très basse et élancée est une réussite. Le modèle fut présenté à la presse le 24 juin 1963 : une 24 CT Bicolore quetsch / gris capelino
Toute la conception de la voiture est axée sur la sécurité. Châssis ultra rigide, doubles optiques, feux arrières débordant sur les flancs mais protégés par les rebords du coffre, bourrelets de protection sur le tableau de bord et autour du pavillon, volant creusé et rembourré. Pare-chocs enveloppants en inox. Les plis de tôle des ailes, du capot, du toît et du coffre augmentent la rigidité de l'ensemble. Le système d'essuie-glace est puissant. Des ceintures de sécurité sont disponibles en option.
La gamme sera produite de 1964 à 1967 réparties en 5 modèles.
Les châssis courts 2+2 C et CT sont respectivement qualifiés de coach 4 places et coupé 2+2.
Les châssis longs 4-5 places BA, B et BT sont abusivement dénommés berlines. Ils seront lancés en 1965.
Les berlines ont une banquette avancée par rapport au train arrière. Les roues ne forment pas d'arches gênantes sur les bords de l'assise. Ces versions n'ont pas beaucoup plus de place pour les jambes des passagers, mais la garde au toit est meilleure et le coffre est plus volumineux.
L’équipement est très riche (sauf sur la BA), les sièges avant sont réglables en hauteur, longueur et inclinaison. La banquette des finitions T est rabattable, le miroir de courtoisie du pare-soleil passager est éclairé. La roue de secours se trouve à l'abri de la saleté, dans une trappe sous le coffre très vaste. Les accoudoirs des portes sont prolongés par une lampe s'allumant à l'ouverture. Il y a même un thermomètre d'ambiance sur le couvercle de la boîte à gants. Le volant est réglable en profondeur.
Le chauffage, très ingénieux, est assuré par des prises d'air au niveau des cylindres et distribué grâce à des canalisations ceinturant l’habitacle, soufflant l'air vers le pare-brise, ou la lunette arrière. Il est dirigé par une commande rotative sur le tableau de bord.
4 tambours à évacuation thermique accélérée ETA : les tambours dépassent de la roue et sont dotés d’ailettes de refroidissement. Le freinage est notoirement insuffisant et entraîne des secousses dans le train avant trop peu guidé (il n’y a que les lames de ressorts sans bras de guidage).
À partir de 1965, Les BT et CT sont équipées de freins à disques, les roues avant ont même 2 étriers par disque. Le freinage devient excellent.
Panhard avait prévu une berline 4 portes, espérant un revirement de Citroën. Ils avaient aussi envisagé un cabriolet et un break. Tous ces projets tomberont à l’eau. Même les bureaux d’étude de Citroën se verront refuser des projets d’hybridation, moteur DS et châssis mixte DS et 24 sous caisse de 24 ; ou encore DS avec moteur de 24. Il fut même testé un véhicule équipé du moteur et des suspensions de la Citroën SM et carrossé avec une caisse de 24 développant 240 ch DIN pour près de 240 km/h.
Rares sont les marques automobiles dont l'ultime modèle est un véhicule aussi inédit et abouti.
Certains amateurs voient dans la Citroën GS une héritière directe de l'union Panhard-Citroën. C'est en effet une voiture dotée d’un 4 cylindres à plat refroidi par air (dont le projet dérivait de deux flat twin Panhard accolés), équipée de la suspension hydropneumatique (dont Panhard était un spécialiste avec ses véhicules blindés) et habillée d’une carrosserie aérodynamique.
Globalement, la 24 est une voiture très appréciée : elle est assez vive et dynamique (sur le plat) consomme environ 6l/100 km et son comportement routier est impérial. Le souci vient de sa motorisation, trop modeste en regard de sa ligne sportive et élégante. Techniquement, ce moteur datant de 1947 a été poussé dans ses derniers retranchements par les ingénieurs Panhard, mais avec des économies de moyens entraînant un baisse progressive de la fiabilité au fur et à mesure de son évolution. Certaines évolutions tenaient plus du bricolage qu'autre chose. Le moteur ne s'exprime que dans les hauts régimes et manque beaucoup de souplesse, accentuant encore le caractère Panhard de cette mécanique. La conduite est très particulière, ne pas maîtriser toutes ses subtilités entraîne une dégradation rapide du moteur et de la boîte.
Les prix des 24 selon leur état : de l’épave au véhicule en état concours, cela donne :
Source : http://www.autosinternational.fr/