Lancia Y10 - Définition

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Lancia Y10
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Lancia Y10 4WD ie, modèle 1991
Lancia Y10 4WD ie, modèle 1991
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Constructeur : Lancia
Dates de production 1985 - 1995
Production totale plus d'un million d'unités exemplaires
Modèle précédent Autobianchi A112
Modèle suivant Lancia Ypsilon
Classe Petite polyvalente
Moteur(s) FIRE : Fire 999 cm³, 45 ch DIN, carburateur
4WD : Fire 999 cm³, 50 ch DIN, carburateur
Touring : Autobianchi 1049 cm³, 55 ch DIN, carburateur
Turbo : Autobianchi 1049 cm³, turbocompresseur, 85 ch DIN
Fire/LX/4WD ie : Fire 1108 cm³, injection electronique Bosch, 57 ch DIN, puis 51 (catalyseur)
GT i.e. : 1301 cm³, injection electronique Magneti-Marelli, 78 chDIN, puis 74 (catalyseur)
Transmission traction avant
4 roues motrices non permanentes
boîte manuelle 4 ou 5 vitesses
boîte automatique à variation continue
Carrosserie(s) Berline 3 portes
Longueur 3 390 mm
Largeur 1 507 mm
Hauteur 1 440 mm
Poids 720 à 885 kg
Plate-forme commune Fiat Panda

La Lancia Y10 est un modèle d'automobile produit de 1985 à 1995. Elle est basée sur une plateforme de Fiat Panda et possède 3 portes.

Autobianchi, puis Lancia

Elle possède la particularité d'avoir été produite sous deux marques différentes. En effet, elle devait succéder à l'Autobianchi A112, modèle extrèmement populaire et apprécié. En 1975, le groupe Fiat avait déjà décidé d'amalgamer les marques Autobianchi et Lancia, mais le nom d'Autobianchi était conservé entre autres pour la France et l'Italie.
L'Y10 sera ainsi vendue à partir de 1985 sous la marque Lancia en Europe du Nord, mais sous la marque Autobianchi en France et en Italie notamment.
Fin 1989, la marque Autobianchi est abandonnée. L'Y10 devient donc officiellement une Lancia.

Au total 802.605 exemplaires seront construits.

  • L’AUTOBIANCHI Y10 - La mal aimée de la marque AUTOBIANCHI

L’Autobianchi Y10 est présentée pour la première fois lors du salon de Genève en 1985. Elle a la lourde tache de remplacer l’A112 et est la première voiture du groupe à bénéficier du nouveau moteur FIRE, issus de la collaboration de FIAT et PSA et du train arrière Oméga qui malheureusement n’apportera pas la tenue de route que l’on attendait de cette auto. Elle est importée en France sous la marque Autobianchi jusqu’en 1989, date à laquelle l’importation ne sera plus assurée par le Réseau CHARDONNET. Dans tous les pays où elle est exportée, elle le sera sous la marque Lancia. En Italie, elle sera vendue jusqu’à la fin de sa production sous la marque AUTOBIANCHI, et restera donc à jamais la dernière Autobianchi produite.

L’Y10 est présentée avec trois moteurs au choix : le FIRE 999 cm3 de 45 cv, le 1050 cm3 de 55 cv et le 1050 cm3 Turbo de 85 cv qui doit remplacer la mythique A112 Abarth.

La carrosserie moderne pour son temps ne sera pas particulièrement appréciée du public au départ, malgré un Cx excellent de 0,31, et ne parviendra jamais à faire oublier la réussite esthétique de l’A112. Pour l’époque, l’Y10 bénéficie d’une présentation très luxueuse, notamment la climatisation, les vitres avants et arrières électriques, la fermeture centralisée des portes.

Au Salon de Turin de 1986 est présentée la version 4WD à quatre roues motrices. En 1989 est présentée l’Y10 série 1 phase 2. De nombreuses modifications esthétiques et techniques apparaissent. La version Turbo et supprimée et remplacée par un 1300 cm3 à injection électronique de 78 cv.

Enfin en 1992 est présentée l’Y10 série 2 avec un nouvel avant et arrière et un tableau de bord complètement redessiné.

  • Caractéristiques Techniques AUTOBIANCHI Y10 :

Moteur : 4 cylindres en ligne à refroidissement par eau Cylindrée : 999 cm3 de 45 cv à 5.500 trs/min (50 cv pour la 4WD) 1049 cm3 de 55 cv à 5.850 trs/min 1049 cm3 Turbo de 85 cv à 5.750 trs/min 1300 cm3 Injection Électronique de 78 cv. Alimentation : Carburateur Weber à simple ou double corps selon versions Injection Électronique Bosch selon versions Transmission : Traction avant, embrayage mono-disque à sec, boite 5 vitesses Traction avant, boite automatique à sélecteur (version Selectronic) Carrosserie : Coque autoporteuse Suspensions AV : à roues indépendantes, bras oscillants inférieurs, barre stabilisatrice Suspensions AR : à roues indépendantes, barre “Oméga”. Direction : à crémaillère Freins : à disques à l’avant avec étrier flottant ; à tambour à l’arrière Poids à vide : de 720 kg à 850 kg Vitesse maxi : de 145 km/h (4WD) à 195 km/h (Turbo)

Parenté technique avec la Fiat Panda

D'un point de vue technique, l'Y10 est basée sur la plate-forme de la Fiat Panda et en reprend la suspension avant, l'empattement et la transmission.
Par contre, la suspension arrière est nouvelle, et utilise un essieu déformable à fixation centrale, dit "essieu Omega", alors que la Panda n'utilise alors qu'un essieu rigide à ressorts monolames. La Panda reprendra plus tard (1986/1987 ?) cette nouvelle suspension qui permettra d'améliorer le confort.
La gamme des moteurs utilisés alors est différente de celle des Panda. La version de base reçoit en effet un moteur entièrement nouveau, le Fire (pour "Fully Integrated Robotized Engine"), qui se caractérise par sa simplicité, sa robustesse et son excellent rendement. Ce moteur sera utilisé par la suite sur un très grand nombre de modèles, notamment la Fiat Panda et la Fiat Uno. Les qualités du moteur Fire seront un atout de taille pour l'Y10.
Les parallèles entre l'Y10 et la Panda sont nombreux. Partageant une base commune, ces deux modèles évolueront souvent de concert. De dimensions très proches, ils seront les deux facettes d'un même concept, la Panda étant une petite voiture mettant en avant un style rustique et spartiate, avec un prix d'achat très intéressant, l'Y10 étant plus luxueuse, plus raffinée, plus confortable, pour un prix un peu plus élevé.

Un style novateur

En 1985, l'Y10 se distingue par son style très typé dit "capsule spatiale" :

  • ligne en coin très marquée,
  • hayon arrière vertical et de couleur noir mat, quelle que soit la couleur de la carrosserie,
  • carrosserie aux formes nettes et dépouillées.

Il faudra un peu de temps pour que ce style fasse mouche auprès de la clientèle. La carrosserie de l'Y10 se caractérise aussi par son excellente aérodynamique, avec un Cx de 0,31, exceptionnel pour un véhicule aussi petit.
Elle a été dessinée par le bureau destyle Fiat, après le rejet des propositions de Giugiaro et Pininfarina.

Evolution de la gamme

La gamme en 1985

La gamme d'origine comprend trois modèles :

  • l'Y10 Fire, à moteur Fire 999cm³, 45 ch DIN,
  • l'Y10 Touring, moteur fiat 127 brasil 1049 cm³, 55 ch DIN,
  • l'Y10 Turbo, moteur moteur fiat 127 brasil 1049 cm³, suralimenté par turbocompresseur, 85 ch DIN. Cette version est très performante, mais assez brutale, et l'effet turbo met à mal la motricité.

Les évolutions de fin 1989

Fin 1989, l'Y10 bénéficie de quelques retouches de présentation, et, plus important, sa gamme de motorisations est renouvelée autour du moteur Fire.

  • le moteur Autobianchi de 1049 cm³ est remplacé par une nouvelle version du Fire, d'une cylindrée de 1108 cm³, développant 57 ch DIN et doté d'une injection electronique.
  • La brutale Turbo est supprimée, et remplacée par la GT ie, dotée d'un 1301 cm³ atmosphérique, à injection electronique Magnetti-Marelli, légèrement moins puissant (78 ch DIN au lieu de 85) mais moins brutal, plus sobre et presque aussi performant.

Par ailleurs, les tarages de suspension sont revus pour améliorer le confort de suspension, qui reste cependant relativement sec.
Surtout, c'est l'occasion de la disparition du nom Autobianchi.

La nuova Y10 de 1992

Fin 1992, l'Y10 bénéficie d'une présentation renouvelée:

  • l'avant est retouché avec une nouvelle calandre et des phares moins hauts, dans le style de la Dedra ;
  • l'arrière a un style plus lisse, avec de nouveaux feux plus grands ;
  • le tableau de bord est redessiné dans un style plus arrondi.

Des versions novatrices

L'Y10 4WD

En 1986, une nouvelle version à quatre roues motrices 4WD fait son apparition. Elle reprend les éléments de transmission de la Panda 4x4, mais avec un système de commande électro-pneumatique sophistiqué.
Ainsi, en conduite normale, la transmission vers les roues arrière est complètement débrayée et ne provoque pas plus de résistance à l'avancement que sur une Y10 conventionnelle. Pour disposer des quatre roues motrices, il suffit de presser un interrupteur au tableau de bord.
Il est possible d'actionner cette commande à n'importe quelle vitesse, cependant, le passage en 4x4 ne s'effectue que si la vitesse descend en dessous de 55 km/h, pour éviter des contraintes dans la transmission. Une fois le passage en 4x4 effectué, il est possible de rouler à n'importe quelle vitesse. Moteur coupé, la transmission vers l'arrière est embrayée, afin d'éviter que les moyeux AR ne soient bloqués par le gel, la neige ou la boue.
Attention cependant, l'Y10 4WD, de même que la Panda 4x4 ou la Subaru Justy 4WD, ses concurrentes directes, ou la majorité des véhicules à quatre roues motrices disponibles à l'époque, est un "4x4 enclenchable", sans différentiel central. Il faut donc éviter de rouler en 4x4 sur route sèche.
La suspension arrière est différente de celle des autres Y10 : la 4WD dispose d'un essieu rigide à ressorts à lames, comme la Panda 4x4. Le pont est identique, mais les lames de ressorts différentes. L'Y10 4WD est équipée d'origine d'amortisseurs à gaz.
L'équipement pneumatique est également différent de celui des Y10 Fire : L'Y10 4WD est dotée de pneus Pirelli en 155/70 R 13, au lieu de 135 R 13. Il s'agit soit de pneus hiver Pirelli Winter 160, soit de pneus asymétriques spécialement conçus pour les routières à quatre roues motrices. Elle bénéficie également de roues acier au dessin spécifique.

La direction bénéficie d'une modification de son rapport de démultiplication par rapport aux modèles à deux roues motrices. Elle est ainsi légèrement moins directe, peut-être pour compenser le léger durcissement de la direction lors de la conduite en quatre roues motrices.
L'Y10 4WD est à l'origine équipée du Fire 999 cm³ développant 50 ch DIN au lieu de 45 ch DIN sur la version de base. Ce moteur sera remplacé fin 1989 par le Fire 1108 cm³ à injection électronique monopoint Bosch, développant 57ch DIN.
La boîte vitesses intégrant une prise de force pour les roues arrière est héritée de la Panda, mais avec un rapport réducteur différent et une cinquième vitesse plus longue. L'étagement de la boîte offre un premier rapport très court, utilisé en tout chemin ou pour démarrer en forte côte, et les démarrages en conditions normales peuvent se faire sur le second rapport. Le premier rapport offre une vitesse de 4,7 km/h à 1000 tr/min, alors qu'il est de l'ordre de 7 km/h sur une petite berline conventionnelle de puissance similaire. Le rapport final en cinquième est très court (25 km/h à 1000 tr/min), ce qui rend la voiture très nerveuse et permet de conserver ce rapport dès 60 km/h, voire moins. Par contre, sur autoroute, le moteur tourne vite.

L'Y10 Selectronic

En 1990, les petites voitures disposant d'une boîte de vitesses automatique sont rares. L'Y10 combine la transmission Van Doorne à courroie et l'embrayage automatique Subaru à commande electronique. Cette transmission offre une variation continue alors qu'une boîte automatique conventionnelle dispose de trois ou quatre rapports. Offrant un bon rendement, ce système est bien adapté à une petite voiture de cylindrée et puissance modestes. Cette version de l'Y10 offre des performances similaires à cellesde la version à boîte manuelle.

L'Y10 Igloo

Positionnée commercialement comme une petite voiture luxueuse, l'Y10 reçoit dans cette version la climatisation, en 1990.

L'Y10 Ego

Pour accentuer encore son positionnement luxueux, l'Y10 Ego couronne la gamme en 1991 avec un intérieur en cuir.

L'Y10 Mia

Série spéciale, l'Y10 Mia se distingue en 1992 par un hayon à la peinture mouchetée, reprenant le motif du tissu intérieur, selon un procédé mis au point par Lancia. On peut y voir les prémices de la personalisation de l'Ipsilon, avec son catalogue de plus de 100 couleurs, et ses peintures spéciales, notamment micassées.

liens externes

  • Autobianchi Club de France : Le club de la marque, tous modèles confondus, en France et d'hommage à André Chardonnet, importateur Autobianchi, Lancia en France

Wim Oude Weernink, Adriano Cimarosti Lancia - Le Grand Livre, E.P.A. Editions , Paris, 1994 (ISBN 2851204394)


Lancia

Ebauche à compléter

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