Lancia Y10 | ||||||||||||||||||||||||||||
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Constructeur : Lancia | ||||||||||||||||||||||||||||
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La Lancia Y10 est un modèle d'automobile produit de 1985 à 1995. Elle est basée sur une plateforme de Fiat Panda et possède 3 portes.
Elle possède la particularité d'avoir été produite sous deux marques différentes. En effet, elle devait succéder à l'Autobianchi A112, modèle extrèmement populaire et apprécié. En 1975, le groupe Fiat avait déjà décidé d'amalgamer les marques Autobianchi et Lancia, mais le nom d'Autobianchi était conservé entre autres pour la France et l'Italie.
L'Y10 sera ainsi vendue à partir de 1985 sous la marque Lancia en Europe du Nord, mais sous la marque Autobianchi en France et en Italie notamment.
Fin 1989, la marque Autobianchi est abandonnée. L'Y10 devient donc officiellement une Lancia.
Au total 802.605 exemplaires seront construits.
L’Autobianchi Y10 est présentée pour la première fois lors du salon de Genève en 1985. Elle a la lourde tache de remplacer l’A112 et est la première voiture du groupe à bénéficier du nouveau moteur FIRE, issus de la collaboration de FIAT et PSA et du train arrière Oméga qui malheureusement n’apportera pas la tenue de route que l’on attendait de cette auto. Elle est importée en France sous la marque Autobianchi jusqu’en 1989, date à laquelle l’importation ne sera plus assurée par le Réseau CHARDONNET. Dans tous les pays où elle est exportée, elle le sera sous la marque Lancia. En Italie, elle sera vendue jusqu’à la fin de sa production sous la marque AUTOBIANCHI, et restera donc à jamais la dernière Autobianchi produite.
L’Y10 est présentée avec trois moteurs au choix : le FIRE 999 cm3 de 45 cv, le 1050 cm3 de 55 cv et le 1050 cm3 Turbo de 85 cv qui doit remplacer la mythique A112 Abarth.
La carrosserie moderne pour son temps ne sera pas particulièrement appréciée du public au départ, malgré un Cx excellent de 0,31, et ne parviendra jamais à faire oublier la réussite esthétique de l’A112. Pour l’époque, l’Y10 bénéficie d’une présentation très luxueuse, notamment la climatisation, les vitres avants et arrières électriques, la fermeture centralisée des portes.
Au Salon de Turin de 1986 est présentée la version 4WD à quatre roues motrices. En 1989 est présentée l’Y10 série 1 phase 2. De nombreuses modifications esthétiques et techniques apparaissent. La version Turbo et supprimée et remplacée par un 1300 cm3 à injection électronique de 78 cv.
Enfin en 1992 est présentée l’Y10 série 2 avec un nouvel avant et arrière et un tableau de bord complètement redessiné.
Moteur : 4 cylindres en ligne à refroidissement par eau Cylindrée : 999 cm3 de 45 cv à 5.500 trs/min (50 cv pour la 4WD) 1049 cm3 de 55 cv à 5.850 trs/min 1049 cm3 Turbo de 85 cv à 5.750 trs/min 1300 cm3 Injection Électronique de 78 cv. Alimentation : Carburateur Weber à simple ou double corps selon versions Injection Électronique Bosch selon versions Transmission : Traction avant, embrayage mono-disque à sec, boite 5 vitesses Traction avant, boite automatique à sélecteur (version Selectronic) Carrosserie : Coque autoporteuse Suspensions AV : à roues indépendantes, bras oscillants inférieurs, barre stabilisatrice Suspensions AR : à roues indépendantes, barre “Oméga”. Direction : à crémaillère Freins : à disques à l’avant avec étrier flottant ; à tambour à l’arrière Poids à vide : de 720 kg à 850 kg Vitesse maxi : de 145 km/h (4WD) à 195 km/h (Turbo)
D'un point de vue technique, l'Y10 est basée sur la plate-forme de la Fiat Panda et en reprend la suspension avant, l'empattement et la transmission.
Par contre, la suspension arrière est nouvelle, et utilise un essieu déformable à fixation centrale, dit "essieu Omega", alors que la Panda n'utilise alors qu'un essieu rigide à ressorts monolames. La Panda reprendra plus tard (1986/1987 ?) cette nouvelle suspension qui permettra d'améliorer le confort.
La gamme des moteurs utilisés alors est différente de celle des Panda. La version de base reçoit en effet un moteur entièrement nouveau, le Fire (pour "Fully Integrated Robotized Engine"), qui se caractérise par sa simplicité, sa robustesse et son excellent rendement. Ce moteur sera utilisé par la suite sur un très grand nombre de modèles, notamment la Fiat Panda et la Fiat Uno. Les qualités du moteur Fire seront un atout de taille pour l'Y10.
Les parallèles entre l'Y10 et la Panda sont nombreux. Partageant une base commune, ces deux modèles évolueront souvent de concert. De dimensions très proches, ils seront les deux facettes d'un même concept, la Panda étant une petite voiture mettant en avant un style rustique et spartiate, avec un prix d'achat très intéressant, l'Y10 étant plus luxueuse, plus raffinée, plus confortable, pour un prix un peu plus élevé.
En 1985, l'Y10 se distingue par son style très typé dit "capsule spatiale" :
Il faudra un peu de temps pour que ce style fasse mouche auprès de la clientèle. La carrosserie de l'Y10 se caractérise aussi par son excellente aérodynamique, avec un Cx de 0,31, exceptionnel pour un véhicule aussi petit.
Elle a été dessinée par le bureau destyle Fiat, après le rejet des propositions de Giugiaro et Pininfarina.
La gamme d'origine comprend trois modèles :
Fin 1989, l'Y10 bénéficie de quelques retouches de présentation, et, plus important, sa gamme de motorisations est renouvelée autour du moteur Fire.
Par ailleurs, les tarages de suspension sont revus pour améliorer le confort de suspension, qui reste cependant relativement sec.
Surtout, c'est l'occasion de la disparition du nom Autobianchi.
Fin 1992, l'Y10 bénéficie d'une présentation renouvelée:
En 1986, une nouvelle version à quatre roues motrices 4WD fait son apparition. Elle reprend les éléments de transmission de la Panda 4x4, mais avec un système de commande électro-pneumatique sophistiqué.
Ainsi, en conduite normale, la transmission vers les roues arrière est complètement débrayée et ne provoque pas plus de résistance à l'avancement que sur une Y10 conventionnelle. Pour disposer des quatre roues motrices, il suffit de presser un interrupteur au tableau de bord.
Il est possible d'actionner cette commande à n'importe quelle vitesse, cependant, le passage en 4x4 ne s'effectue que si la vitesse descend en dessous de 55 km/h, pour éviter des contraintes dans la transmission. Une fois le passage en 4x4 effectué, il est possible de rouler à n'importe quelle vitesse. Moteur coupé, la transmission vers l'arrière est embrayée, afin d'éviter que les moyeux AR ne soient bloqués par le gel, la neige ou la boue.
Attention cependant, l'Y10 4WD, de même que la Panda 4x4 ou la Subaru Justy 4WD, ses concurrentes directes, ou la majorité des véhicules à quatre roues motrices disponibles à l'époque, est un "4x4 enclenchable", sans différentiel central. Il faut donc éviter de rouler en 4x4 sur route sèche.
La suspension arrière est différente de celle des autres Y10 : la 4WD dispose d'un essieu rigide à ressorts à lames, comme la Panda 4x4. Le pont est identique, mais les lames de ressorts différentes. L'Y10 4WD est équipée d'origine d'amortisseurs à gaz.
L'équipement pneumatique est également différent de celui des Y10 Fire : L'Y10 4WD est dotée de pneus Pirelli en 155/70 R 13, au lieu de 135 R 13. Il s'agit soit de pneus hiver Pirelli Winter 160, soit de pneus asymétriques spécialement conçus pour les routières à quatre roues motrices. Elle bénéficie également de roues acier au dessin spécifique.
En 1990, les petites voitures disposant d'une boîte de vitesses automatique sont rares. L'Y10 combine la transmission Van Doorne à courroie et l'embrayage automatique Subaru à commande electronique. Cette transmission offre une variation continue alors qu'une boîte automatique conventionnelle dispose de trois ou quatre rapports. Offrant un bon rendement, ce système est bien adapté à une petite voiture de cylindrée et puissance modestes. Cette version de l'Y10 offre des performances similaires à cellesde la version à boîte manuelle.
Positionnée commercialement comme une petite voiture luxueuse, l'Y10 reçoit dans cette version la climatisation, en 1990.
Pour accentuer encore son positionnement luxueux, l'Y10 Ego couronne la gamme en 1991 avec un intérieur en cuir.
Série spéciale, l'Y10 Mia se distingue en 1992 par un hayon à la peinture mouchetée, reprenant le motif du tissu intérieur, selon un procédé mis au point par Lancia. On peut y voir les prémices de la personalisation de l'Ipsilon, avec son catalogue de plus de 100 couleurs, et ses peintures spéciales, notamment micassées.
Wim Oude Weernink, Adriano Cimarosti Lancia - Le Grand Livre, E.P.A. Editions , Paris, 1994 (ISBN 2851204394)
Lancia
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