La Ferrari F2004 est une F1 de la Scuderia Ferrari, engagée durant la saison 2004 et au début de la saison 2005, modifiée en Ferrari F2004M. À son volant, Michael Schumacher et Rubens Barrichello totalisèrent 15 victoires, 12 pole positions et 262 points marqués durant la saison 2004, décrochant les titres Pilote et Constructeur.
À l'issue d'une saison 2003 disputée qui avait tout de même vu - comme à l'habitude - les victoires de Michael Schumacher et de sa Ferrari F2003-GA sur Kimi Räikkönen (McLaren MP4-19) et Juan Pablo Montoya (Williams-BMW FW25), la concurrence avait donc toutes les raisons d'éspérer que 2004 marquerait la fin d'une ère Ferrari un peu longue à leur goût.
Les premiers essais hivernaux allaient cependant leur donner de bonnes raisons d'être inquiets, Schumacher pulvérisant le record du tour à Imola dès février, au volant d'une F2004 déjà inquiétante. Melbourne, Kuala Lumpur, Bahreïn allaient leur infliger la plus cinglante des réponses : Michael Schumacher signe la pole position et remporte la course lors de chacune des trois premières courses de la saison, quand Williams et McLaren ne sont nulle part et sont dominés par Jenson Button et sa BAR Honda 006. C'est d'ailleurs le même Button qui mettra fin à la belle série de poles du "Baron Rouge", en signant le meilleur temps à Saint-Marin, avant de céder la première place sur le podium à l'inévitable Schumacher. Ce dernier va d'ailleurs remporter le Grand Prix d'Espagne, signant sa cinquième victoire consécutive en cinq courses et sa quatrième pole en autant de séances qualificatives, aidé par Barrichello qui permet à Ferrari de réussir trois doublés.
C'est d'un inattendu et homérique Jarno Trulli que viendra la révolte, l'Italien signant le doublé pole-victoire en principauté, tandis que Schumacher rencontrait un mur sous le tunnel, laissant la victoire à la Renault.
Sept victoires consécutives, trois pole positions pour "Schumi" et quatre doublés pour Ferrari plus tard, la saison était d'ores et déjà pliée, Kimi Räikkönen et Juan Pablo Montoya signeront une victoire chacun, Rubens Barrichello en décrochera deux, mais rien ne sera venu perturber la mainmise totale de Michael Schumacher dont la saison au volant de la F2004 reste la plus incroyable domination d'une machine et d'un pilote sur la F1.
La saison 2005, pourtant débutée sur la même machine, rééquilibrera le sort...