Paris - Orly |
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Code AITA ORY |
Code OACI LFPO |
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Pays |
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Ville desservie |
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Nom cartographique |
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Type d'aéroport |
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Gestionnaire |
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Altitude |
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Latitude |
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Longitude |
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Superficie |
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Information aéronautique |
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Pistes | |||
Direction | Longueur | Surface | |
mètres | pieds | ||
06/24[1] | 3650 | 11975 | béton bitumineux |
08/26 | 3320 | 10892 | béton |
02/20 | 2400 | 7874 | béton |
Catégories | |||
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Listes | |||
Par nombre de passagers |
L'aéroport d'Orly (code AITA : ORY ; code OACI : LFPO) est un aéroport francilien situé à 14 km au sud de Paris. Il est essentiellement utilisé pour les vols nationaux, européens, et les vols à destination du Maghreb, du Moyen-Orient, des DOM-TOM français. et du Canada : Montréal et Moncton.
L’aéroport d’Orly est la deuxième plate-forme aéroportuaire de France après l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, et le dixième aéroport européen, avec 229 335 mouvements par an en 2006. Il est divisé en deux aérogares principales : l'aérogare Sud et l'aérogare Ouest (4 halls) et dispose de trois pistes. L'aéroport compte aussi une aérogare de fret, et une zone d'entretien. Il est géré par la société Aéroports de Paris (ADP).
Son implantation au milieu d'une urbanisation extrêmement forte (2 500 habitants au km²) et les nuisances qu'il génère ne permettent pas son développement.
L'aéroport d'Orly est situé à 14 km au sud de Paris. Il est construit sur un plateau complètement plat, appelé plateau de Longboyau, à une altitude de 88 mètres. À l'ouest, quelques petites collines limitent la vue. À l'est, le plateau tombe rapidement sur la Seine. Le climat de l'aéroport est un climat océanique dégradé. Les températures moyennes sont plutôt douces, allant de + 4°C en janvier à 19°C en août. Par temps clair, on peut voir la tour Eiffel et la tour Montparnasse en direction du nord, et les émetteurs de radios de Sainte-Assise au sud.
Ses coordonnées : 48° 43’ 31’’ N, 02° 21’ 34’’ E
Ses 1 528 hectares — un septième de la superficie de Paris intra muros, ou l'équivalent d'une ville comme Nancy — se répartissent sur 7 communes appartenant à 2 départements :
Essonne | 61,7 % | Val-de-Marne | 38,3 % |
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Paray-Vieille-Poste | 27,4 % | Villeneuve-le-Roi | 22,5 % |
Wissous | 15,5 % | Orly | 15,8 % |
Athis-Mons | 13,6 % | ||
Chilly-Mazarin | 2,8 % | ||
Morangis | 2,4 % |
Port-Aviation, installé à Viry-Châtillon, au bord de la Seine, est un des premiers aérodromes organisés au monde. C'est là que se tiennent la plupart des meetings aériens de l'époque. Le site de l'actuel aéroport d'Orly, le plateau de Longboyau, est alors occupé par des champs. Ces champs vont servir de terrain de secours à Port-Aviation, comme par exemple lors des inondations de 1910 qui l'ont rendu inutilisable. Au début de la Première Guerre mondiale, le site, facilement repérable et accessible, sert de terrain de secours aux avions alliés, et les agriculteurs du plateau les voient fréquemment se poser.
Le 1er janvier 1918, le ministère des Armées réquisitionne onze hectares sur le plateau de Longboyau, et un hangar s'y installe. C'est le début du camp d'aviation d'" Orly - Villeneuve ". De plus en plus d'avions sont envoyés sur le front à partir de ce terrain. Le 31 mars 1918, pendant la Première Guerre mondiale, les Américains établissent leur base aérienne sur le plateau d'Orly. Il devient un terrain militaire, où les Français, Belges et Américains se côtoient jusqu'en 1919.
Après la Première Guerre mondiale, le terrain a une vocation essentiellement militaire pour la marine. Deux immenses hangars sont construits pour accueillir des dirigeables, versés à titre d'indemnités de guerre par l'Allemagne à la France. Mais les dirigeables sont perdus en Méditerranée, et les hangars seront occupés par des avions. Le pilote Henri Guillaumet a été formé à l'école militaire d'Orly.
Déjà, un aéroport civil est installé au nord du site, accueillant des avions de passagers civils. Plusieurs écoles de pilotage sont installées à Orly, comme celle de Charles Nungesser, dans laquelle l'aviatrice Hélène Boucher fera ses premiers vols. Le terrain accueille en outre la plupart des rencontres aéronautiques de l'époque.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terrain est d'abord attaqué par la Luftwaffe, puis devient ensuite une base militaire allemande. Il est systématiquement bombardé par l'aviation alliée, et le 23 août 1944, l'US Air Force s'installe à Orly. C'est à ce moment que l'ancienne tour de contrôle est construite, encore visible aujourd'hui, ainsi que les pistes nord-sud (02/20) dont l'une est désormais abandonnée, mais toujours présente.
En 1945, la société Aéroports de Paris[2] est créée, chargée d'exploiter les aéroports autour de Paris. Le 7 novembre 1946, les Américains rendent la gestion de l'aéroport à la France[3]. Une aérogare provisoire, juste à coté de l'ancienne tour de contrôle, est construite, de même que la piste 3 longue de 2 100 mètres. En 1948 est inaugurée l'aérogare nord, détruite aujourd'hui. L'aéroport du Bourget reste encore, pour peu de temps, l'aéroport principal de Paris. Le salon de l'aéronautique se tient à Orly.
En 1947, la marine revient à Orly. En 1950 a lieu le dernier meeting aérien sur le site. Mais dès cette époque, le besoin d'un nouvel aéroport civil proche de Paris va donner un essor, et la prédominance définitive à l'activité civile. Air France quitte l'aéroport du Bourget pour Orly le 28 novembre 1952. L'aéroport du Bourget récupère le meeting aérien, devenu depuis le fameux Salon aéronautique du Bourget. Cette année-là, avec 1,2 million de passagers, Orly accueille déjà deux fois plus de passagers que l'aéroport du Bourget. L'ère de la marine prend définitivement fin le 1er mars 1954. Orly devient alors un aéroport entièrement civil.
L'armée française et l'armée américaine continuent cependant à utiliser parfois l'aéroport d'Orly, et ce, jusqu'à aujourd'hui. Par exemple, c'est d'Orly que sont parties les dernières troupes françaises pour l'Indochine, le 3 mai 1954.
L'aérogare Sud (1957-1960) consacre une évolution marquée. Elle a été officiellement inaugurée le 24 février 1961 par le Général de Gaulle. Son architecture est innovante (voir le paragraphe sur l'architecture d'Orly Sud [↓]). Pour pouvoir agrandir l'aéroport, de nombreux terrains ont été réquisitionnés, et continueront à l'être dans les années suivantes.
Dans les années suivantes, l'aérogare Sud est visitée par des touristes qui viennent passer leur " dimanche à Orly ". De nombreux commerces dans l'aérogare, qui accueille de plus un cinéma avec deux salles, attirent touristes et locaux. Une célèbre chanson de Gilbert Bécaud parle de ces dimanches à Orly. L'aérogare Sud est alors un symbole de luxe et de modernité, une vitrine de la France, qui ne cesse de faire rêver. On y croise parfois les plus grandes vedettes qui se font photographier. En 1963, plus de trois millions de visiteurs non passagers sont venus, faisant de cette aérogare le monument le plus visité de France, devant la tour Eiffel. Le nombre des touristes atteint même 4 millions en 1965.
L'aéroport s'équipe progressivement des installations adéquates. En 1953, le premier radar est mis en place. En 1957, un VOR est installé, permettant une approche plus précise sur l'aéroport, et ce à la grande satisfaction des riverains qui se plaignent du bruit.
Le 3 juin 1962 un Boeing 707 affrété par Air France et à destination d'Atlanta s'écrasa durant le décollage. Il y avait 132 personnes à bord ; 130 furent tuées. Les seules survivantes furent deux hôtesses de l'air qui étaient assises à l'arrière de l'appareil. Elles furent seulement légèrement blessées. À cette époque, c'était le record du plus grand nombre de morts dans l'accident d'un seul avion.
La croissance du trafic est telle que l'aérogare Sud accueille 6 millions de passagers en 1965, et 9 millions en 1969, soit moitié plus que sa capacité théorique. En 1966 est inaugurée une nouvelle tour de contrôle à Orly, toujours en service actuellement. Dans le même temps, une nouvelle piste, dite 'piste 4' est construite. De plus, le transfert à Rungis du marché international favorise la croissance de l'activité de fret.
Mais déjà, la forte urbanisation de la banlieue parisienne rend difficile la cohabitation entre les riverains et l'aéroport. Le couvre-feu nocturne de 23:30 à 6:00 du matin entre en vigueur en avril 1968, par décision ministérielle.
Pour faire face à un trafic passager toujours en hausse, la construction de l'aérogare Ouest, conçue elle aussi par Henri Vicariot, est lancée en 1967. Elle entre en service le 26 février 1971, après 40 mois de travaux. Elle est organisée selon un schéma nouveau pour l'époque : les départs au premier étage, et les arrivées au rez-de-chaussée. L'aérogare d'Orly Sud sera réorganisée plus tard selon un schéma similaire. L'aérogare Ouest connaîtra de nombreux agrandissements par la suite.
Mais l'aéroport d'Orly manque alors d'espace pour s'agrandir, la zone étant déjà fortement urbanisée, et les terrains disponibles limités. Pour faire face à sa saturation annoncée, l'aéroport de Roissy entre en service en 1974.
Le 11 juillet 1973, un Boeing 707 de la compagnie brésilienne Varig effectuant la liaison Rio-Paris s’écrase près d’Orly après qu’un incendie se fut déclaré à bord. On compte 123 morts sur 134 personnes à bord.
Le 3 mars 1974 le vol 981 de Turkish Airlines pour Londres s'écrase dans la foret d'Ermenonville, peu après avoir décollé de Orly. Cet accident, connu sous le nom de catastrophe d'Ermenonville, est due à une mauvaise fermeture de porte. Le décompression fit exploser le MacDonnell Douglas DC-10, et tua les 346 passagers à bord.
Le 13 janvier 1975 a lieu un célèbre attentat à Orly. Des terroristes soutenus par le FPLP, avec le célèbre Carlos à leur tête, tirent avec un lance-roquettes sur un avion de la compagnie israélienne El-Al, mais le ratent. Un avion yougoslave est touché, faisant 3 blessés. La terrasse d'Orly Sud sera fermée au public à la suite de cet événement. Progressivement, beaucoup de compagnies quittent Orly pour Roissy. Peu à peu, l'aérogare perd sa fréquentation touristique, et le cinéma est définitivement fermé en 1982. C'est la fin des " dimanches à Orly ".
Le 19 janvier 1975, Carlos revient avec deux autres personnes. Ils attaquent l'aéroport et prennent deux personnes en otage. Ils demandent et obtiennent un avion pour partir à Bagdad. Cette attaque a fait 21 blessés.
Le 20 mai 1978, une fusillade éclate dans la zone internationale de l'aéroport d'Orly Sud, au comptoir d'El Al, tuant quatre personnes, dont les trois terroristes.
Le 12 juin 1980, Action directe commet un attentat contre la consigne de l'aéroport, blessant 8 personnes.
Le 15 juillet 1983, un attentat à Orly organisé par le groupe terroriste arménien ASALA, visant le comptoir de la compagnie Turkish Airlines, fait 8 morts et 55 blessés.
En 1991 est créée la liaison Orlyval permettant de relier l'aéroport à la gare d'Antony. Elle utilise le système de transport automatique VAL qui fut mis au point pour le métro de Lille et est aujourd'hui également utilisé à Rennes, à Toulouse, aux États-Unis et à Roissy CDG. Cette année-là, l'aéroport de Roissy transporte plus de passagers que Orly, et la priorité de développement lui est donnée.
Depuis le milieu des années 1990, l'aéroport d'Orly change de vocation. Il devient un aéroport, essentiellement de passagers, avec des destinations nationales, européennes, mais aussi à destination du Maghreb, du Moyen-Orient, et des DOM-TOM français. Les vols long-courriers et transatlantiques partent progressivement à l'aéroport de Roissy, de même qu'une grande partie de l'activité de fret. Cette vocation est renforcée avec la création du hub d'Air France qui créé des navettes régulières à destination de Toulouse, Nice, Bordeaux et Marseille. Les navettes fréquentes et les compagnies low-cost démocratisent peu à peu le transport aérien, et le rendent plus facile.
Durant les années 2000, de vastes travaux de rénovation des aérogares, des pistes et du tarmac sont lancés.
Le trafic s'est inscrit en hausse de 3,1 % à Paris-Orly avec 25 622 152 passagers selon ADP et 25 603 532 selon la DGAC. Le nombre de mouvements d'avions est en hausse de 2,9 % à 229 371. Ces chiffres traduisent l'amélioration du taux de remplissage des avions (66,1 % en 2006 contre 65,7 % en 2005) et de la capacité d'emport (114 passagers par vol en 2006 contre 113 en 2005).
On peut remarquer le trafic fret limité, ce qui montre bien la vocation de l'aéroport d'Orly à être un aéroport de passagers. Il y a peu d'avion spécifiquement de fret atterrissant à Orly, le fret passant plutôt par les avions de passagers ayant un compartiment réservé à cette activité.
Nombre (en milliers) |
1980 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 |
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mouvements d'avions (atterrissages et décollages) |
175,1 | 201,8 | 200,8 | 214,5 | 211,9 | 209,1 | 232,7 | 245,3 | 237 | 242 | 241,2 | 238,9 | 215,5 | 207,6 | 202,8 | 218,8 | 222,9 | 229,4 |
passagers | ? | 24 300 | 23 300 | 25 200 | 25 400 | 26 600 | 26 995 | 27 333 | 25 026 | 24 932 | 25 332 | 25 381 | 23 011 | 23 144 | 22 449 | 24 049 | 24 854 | 25 622 |
La liste ci-dessous n'est pas exhaustive, et est susceptible de changer rapidement.
(mise à jour à partir des données valables pour l'été 2006)
En nombre de vols commerciaux:
En nombre de passagers:
La construction de l'aérogare d'Orly Sud a débuté en février 1957 et s'est achevée en février 1961. L'aérogare a marqué l'évolution de l'aéroport et lui a donné une renommée internationale. Elle a été inaugurée par le Général de Gaulle, ajoutant un mot resté célèbre dans l'histoire de l'aéroport : " Si jamais un ouvrage justifia la fierté de ceux qui l'ont édifié de leur cerveau et de leurs mains, c'est bien celui que voilà, à la rencontre du ciel et de la terre… ". Son architecture, conçue par Henri Vicariot, est entièrement métallique, fondée sur des méthodes importées d'outre atlantique. Le large recours à l'acier, à l'aluminium, et aux murs-rideaux (les premiers en France), est alors une innovation technique majeure.
La nationale 7 a été déviée lors de la construction de l'aérogare. C'est la première fois que cet axe est retracé depuis la période romaine. Elle passe désormais sous l'aérogare Sud, et sous les taxiways, et l'automobiliste voit parfois un avion manœuvrer juste au-dessus de lui. De loin, il voit l'aérogare scintiller, et barrer de manière spectaculaire l'axe vers Paris.
L'aérogare se déploie face aux pistes en une barre de plus de 700 mètres de longueur, constituée d'un bâtiment principal de 200 mètres et de deux jetées latérales. Elle est profonde de 70 mètres. Cette disposition permet de limiter à 300 mètres le parcours à pied des voyageurs, soit sensiblement moins que la distance pour rejoindre la tête d'un train sur le quai d'une gare.
Le grand hall au premier étage est, à l'époque, d'une dimension inconnue dans un bâtiment public, et donne au visiteur une impression d'espace remarquable, grâce à son atmosphère lumineuse et aérée. Les murs-rideaux offrent une vue imprenable sur le tarmac et permettent d'y observer l'activité autour des avions, qui paraissent à portée de main. Les boutiques de luxe, le cinéma, l'accès aux terrasses, les bars, les restaurants en feront un pôle d'attraction touristique majeur. Dans les années 1960 et 1970, cette aérogare constituera une véritable vitrine de la France. Le succès est tel que l'aérogare deviendra le monument le plus visité de France devant la tour Eiffel.
L'atmosphère sonore a elle aussi été soigneusement pensée, pour donner une sensation plus calme que celle régnant dans les gares de l'époque. Plus de 3 000 haut-parleurs de faible niveau sonore sont répartis dans l'aérogare. Une voix féminine suave égrène les destinations les plus exotiques. Les messages de service ne sont pas envoyés par haut-parleur, mais par radio à chaque agent, soulageant ainsi le visiteur d'informations qui ne lui sont pas utiles.
L'aérogare s'est agrandie depuis, le jetée est achevée en 1962.
La construction d'Orly Ouest est lancée en 1967, et est inaugurée le 24 février 1971. Les halls 2 (rénové en 2006 pour accueillir les vols " La Navette " d'Air France) et 3 sont inaugurés ce jour là. Elle a été conçue par les architectes Vicariot, Coutant, Vigouroux et Laroche. En 1986, le hall 4 est mis en service. Le hall 1 est inauguré en 1993, conçu par Paul Andreu.
Son architecture est elle aussi métallique. Mais surtout, la conception est novatrice. L'aérogare est conçue pour faciliter l'embarquement rapide et efficace des passagers.
Tout d'abord, les niveaux sont séparés, le premier étage servant à l'embarquement, et le rez-de-chaussée aux arrivées. Ensuite, la répartition en hall permet au passager de très vite trouver son comptoir d'embarquement. Enfin, le déploiement des passerelles, les premières en France, permet un embarquement rapide des voyageurs, directement de l'aérogare dans l'avion.
Au premier étage, on peut admirer un globe nommé " l'Astrolabe ", devenu un emblème d'Orly Ouest, censé représenter le système solaire.
La Maison de l'environnement de l'aéroport d'Orly est un lieu d'information et de documentation pour le grand public. Ce lieu permet de découvrir l'histoire de l'aéroport, de la circulation aérienne, des activités de l'escale et des expositions sur l'environnement, notamment sur la prévention et le contrôle des nuisances dues au trafic aérien. Les riverains peuvent y visualiser les trajectoires des avions, en cas de litige. Chaque année, des rencontres y sont organisées exposant au public les formations aéronautiques.
Ce bâtiment contemporain (1995) est la copie conforme d'une Maison de l'environnement construite à Roissy par ADP, sur les plans de l'architecte Paul Andreu, auteur de l'aérogare de Roissy et de l'Opéra de Pékin. Très lumineux et ouvert sur l'aérogare d'Orly, il est entouré de plantations de charmes.
Ouvert du lundi au vendredi de 9:00 à 16:30. Entrée et parking gratuits.
Un pavillon d'honneur existe à Orly, situé juste à côté de l'aérogare Ouest, pour permettre la réception de personnalités importantes de pays étrangers, qui viennent régulièrement en France. Il est entouré de mâts sur lesquels sont accrochés les drapeaux du pays concerné.
Directement à coté de l'aéroport d'Orly (plus précisément à Athis-Mons) se trouve le Centre de contrôle en route (CCR), appelé aussi Centre en route de la navigation aérienne (CRNA). Ce centre sert au contrôle aérien des avions lorsqu'ils sont en croisière, les prenant en charge pour les survols de la région parisienne ainsi que pour les régulations des départs et approches des aéroports du secteur, notamment Orly et Roissy.
La centrale est un bâtiment qui intrigue souvent les passagers et les visiteurs. C'est à partir de là qu'est distribuée toute l'eau de l'aéroport, que ce soit pour l'eau potable, ou bien pour les climatisations. C'est également là qu'est reçue, transformée, et redistribuée toute l'électricité dans l'aéroport.
Elle a été construite en 1966, juste à coté de l'aérogare Sud, dans le même style que l'aérogare, constituant avec elle un ensemble harmonieux. Elle est haute de 54 mètres. Elle comporte une vigie, ainsi qu'une salle IFR[8]. C'est là qu'est gérée la circulation aérienne sur le tarmac d'Orly, et dans l'espace aérien d'approche. Le contrôle aérien d'Orly gère aussi l'approche des aérodromes de Vélizy-Villacoublay et de Toussus-le-Noble.
L'ancienne tour de contrôle, construite en 1945 par l'armée américaine est toujours visible aujourd'hui. Elle présente toujours le même aspect qu'à l'époque.
Le centre de régulation des aires de trafic, en abrégé CRA, est une petite tour souvent confondue avec la tour de contrôle. Elle se situe juste en face de l'aérogare d'Orly Sud, de l'autre côté d'une taxiway. Elle est utilisée pour décider des parkings des avions, et de leur place.
La proximité de l'aéroport d'Orly, de l'autoroute A6 et de l'autoroute A86 a fait naître des zones d'activités notamment à Rungis tout proche, mais aussi dans les autres villes autour de l'aéroport. De multiples entrepôts et entreprises sont implantés, comme par exemple à Massy. Il en résulte un vaste bassin d'emplois ainsi que le développement des communes des alentours et ce, malgré les nuisances et les servitudes. Entre 25 000 et 29 000 personnes travaillent directement ou indirectement pour l'aéroport, induisant une grande activité économique dans les communes des alentours.
Au nom du respect environnemental certaines associations demandent qu'une étude alternative sur le bien fondé du développement économique de l'aéroport d'Orly soit effectuée.
Bien que l'aéroport soit implanté sur seulement 7 communes, plus de 45 se plaignent des nuisances sonores et de la pollution de l'air qui s'étendent sur tout le sud francilien. Les riverains et communes ont crée plus de cent associations pour s'opposer a l'augmentation de ces nuisances, et réclament la création d'un autre aéroport dans le grand bassin parisien.
Les avions sont supposés suivre des trajectoires bien définies, mais ne les respectent pas toujours.
Des VPE (volume de protection environnementale) définissent des couloirs obligatoires pour les décollages et les atterrissages.
Malgré les demandes des riverains qui souhaitent déposer plainte à un organisme independant, les riverains ne peuvent porter plainte qu'à la Maison de l'environnement d'Orly gérée par le gestionnaire de l'aéroport, et y visualiser les trajectoires d'avions.
Les cas litigieux sont jugés et sanctionnés par la CNPN et l'ACNUSA.
Les plaintes concernent principalement l'Essonne (46 %) et le Val-de-Marne (40 %). Il y en a eu 1 757 en 2003, 1 788 en 2004, et 753 en 2005. Les principaux motifs sont[4] :
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Répartition des plaintes des riverains d'Orly. |
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Quatre stations mesurent le niveau sonore des passages d'avions autour d'Orly (réseau Vitrail).
Pour tenter de résoudre ces problèmes, des efforts sont faits pour insonoriser les logements. L'utilisation de la piste nord-sud (02/20) est très rare pour éviter le survol de zones fortement urbanisées. De plus, l'aéroport est fermé au trafic de 23:30 à 6:00 du matin (décision ministérielle du 4 avril 1968), mais des dérogations peuvent parfois être accordées. Un arrêté d'exploitation du 6 octobre 1994 fixe une limitation à 250 000 créneaux horaire pour obtenir environ 200 000 mouvements d'avions par an.
Mais la fermeture nocturne (qui ne peut être remise en question sans créer une violente opposition des habitants du sud Francilien)a tendance à favoriser le déport de l'activité de fret vers l'aéroport de Roissy. C'est ce qu'a fait l'aéropostale, qui s'est installée à Roissy et ne maintient qu'une activité limitée à Orly. Certaines communes, conscientes de ce problème redoutent de perdre des emplois directs ou indirects, perte qui s'ajoute à la paupérisation de leurs villes soumises aux nuisances (bruit et pollution).
Les discussions pour concilier les nuisances et les intérêts économiques pour tous les acteurs et habitants de l'endroit, sont donc parfois difficiles. Le débat revient régulièrement sur le devant de la scène, comme par exemple lors de la mise en service de la réorganisation des couloirs aériens dans le sud parisien en 2003. Il n'y a qu'à constater le bordel dans ce paragraphe pour avoir une idée des réactions et des dialogues difficiles de toutes les parties dans ce débat.
Il existe de nombreux moyens de se rendre à l'aéroport d'Orly via les transports en commun :
Une navette bus exploitée par ADP relie les aérogares à la gare Pont de Rungis - Aéroport d'Orly. Temps moyen de parcours depuis gare d'Austerlitz : 35 minutes.
Dans les faits, l'aéroport d'Orly souffre de l'absence de liaison ferroviaire directe, ce qui a nui à son développement.
Les temps de parcours étant soumis aux aléas du trafic routier, ils ne sont données qu'à titre indicatif.
De nombreux autres livres et romans évoquent l'aéroport d'Orly.
L'aéroport d'Orly a été le lieu de tournage de nombreuses scènes de films et de séries télévisées. On peut citer, de manière non-exhaustive, pour les plus célèbres :
Selon le Guide du film français, l'aéroport d'Orly a accueilli les tournages de 8 long métrages pour la seule année 2004.
L'aéroport accueille un musée de l'air, appelé musée Delta, dans l'enceinte de l'aéroport, mais sur le territoire de la commune d'Athis-Mons, ouvert le mercredi après-midi et le samedi après-midi, de 14:30 à 17:30. Il est plus spécialement consacré à l'histoire de l'aile Delta, parce que c'est là que fut mis au point l'un des premiers avions à aile delta au monde. On peut y voir le Concorde 002, une Caravelle, un Mercure, ainsi que 2 avions de combat Mirage III. Sous une tente bâchée, on peut voir diverses pièces détachées d'avions et de réacteurs.
Boeing 737 de Tunisair devant Orly Sud. |
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![]() Loc 25 d'Orly et B737 en train d'atterrir. |
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![]() La tour de contrôle d'Orly Sud |