Un aviateur est une personne qui pilote un aéronef.
Ce terme était surtout employé aux débuts de l'aviation. De nos jours, on parle généralement de pilote pour tous les types d'aéronefs (avions et hélicoptères), de pilote de ligne (qui pilote un avion de ligne), de pilote de chasse (qui pilote un avion de chasse), etc. Ce terme dérivé du mot avion (néologisme créé en 1875 par Clément Ader) a été aussi repris dans différentes langues comme aviator en anglais et Aviatiker en allemand, appellation qui est aujourd'hui remplacée par le mot Pilot (dans le langage courant) et par la désignation officielle Flugzeugführer (conducteur d'avion) et Hubschrauberführer (conducteur d'hélicoptère).
Pour piloter un avion aujourd'hui, il faut disposer d'un certain nombre de licences, qualifications, autorisations, approbations et/ou certificats. Ces titres sont en général délivrés par les États. Un titre délivré par un État européen est valable dans les autres États européens.
Le premier pilote d'avion à avoir été breveté au monde est Louis Blériot en 1908. Il sera suivi par Joseph Le Brix , Glenn Curtiss, Léon Delagrange, Robert Esnault-Pelterie.
La première femme brevetée était Elise Deroche dite la Baronne de Laroche en 1909 en France, elle fut suivie par la Belge Hélène Dutrieu.
Ce métier a pris de l'ampleur avec l'apparition de l'avion militaire pendant la Première Guerre mondiale. Celle-ci terminée, l'aéronautique civile a pris le relais, participant à l'essor de ce métier jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, qui a imposé la formation de pilotes de chasse performants. Par la suite, en nombre de pilotes, le transport civil a pris le pas sur les besoins militaires, qui sont devenus de plus en plus pointus au fur et à mesure de la sophistication des avions de chasse, entre autres.
Les règles de l'EASA (European Aviation Safety Agency) s'appellent JAR (Joint Aviation Regulations). C'est l'équivalent des FAR (Federal Aviation Regulations) de la Federal Aviation Administration aux États-Unis. Les licences sont règlementées par les JAR-FCL (Flight Crew Licensing), qui prévoient:
Un pilote privé doit avoir 17 ans révolus et une expérience minimale de 45 heures de vol (dont 5 maximum au simulateur). Il doit aussi avoir dix heures de vol seul à bord (solo) dont cinq doivent être validées comme des vols de navigation. Les privilèges de sa licence lui permettent d'exercer, sans rémunération, les fonctions de commandant de bord ou de copilote de tout avion qui n'est pas exploité à titre onéreux.
Un pilote professionnel doit avoir 18 ans révolus et une expérience minimale de 150 heures de vol (dont 10 maximum au simulateur). Sa licence lui permet d'exercer tous les privilèges du pilote privé et :
Un pilote de ligne doit avoir 21 ans révolus pour assurer un service aérien international régulier en tant que commandant de bord. Il doit avoir accompli au moins 1 500 heures de vol en tant que pilote d'avion (dont 100 au maximum au simulateur). Sa licence lui permet d'exercer tous les privilèges du pilote privé, du titulaire d'une licence de pilote professionnel et d'une qualification de vol aux instruments ainsi que d'exercer les fonctions de commandant de bord ou de copilote dans le transport aérien public.
Une licence n'est valide que si le titulaire a satisfait aux examens médicaux périodiques de 24 mois pour les pilotes privés et 12 mois pour les autres (ces durées sont divisées par deux pour les pilotes âgés de plus de 40 ans).
Depuis le 1er juillet 1999, la France a basculé vers cette règlementation européenne mais un ancien type de licence est toujours valable : le Brevet de Base (BB) qui est dans beaucoup d'aéro-clubs une étape dans la formation PPL. Un pilote brevet de base doit avoir 15 ans révolus, une expérience minimale de dix heures de vol (dont quatre heures seul, avec vingt atterrissages et décollages). Il peut voler seul à bord dans un rayon de 30 kilomètres de son aérodrome d'attache, hors des espaces contrôlés. Les autorisations supplémentaires (emport de passagers, accès à d'autres terrains dans la limite de 100 kilomètres de son aérodrome d'attache, vol de nuit, voltige, etc.) sont délivrées par un instructeur habilité.
La Suisse a pour sa part introduit une licence de pilote privé restreinte (R-PPL) valable uniquement dans l'espace national non-contrôlé et qui est assimilable au BB français.
Consultations du FCL1 Version française du JAR-FCL sur le site de la DGAC
En plus de sa licence, le pilote doit disposer de qualifications lui permettant d'exercer certains privilèges supplémentaires :
Les qualifications de classe sont établies pour les avions monopilotes n'exigeant pas de qualification de type. Il y a :
Les qualifications de type d'avions sont établies pour :
Parmi les autres titres, citons encore la qualification d'instructeur, qualification montagne, autorisation voltige, habilitation au vol de nuit, etc...
Les pilotes militaires sont formés par leur armée d'appartenance, leur formation intégrant d'une part les spécificités liées à leur appartenance à une armée (école d'officier généralement) et d'autre part celles liées à leurs avions et missions (maitrise du système d'arme, entraînement au tir, etc...).
Dans le cas d'un pilote d'avion de chasse, la formation comprend :
Une partie de cette formation se déroule sur simulateur de vol. Elle inclut d'office certaines qualifications comme le vol de nuit ou le vol aux instruments. Pour les pilotes d'une aéronavale, il faut rajouter la qualification porte-avions.
Les pilotes militaires doivent effectuer un nombre minimal d'heures de vol par an pour conserver leurs qualifications et doivent chaque année (sauf changement de type d'avion), renouveler, leur qualification de vol aux instruments (IFR).
La place du Commandant de bord sur un avion est traditionnellement le siège de gauche, l'officier pilote (appelé copilote dans le langage courant) étant assis à sa droite. Sur un hélicoptère, la plus importante partie du travail de pilotage, la manipulation du manche cyclique, s'effectue par convention à l'aide de la main droite et le Commandant de bord est assis à droite. Sur certains avions, le manche a été remplacé par un minimanche placé sur une console latérale placée à la gauche du Commandant de bord qui pilotait ainsi de la main gauche (et l'officier pilote inversement de la main droite).