Terme aéronautique russe, signifiant une victoire aérienne obtenue par un " abordage volontaire " en plein ciel.
Durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de pilotes de chasse soviétiques abattirent, en vol, des avions ennemis, en précipitant dessus leur propre appareil, délibérément sacrifié. Cette méthode pour le moins suicidaire et impressionnante fut, contrairement à une opinion largement répandue, qui n'y voyait que la marque d'un héroïsme désespéré, une tactique généralement réfléchie et préméditée ; à preuve l'exemple de plusieurs As aériens qui l'employèrent à plusieurs reprises et y survécurent.
Dès le 22 juin 1941, premier jour de l' Opération Barbarossa, ce ne sont pas moins de quatorze avions allemands qui furent revendiqués comme détruits par abordage volontaire en vol. Une heure seulement après le début de l'offensive hitlérienne, le lieutenant I.I. Ivanov , du 46 IAP (ou 46e Régiment de chasse), ayant épuisé toutes ses munitions éperonna volontairement son appareil I-16 en le précipitant contre un bombardier Heinkel He 111, au-dessus du village de Doubno, en Ukraine ; il devait recevoir, à titre posthume l'étoile de Héros de l'Union soviétique, le 2 août 1941.
Au total, selon une étude soviétique publiée au cours des années 1980, l'on peut chiffrer le nombre de victoires aériennes remportées par taran à un peu plus de 500.
Parmi les plus célèbres pilotes ayant employé cette peu orthodoxe manière de combattre, l'on peut noter les pilotes suivants :