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![]() 1 : Bassas da India • 2 : Europa • 3 : îles Glorieuses • 4 : Juan de Nova • 5 : Tromelin |
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Administration | |||
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Statut politique | District administratif des Terres australes et antarctiques françaises.1 | ||
Administrées depuis | Saint-Pierre (Réunion) 2 | ||
Gouvernement · Préfet, administrateur supérieur |
Nomination ministérielle Éric Pilloton |
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Géographie | |||
Superficie | 9 km² dont 7 km² de lagon km² | ||
Démographie | |||
Population (2006) | 0 hab. | ||
Densité | 0 hab./km² | ||
Langues | français | ||
Économie | |||
Monnaie | euro (Code ISO 8601 :EUR) | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC +4 (à la Réunion) | ||
Domaine internet | .tf | ||
Hymne | La Marseillaise | ||
1. Les Éparses formaient un territoire distinct avant leur intégration dans les TAAF en février 2007. 2. Un seul district administratif, sans division communale, ni administration locale. |
Les îles Éparses de l'océan Indien sont une appellation recouvrant un ensemble de cinq petites îles sous souveraineté française, toutes situées dans le Canal du Mozambique, entre Madagascar et la côte continentale africaine sauf l'île Tromelin, située à l'est de Madagascar.
Les Éparses forment, depuis le 23 février 2007, un district des Terres australes et antarctiques françaises.
La superficie totale de l'ensemble de ces îles n'est que de 118,4 km² et seulement 38,6 km² de terres émergées (équivalent au tiers de la superficie de la ville de Paris), en excluant le lagon de Bassas da India (79,8 km²) qui est totalement immergé durant quelques heures certains jours de l'année.
Ces îles n'ont pas de population autochtone permanente. Depuis 1973, les trois îles de la Grande Glorieuse, Juan de Nova et Europa abritent de petits détachements de l'armée française, à chaque fois une quinzaine d'hommes provenant des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien. Un gendarme est également détaché sur chacune des îles où il exerce la souveraineté française à l'exception de Tromelin où cette souveraineté est exercée par le chef de mission de la station météo. En effet, à l'exception de Bassas da India, depuis les années 1950 et à la demande de l'Organisation météorologique mondiale, des stations météo ont été installées avec des équipes permanentes de météorologistes. Ces îles sont en effet placées sur les lieux de formation ou de passage des cyclones de l'océan Indien et permettent donc de fournir des informations aux pays de la région. Dans les années 1980, la plupart de ces stations météo ont été automatisées ou semi-automatisées et seul Tromelin possède encore une équipe de météorologues.
Depuis 2 arrêtés de 1975 et 1981, les îles Éparses sont devenues des réserves naturelles, la pêche et le séjour des personnes y sont donc strictement réglementés. Ces îles ne font pas partie du territoire de l’Union européenne ni de celui de la République française (bien que la Constitution et la législation française s'y appliquent) et n'ont pas non plus le statut de département d'outre-mer ni celui de collectivité d'outre-mer : ce sont des possessions exclusives de l'État (c'est-à-dire sans aucun autre transfert de compétences à une administration ou juridiction locale).
Atoll/Île | Station Personnel |
Superficie km² |
Lagon km² |
ZEE km² |
Coordonnées | Endroit |
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îles Glorieuses | 11 | 5 | 29.6 | 48350 | 11° 30’ S, 47° 20’ E | canal du Mozambique, nord |
Juan de Nova | 14 | 4.4 | - | 61050 | 17° 03’ S, 42° 45’ E | canal du Mozambique, milieu |
Bassas da India | - | 0.2 | 79.8 | 123700 | 21° 27’ S, 39° 45’ E | canal du Mozambique, sud |
Europa | 15 | 28 | 9 | 127300 | 22° 20’ S, 40° 22’ E | canal du Mozambique, sud |
Tromelin | 4 | 0.8 | - | 280000 | 15° 52’ S, 54° 25’ E | océan Indien occidental |
Îles Éparses | 56 | 38.6 | 118.4 | 640400 | océan Indien occidental |
Au sud du canal :
Au milieu de la partie la plus resserrée du canal :
Au nord-est de l'archipel des Comores et de l'île française de Mayotte :
La surface de la mer territoriale et de la zone économique exclusive dont dispose la France au titre de Tromelin est de l'ordre de 280 000 km² (délimitations maritimes en cours de négociation).
Ces îles et Mayotte ont un intérêt géopolitique non négligeable, le canal du Mozambique étant notamment un point de passage de la majorité du pétrole moyen-oriental vers l'Europe et l'Amérique. De plus, à l'heure de la décolonisation, en 1961, De Gaulle y voyait un possible site nucléaire. "Je mets en garde le Quai d'Orsay pour n'importe quelle emprise de Madagascar sur les îles et îlots français avoisinants. Cela ne se justifie d'aucune manière et risque d'entraîner des inconvénients. Les îles et îlots peuvent revêtir pour nous une importance réelle, notamment en ce qui concerne nos expériences atomiques. Je n'approuve donc pas qu'on introduise Madagascar en quoi que ce soit qui se passe dans ces îles, notamment en ce qui concerne la météo".[1]
Les Éparses ont été administrées par le préfet de la Réunion jusqu'à un arrêté du 3 janvier 2005. Depuis cette date et jusqu’au 21 février 2007, elles étaient sous la responsabilité du préfet qui fait office d'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises.
En matière postale, les personnels des bases météorologiques laissaient du courrier aux avions et navires assurant le ravitaillement de l'île. Ces plis à en-tête de l'île d'origine étaient oblitérés à Madagascar. Depuis l'automatisation des stations et la diminution de la durée des missions, les plis affranchis de timbres de métropole, oblitérés à Mayotte ou à la Réunion et portant des cachets des bases sont souvent considérés comme des plis de complaisance à destination des collectionneurs.
À partir du rattachement de 2007, les timbres des TAAF sont utilisables dans les îles Éparses. Le 1er juin 2007, cinq timbres représentant une vue aérienne de chacune des îles sont émis par le Service des postes et télécommunications des TAAF.