La bouteille de plongée est le réservoir qui renferme le gaz comprimé (généralement de l'air) nécessaire à la respiration du plongeur. Les bouteilles peuvent également contenir d'autres mélanges respiratoires (Nitrox, Héliair, Hydrox, Trimix, Héliox, Hydreliox) pour augmenter les profondeurs atteignable ou limiter les risques d'accidents suivants les gaz utilisés.
Si on excepte des réalisations encore expérimentales (fibres de carbone), les bouteilles d'utilisation courante sont en acier ou en alliage d'aluminium, de série 6061.
Les bouteilles de plongée utilisées couramment, appelées " bloc " dans le langage des plongeurs, contiennent entre 12 et 15 litres d'air comprimé à 200 bar et sont, généralement, utilisées seules. Pour certaines plongées on assemble deux blocs pour former un "bi" et bénéficier d'une capacité et/ou sécurité accrue. On peut aussi trouver des bouteilles ayant une pression de service de 150, 177, 200, 232 ou 300 bars pour une capacité de 1 à 20 litres.
On trouve aussi dans le monde de la plongée d'autres types de bouteilles :
Le bloc de plongée contenant de l'air comprimé, il est nécessaire de l'équiper d'un robinet pour détendre le gaz et pouvoir le respirer.
En fonction du type d'acier de départ, il existe trois types de fabrication :
Après inspection des plaques en acier, elles sont ensuite découpées puis embouties et filées (procédé dit IWKA).
Les tubes, exempts de toute soudure, sont coupés à la bonne longueur avant d'être chauffés par induction puis mis en forme par fluotournage (ce procédé est dit ROTH du nom de la société qui l'a mis au point). Les blocs subissent ensuite un traitement thermique afin d'assurer une plus grande résistance du métal.
De par le procédé de mise au point, ces bouteilles ont un culot un peu plus épais, ce qui augmente leur poids de 1 à 2 kg par rapport aux autres types de bouteilles.
Le tronçon d'acier de section carrée est chauffé puis filé à chaud par une presse.
L'ogive est réalisé, soit par fluotournage, soit par forgeage avant d'être usiné.
Les blocs sont ensuite traités et protégés contre les agressions thermiques et hydrauliques avant d'être contrôlés et mis en pression. Au cours de la fabrication, la totalité des bouteilles subissent un essai d'épreuve hydraulique à 1,5 fois leur pression de service. Un certain nombre de blocs sont soumis à des essais destructifs de rupture en pression hydraulique et de mesure de caractéristiques mécaniques.
Dans l'Union européenne, depuis 2001, les bouteilles de plongée sont soumises à une réglementation sur les appareils à pression (directive européenne 97/23/CE appelé souvent PED). Les bouteilles dites PED comporte un marquage CE.
La conception, la fabrication et le contrôle en usine est réalisé sous le contrôle d'organisme notifié auprès de la commission européenne pour la directive appareil à pression. Ces organismes sont par exemple le Bureau Veritas, le Lloyd's ou les TUV. Ce contrôle comprend notamment le respect de normes de fabrication, une épreuve hydraulique avant la mise en service et une réépreuve régulière. En France, conformément à l'arrêté du 15 mars 2000, elle doit avoir lieu tous les 2 ans pour les particuliers et tous les 5 ans pour les clubs si elles subissent une vérification visuelle annuelle d'un Technicien d'inspection visuel (TIV).
Le respect de la réglementation et les nécessités du contrôle entraînent une série d'indications poinçonnées sur la bouteille qui constituent sa "carte d'identité" détaillée ci-dessous :
Les bouteilles de plongée, si elles sont mal manipulées, peuvent être à l'origine de graves accidents suite à la décompression brutale de la bouteille (entraînant un gel des matériaux environnants) ou à son explosion (comparable à celle d'une grenade).
Le transport des bouteilles de plongée en France est réglementé ainsi que leur stockage, leur utilisation. Leur usage est sujet à des qualifications.