L’usage est l'action de se servir de quelque chose.
C'est également la fonction ou le service d'un appareil.
C'est aussi la coutume, l'habitude communes à un groupe, un ensemble de pratiques sociales, l'expérience de ce qu'il faut dire ou faire.
L'usage est l'emploi ordinaire des mots chez le plus grand nombre. Voir le bon usage (Grévisse).
Lorsqu'on parle d'usage de l'information dans les Technologies de l'Information et de la Communication, on pense souvent, en France, à la protection des données privées. Or, avec l'arrivée du web, les usages de l'information comportent des enjeux beaucoup plus étendus. Ils peuvent concerner la société civile.
En effet, dans le monde du web et de l'internet, les usages que l'on fait des technologies de l'information ont des impacts sur les partenaires, et dépendent beaucoup du contexte juridique, linguistique, économique, social, environnemental. Des usages mal gérés peuvent introduire des malentendus, des vulnérabilités et affecter l'image d'une entreprise ou d'un individu.
Les usages des technologies de l'information, avec l'internet et le web, posent la question des standards et des normes à employer. Ils tendent à avoir de plus en plus d'implications juridiques.
D'autre part, il faut souligner l'importance du rôle joué par la langue dans les usages de l'informatique : une langue considérée comme langue officielle à l'international a en effet, par nature, une certaine force sur le plan du droit et de l'administration, en particulier en contexte européen, voire international et diplomatique, par rapport à d'autres langues.
La problématique de l'usage dans les lieux publics et dans les familles (règles de civilité, protection des mineurs,...) fait l'objet, en France, d'un ensemble de mesures publiques depuis plusieurs années.
Les questions qui se posent sont le contrôle, la qualité et la structuration des contenus pédagogiques, qui font l'objet de certaines méthodes d'ingénierie pédagogique.
Voir Netiquette
Les règles peuvent concerner :
...
Les règles d'attribution d'une signature électronique sont définies d'un point de vue juridique par des procédures précises.
Voir Signature électronique
L'intégration dans un groupe de discussion reposant sur des technologies numériques (forum électronique, blog,...) demande des précautions. Un modérateur est nécessaire pour éviter les dérives.
Voir Usenet
Plusieurs remarques s'imposent :
Il faut faire la distinction entre l'internet, réseau accessible à tous les internautes du monde, et les extranets, généralement des réseaux d'entreprises étendues, accessibles seulement aux partenaires ou à certaines parties prenantes de l'entreprise, dans certaines conditions.
On peut distinguer :
Les flux entrants : informations en provenance du marché, des clients, des associations professionnelles (compte-rendus en ligne des colloques, conférences, informations des CCI...), du contexte...
Les informations en provenance de l'extérieur, structurées dans la mémoire d'entreprise, renforcent l'innovation et la compétitivité. Le bruit des moteurs de recherche et le manque de coordination interne diminuent l'efficacité du processus de structuration.
Les flux sortants : informations de communication, rapports d'entreprise (voir RSE)
Les informations qui sortent d'une mémoire peu structurée, et qui sont mal ciblées par rapport aux parties prenantes, sont des vulnérabilités pour les entreprises vis-à-vis de la concurrence, qui peut les exploiter à son avantage.
Plusieurs problématiques liées à la confidentialité apparaissent :
Ces questions concernent les exigences de sécurité informatique, et doivent être posées lors de réflexions sur l'urbanisation des systèmes d'information par exemple. Ce sont des règles métier, qui peuvent intéresser les assurances, au sujet des risques potentiels encourus par l'entreprise.
Voir :
Dans les services publics, les usages des technologies de l'intelligence collective et de la connaissance (TICC selon l'expression de Bernard Besson) se posent dans des termes au moins équivalents à ceux que l'on rencontre dans les entreprises.
Il s'y ajoute des exigences spécifiques :
En France, les lois de décentralisation (2004) ont donné davantage de responsabilités aux régions.
Les services de l'État en région ont la responsabilité d'assurer la cohérence des actions de l'État, donc des informations qui véhiculent les décisions publiques : ceci est nécessaire pour une action efficace : contrôle des risques par les DRIRE, les SGAR,...
En vertu des lois de décentralisation, les conseils régionaux ont une responsabilité particulière dans le développement économique, l'éducation, la culture, et les transports publics. Dans l'économie et dans les transports publics par exemple, les usages des informations doivent être coordonnés entre les services des conseils régionaux, les chambres de commerce et d'industrie, et les entreprises (implantations régionales des grandes entreprises et PME).
Concernant la nouvelle organisation en pôles de compétitivité, les enjeux sont énormes sur le plan du développement du capital intellectuel, pour la France comme pour les autres nations d'Europe (voir stratégie de Lisbonne). Les usages de quelques informations essentielles sur les filières (clients / produits services, voir métadonnées) peuvent être coordonnés afin d'améliorer l'efficacité globale de la gouvernance des pôles, ainsi que les échanges entre les entreprises, les centres d'études et de recherches, les universités et les grandes écoles. Il s'agit d'augmenter la connaissance des étudiants, des chercheurs, et des entrepreneurs, facteur de stimulation de l'économie des territoires.
Les attentes en termes de sécurité d'accès aux services informatiques, liées à cette forme d'organisation collective, sont du même type que celles des entreprises.
Dans le monde de l'internet, surtout en source ouverte, l'usage d'une information est beaucoup plus difficilement contrôlable.
Une langue peut faire l'objet de différents usages, en fonction de son statut dans les organisations internationales. Une langue peut être utilisée comme langue officielle ou comme langue de travail.
Le type d'usage aura des conséquences importantes sur la manière de gérer les informations, notamment écrites (notes écrites, compte-rendus,...).
La langue française est la langue officielle de la République française. C'est un attribut de souveraineté (article 2 de la Constitution de 1958).
L'usage de la langue française fait l'objet d'une loi, votée en 1994, dite loi Toubon.
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Règle de droit ne figurant dans aucun texte et résultant d'une habitude observée par les parties dans certaines professions, régions ou entreprises. On parle alors d'usages d'entreprise ou d'usages professionnels.
L'usage suppose un engagement tacite des parties de l'appliquer. Pour être créateur de droits pour les salariés, l'usage doit être général, constant et fixe (exemple: une prime versée à tout le personnel depuis des années et calculée toujours selon les mêmes modalités).
L'employeur peut toujours revenir sur un usage mais à condition d'observer un délai de préavis suffisant pour permettre des négociations, et d'informer les représentants du personnel et les salariés. L'employeur devra alors suivre la procédure de dénonciation.
Colloque du 30 avril 1998 sur internet.