Le crieur public est une personne chargée d'annoncer au public de l'information. Il se promène dans la localité, s'arrête à certains endroits, annonce sa présence par un appel sonore (tambour, clochette, trompette…) et commence à lire son texte.
Son existence était importante au Moyen Âge, et jusque dans les années 1960, il existait encore dans les villages suisses.
On en trouve encore dans certains quartiers populaires comme la Croix-Rousse à Lyon.
Dans de nombreuses villes africaines, la fonction de crieur public existe encore, mais l'individu a été remplacé par un véhicule sonorisé. Ainsi, à Douala, ces " véhicules-crieurs publics " ont été affectueusement surnommés les papas-Douala.
Dans son roman 'Pars vite et reviens tard' publié en 2001, Fred Vargas remet au gout du jour le métier de crieur public (le personnage de Joss Le Guern).
La lecture de ce roman a inspiré un jeune acteur lyonnais, Gérald Rigaud, qui est devenu crieur public dans le quartier de la Croix-Rousse. La semaine, il recueille les messages dans des boites disposées chez les commerçants puis les crie, le dimanche, sur la place publique. Missionné par le "Ministère des Rapports Humains", il réinvente une forme conviviale de dialogue entre citoyens.
L'idée a fait son chemin, puisque Bazas (33) accueille désormais son crieur public, le samedi matin sur le marché : Nicolas de Teule, comédien de la Compagnie Gargantua. Sa devise : " le crieur public de Bazas, vos messages, mes cordes vocales ".
- Notices " cris, crieurs " in Dictionnaire du Moyen Age, Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink éds., Paris, PUF, 2002.
- N. Offenstadt, " Les crieurs publics à la fin du Moyen Âge. Enjeux d’une recherche ", C. Boudreau, K. Fianu, C. Gauvard et M. Hébert éds., Information et société en Occident à la fin du Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, 2004, pp. 203-217.