Le Gazogène, inventé par Georges Imbert, est un appareil permettant de produire un gaz combustible à partir de matières solides et combustibles tels que bois, charbon de bois, coke ou anthracite, permettant d'alimenter des moteurs dit à gaz pauvres, ou bien des chaudières.
Ce système fut utilisé pour la locomotion automobile, de façon courante pendant la Seconde Guerre mondiale pendant la période de l'Occupation.
Le principe du gazogène est de produire la combustion en vase clos du combustible en le sous-alimentant en air, de manière à produire des gaz combustibles tel que CO (Monoxyde de carbone), H2 (dihydrogène), et CH4 (méthane).
Dans certains cas, on injecte de faibles quantités d'eau dans l'air de combustion, pour qu'elle soit craquée et produire de plus grandes quantités d'hydrogène (obtention de gaz mixte), suivant les formules:
Il existe trois familles de gazogènes suivant le sens de la combustion, le choix dépend du combustible utilisé.
Le courant d'air et de gaz circulent dans le sens inverse du combustible. Intéressant au niveau thermique mais nécessite des combustibles contenant peu de matière volatile pour éviter les goudrons à la sortie. Convient aux charbons de bois très purs pour éviter l'encombrement de la grille par les scories.
Le gaz et l'air circulent dans le même sens que le combustible, les gaz traversent la zone incandescente, les éventuels goudrons sont donc craqués. Ce dispositif limite aussi les poussières à la sortie.
L'air est admis horizontalement par une tuyère au cœur de la zone de combustion, ce qui nécessite une tuyère en bronze massif, ou un refroidissement très puissant, pour éviter la fusion. On peut y brûler du charbon de bois, du coke, ou de l'anthracite, ou un mélange, ce qui permet de filtrer les impuretés des combustibles fossiles par le charbon de bois. Le principal intérêt de cette disposition est la simplicité de construction, une fois résolu le problème de la tuyère.
Le gazogène à bois doit réunir dans un seul et même appareil une zone de carbonisation et une zone de gazéification. Le type le plus courant est le gazogène à diabolo. Le diabolo est un rétrécissement par lequel tous les gaz sont obligés de passer en traversant la zone incandescente, craquant ainsi la majeure partie des goudrons et acides. Il est en effet important de suprimer le plus efficacement ces produits qui abîment le moteur. Le diabolo, par sa disposition, doit résiter à de très fortes températures.
Il peut être utile, dans le cas de gazogène alimentant un moteur, de refroidir les gaz avant leur admission, pour pallier les problèmes de rendement.
On agit en général par contact et par détente, dans des caissons en tôles avec des chicanes, ou par des faisceaux de tubes. L'eau de condensation récupéré peut servir à faire un barbotage du gaz, ce qui nettoie le gaz de certaines impuretés.
Il s'agit de faire traverser les gaz dans du charbon de bois pulvérisé, de liège ou de coke. Surtout utilisé derrière les gazogènes à charbon.
Il consiste à laver le gaz en le faisant barboter dans l'eau, de manière à retirer une bonne partie des impuretés, puis faire passer le gaz dans un filtre de liège qui retiendra l'humidité et les impuretés résiduelles.
Elle est effectuée par un mélangeur à gaz.
Elle consiste à créer du tirage à l'aide d'un ventilateur électrique pour permettre l'allumage de la charge de combustible. Le gazogène est alors isolé de l'admission moteur par une vanne. La qualité du gaz est vérifiée à la sortie du ventilateur par l'inflamation de celui-ci. Quand la qualité du gaz est bonne, on coupe le ventilateur, ouvre la vanne d'isolement, règle la richesse du mélangeur au maximum, et on actionne le démarreur. Tous ceci doit être effectué rapidement pour ne pas étouffer le gazogène. Une fois le moteur démarré, il faut constamment régler la richesse, parfois l'avance à l'allumage, et le ralenti.
Le moteur doit être équipé pour fonctionner avec un autre carburant (essence, alcool...), sur lequel on démarre le moteur. On ouvre la vanne du mélangeur pour créer la dépression nécessaire à l'allumage du gazogène lorsque le moteur tourne.
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