Le terme pathogène (du grec παθογ?νεια ! " naissance de la douleur ") signifie : qui entraîne une maladie. Les germes pathogènes ou les bactéries pathogènes sont responsables de maladies.
Le pouvoir pathogène d'une bactérie est donc sa capacité à provoquer des troubles chez un hôte. Il dépend de son pouvoir invasif (capacité à se répandre dans les tissus et à y établir un/des foyers infectieux), et de son pouvoir toxicogène (capacité à produire des toxines). Il existe aussi de nombreux virus pathogènes.
On distingue deux catégories de bactéries pathogènes :
Dans les hôpitaux, les infections causées par des bactéries opportunistes sont appelées infections nosocomiales.
Le pouvoir invasif est la capacité d'une bactérie à se multiplier et se répandre dans un organisme-hôte, malgré les défenses immunitaires.
La constitution et le métabolisme de la bactérie définissent en partie le pouvoir invasif de celle-ci.
Le terrain infecté, c'est-à-dire l'ensemble des facteurs indépendants de la bactérie, qui vont déterminer la gravité de l'infection dans les conditions données: âge, fatigue, maladies,... et facteurs physico-chimiques de l'environnement.
Une toxine est une molécule synthétisée par un organisme vivant, ayant un effet nocif ou létal pour l'organisme-hôte.
Voir aussi: Propriétés des toxines bactériennes
Les toxines protéiques sont les poisons les plus actifs.
100 mg de toxine (tétanique ou botulinique) suffirait à tuer toute la population humaine.
Le pouvoir pathogène peut être quantifié par trois données : la Dose Minimale Mortelle (DMM), la Dose Létale 50 (DL50) et la Dose Minimale Infectante (DMI).
Les toxines peuvent agir selon plusieurs modes: selon la bactérie en cause et le mode de contamination, la production et l'action de la toxine se feront différemment.
Exemple: Toxine tétanique
Exemple : Toxine botulinique
Exemple: Toxine cholérique
Les toxines protéiques ont un pouvoir toxique très élevé. Elles provoquent l'apparition d'anticorps dans l'organisme: les anti-toxines. Elles peuvent être transformées en anatoxines par un traitement au formol, et une incubation à 40°C (Méthode de Ramon). Ces anatoxines sont utilisées pour:
Des exemples de bactéries pathogènes sont Escherichia coli (diarrhées, infections urinaires, infections nosocomiales: septicémies, méningite du nouveau-né, syndrome hémolytique-urémique: EHEC O157), Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa (infections des yeux, des plaies et gastro-entérite aiguë), salmonelle, Yersinia enterocolitica (gastro-entérite), Campylobacter jejuni Vibrio cholerae (cholera) Shigella dysenteriae (dysenterie).
L'eau épurée doit donc être débarrassée de ces germes pathogènes lorsqu’elle est rejetée dans le milieu naturel pour ne pas contaminer et causer une épidémie pouvant causer la mort des populations en aval.