Les satellites Spot (Système Probatoire d'Observation de la Terre ou Satellite Pour l'Observation de la Terre) sont une série de satellites civils d'observation du sol terrestre.
Décidé en 1978 par la France, le programme Spot est réalisé par le CNES (Centre national d'études spatiales) en collaboration avec la Belgique et la Suède. Il est composé d'une série de satellites et d'infrastructures terrestres pour le contrôle et la programmation des satellites ainsi que pour la production des images.
Les images Spot sont commercialisées par la société Spot Image.
Un des grands atouts du système SPOT est sa capacité de dépointage de son instrument imageur principal de part et d'autre de la trace au sol du satellite, de +31,06° à -31,06°. Ceci lui confère une très grande flexibilité d'acquisition, en ramenant notamment la répétivité d'acquisition (fréquence temporelle ou fréquence de revisite) à 2-3 jours.
Conçu en synergie avec Helios 1.
Conçu en synergie avec Helios 2.
L'innovation de Spot-5 est l'introduction du Super-Mode qui permet la création d'une image à 2,5 mètres de résolution à partir de deux images à 5 mètres acquises simultanément avec un demi-pixel de décalage. Leur combinaison est réalisée par des techniques de traitement et de restauration d'image avancées.
30 stations sur les 5 continents.
Les images issues de la télédétection spatiale (Spot ou autres satellites) présentent les avantages suivants : couverture mondiale, pouvoir de synthèse grâce à la dimension des surfaces couvertes, répétitivité.
Un des atouts de Spot est sa banque d'images couvrant la planète depuis plus de 20 ans avec des capteurs similaires. Cette banque permet d'étudier facilement des phénomènes évoluant dans le temps et dans l'espace (déforestation, etc.).
Quelques exemples d'utilisation :
La France s'est engagée avec l'Italie à développer un système d'observation dual de la Terre (civil et militaire) nommé ORFEO et disposant de deux composantes. La France développe une composante optique, projet Pléiades sous maîtrise d'ouvrage du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), composée de deux satellites identiques dénommés PHR1A et PHR1B (Pléiades Haute Résolution). L'Italie développe une composante radar, projet Cosmo-skymed confié à l'agence spatiale italienne (ASI).
PHR1A sera tiré fin 2008. D'une masse d'une tonne, il évoluera en orbite héliosynchrone à 694 km d'altitude. Il aura une capacité d'acquisition de 450 images par jour. Il pourra couvrir annuellement 2 500 000 km² par an. Ce satellite, construit autour d'un télescope central, sera doté du fait de la position de son centre de gravité de capacités de manoeuvre exceptionnelles. Sa résolution est métrique.