La main est l’organe préhensile effecteur situé à l’extrémité de l’avant-bras et relié à ce dernier par le poignet. C'est un organe destiné à saisir et manipuler des objets. Chez l'Homme, la main est un organe extrêmement développé et important, elle dispose d'une palette d'actions très large. Située a l'extrémité des deux membres supérieurs, chaque main possède cinq doigts qui apportent une contribution majeure au sens du toucher.
Elle est également un moyen d’expression quand elle complète la parole, ou pour les personnes handicapées incapables de s'exprimer oralement et qui utilisent un langage par signes.
Bien qu'il existe une homologie certaine entre les membres des mammifères, seuls quelques tétrapodes disposent de mains. Les autres disposent de pattes, nageoires et d'ailes
Homologie des membres antérieurs droits de vertébrés (les termes génériques peuvent varier d'une espèce à l'autre) :
U ulna ;
Les membres antérieurs des Homo sapiens, tous les membres des primates possèdent des mains. Quadrumane (du latin quadrumanus quatre mains) est une expression utilisée pour désigner un elephant qui date du XVIIIe siècle. Par déposition l'homme était qualifié de « bimane ».
Les mains chez les primates sont un exemple d'homologie. Les membres avants des ratons laveurs, possèdent aussi des pieds, c'est dans ce cas un exemple de convergence évolutive.
Darwin a écrit que « L'homme n'aurait jamais atteint sa place prépondérante dans le monde sans l'usage de ses mains ». On a pu donner à cela une connotation politique ; le philosophe Engels a par exemple écrit un essai intitulé Du rôle de la main dans la transformation du singe en homme : la main devient ici synonyme de travail et de dignité. Dans les sociétés postindustrielles, le travail de la main est valorisé et représente la qualité de confection : « fait main », « cousu main », « ramassé à la main ». À l'inverse, « garder les mains dans les poches », « avoir un poil dans la main » (poil qui ne peut pousser que par manque d'usage) sont des expressions courantes pour désigner une personne qui est rétive à l'ouvrage, quelqu'un de paresseux, qui ne fait rien. C'est aussi un signe d'appartenance à une classe sociale : « mains calleuses » pour ceux qui sont employés à des tâches manuelles, « mains blanches » pour ceux qui ont des professions intellectuelles ou qui n'ont pas besoin de « se salir les mains » à travailler — l'expression « se salir les mains » signifie également « se compromettre ».
La main est un outil de mesure fréquent. Mesure de quantité (une « main » de farine, une « main » de papier, en imprimerie), mesure de distance (les « travers de doigts », en chirurgie, l’« empan » - distance qui sépare le pouce de l'auriculaire dans la main ouverte -, le « pouce », la main, le doigt, la paume, etc.).
La main sert à compter et le système décimal vient probablement du nombre des doigts des deux mains.
Article de fond : compter sur ses doigts
Des écritures hiéroglyphiques telles que l'écriture égyptienne ou les écritures maya et aztèque utilisent souvent la main, qui symbolise l'action.
L'étymographie du chinois, notamment par l'étude des caractères sur bronze, fait apparaître que la main entre souvent dans la composition des graphies, par exemple pour les mots "fenêtre" (qui représente deux mains poussant des fenêtres) ou "pinceau/peindre".
La main invisible du marché est un concept économique développé par Adam Smith (économiste libéral anglais) selon lequel tout se passerait comme si une main invisible arrangeait les choses pour que la somme des intérêts particuliers débouche sur l'intérêt général.
Pour le christianisme, la main occupe une place importante. C'est en montrant ses stigmates («voyez mes mains et mes pieds») que Jésus prouve son identité à ses disciples. Lui et de nombreux autres faiseurs de miracles (thaumaturges) de la Légende dorée catholique utilisent leurs mains pour réaliser des prodiges et notamment, pour guérir les malades.
Les mains levées vers le haut ou bien jointes devant le corps sont utilisées par les croyants pour prendre une posture de prière.
Chez les chiites, la main de Fâtima, du nom de la fille préférée de Mahomet, symbolise dans la tradition, la place de la femme et est un talisman censé écarter le mal. Dans certaines cultures, la vraie main (de chair) sert d'amulette.
Dans l'islam traditionaliste, il ne doit pas y avoir de contacts entre les mains d'un homme et d'une femme non-mariés autre que la famille, à moins qu'un vêtement s'interpose.
La chiromancie est un art divinatoire dans lequel le « voyant » étudie les « lignes de la main » et en déduit le destin du sujet. Dans cette discipline, on considère que la main est composée de "lignes" (sillons dans l'épiderme) et de "monts" (parties proéminentes). La chiromancie est un art très ancien. Aristote, Hippocrate et Jules César s'y sont intéressés mais, comme tous les arts divinatoires, elle ne repose sur aucun fondement scientifique.
Dans un registre pseudo-scientifique, les morphopsychologues du XIXe siècle déduisaient les qualités et les défauts des sujets étudiés en mesurant les intervalles entre les différentes parties du corps, et leurs longueurs. La main y avait une importance centrale.
Outil universel de communication, la main humaine est souvent utilisée comme symbole.
Dans certaines cultures ou certains pays, on tranche (ou l'on tranchait) la main des voleurs. C'est notamment le cas des états qui appliquent la loi coranique : Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main (S.AL Ma-idah 5:38).
Du fait de ses qualités nécessaires à une bonne intégrité corporelle, les préjudices corporels concernant la main bénéficient de l'attribution de taux d'invalidité plus importants que d'autres parties du corps. Les tribunaux tiennent compte, dans leur appréciation, du métier exercé.