Des robots pour Airbus

Publié par Isabelle le 24/08/2014 à 12:00
Source: EUROPA
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Projet VALERI. Illustration: EUROPA
Bientôt des robots dans les usines d'Airbus

Travail dans des espaces exigus, tâches très répétitives, maux de dos, tel est aujourd'hui le lot des ouvriers du secteur de la construction aéronautique, mais la situation devrait bientôt changer. En effet, le projet VALERI, financé par l'UE, vise à valoriser le savoir-faire humain dans les usines en confiant à des robots les tâches pénibles ou fastidieuses. Sept partenaires - dont une division d'Airbus - établis en Espagne, en Allemagne et en Autriche travaillent à la construction d'un prototype opérationnel qui sera testé en production dans le milieu industriel d'ici à 2015.

Il y a des années que les constructeurs automobiles utilisent des robots fixes sur leurs chaînes de montage mais, dans le secteur de la construction aéronautique, la pénétration de la robotique est bien moindre parce que le processus de construction des avions est très différent. Jusqu'à présent, les méthodes de construction et d'assemblage dans l'aéronautique impliquaient que l'assemblage et le contrôle soient réalisés par des équipes d'ouvriers. "Si nous arrivons à résoudre les problèmes techniques très complexes qui empêchent la robotisation généralisée de la production, nous pourrons libérer des opérateurs qui pourront alors se consacrer à des tâches présentant davantage de valeur ajoutée," explique José Saenz, coordinateur du projet et ingénieur au Fraunhofer Institute for Factory Operation and Automation.

Les chercheurs travaillent à la mise au point de "robots mobiles" qui seront capables d'accéder à des espaces exigus et d'exécuter des tâches identiques à des endroits différents.

Du travail de qualité en toute sécurité

Les robots devront non seulement effectuer des travaux de haute précision, mais ils devront le faire en se déplaçant parmi des humains. Jusqu'ici, dans les installations de production, les robots ont toujours été séparés des opérateurs qui travaillent dans l'atelier. "Nous devons impérativement mettre en place les mesures technologiques nécessaires pour rendre la collaboration possible," indique José Saenz. Munis de capteurs tactiles et d'un système de vision, les robots pourront, grâce à une programmation perfectionnée, s'immobiliser sur place au moindre signe de danger.

Les robots inspecteront le résultat de leur travail à l'aide d'une caméra pour vérifier que les normes de performance requises ont bien été respectées. "La qualité du travail, ajoute José Saenz, doit être aussi bonne, ou meilleure, que celle du travail réalisé par les opérateurs humains."

Préserver les ressources humaines

Les avantages potentiels sont manifestes. Il sera possible d'éviter les troubles musculo-squelettiques et les problèmes de dos, qui génèrent de l'absentéisme et conduisent même parfois à la retraite anticipée des opérateurs. Faire exécuter les tâches physiquement éprouvantes par des machines permettra de préserver une main d'œuvre vieillissante et possédant des compétences précieuses. Les coûts de production pourront être maintenus à un niveau concurrentiel, ce qui permettra d'éviter que la fabrication ne soit délocalisée sur des marchés où les coûts sont moindres.

Le projet est encore au stade du laboratoire mais, si tout se passe bien, des robots devraient progressivement être introduits dans les usines. "Personne ne va se retrouver au chômage du jour au lendemain," souligne José Saenz. Au contraire, les robots permettront aux opérateurs humains de rester en poste plus longtemps. "L'expertise et le savoir-faire vont être valorisés," ajoute-t-il.


Ce projet bénéficie de contributions directes des opérateurs des usines d'Airbus et de la société autrichienne FACC (deux des partenaires du projet), qui indiquent quelles tâches ils souhaiteraient voir exécutées par des robots. "Nous voulons fabriquer des robots qui exécuteront, aux côtés des humains, les travaux dont ceux-ci ne veulent pas, ce qui leur permettra de se consacrer aux tâches intellectuelles."

Construire les usines du futur

La Commission européenne a investi 3,7 millions d'euros dans le projet VALERI dans le cadre du partenariat public privé "Usines du futur".

Pour plus d'information voir: http://cordis.europa.eu/result/rcn/147386_fr.html
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