De nombreux scientifiques pensent que nous ne sommes pas seuls dans l'Univers. Il est probable, disent-ils, que la vie ait pu apparaître au moins sur une partie des milliards de planètes réputées exister dans notre galaxie comme c'est le cas sur notre planète. Cette question de base sur notre place dans l'Univers peut être répondu par des études scientifiques. Quelles sont les prochaines étapes pour rechercher la vie ailleurs ?
Illustration: NASA
Les experts de la NASA et de ses institutions partenaires ont abordé cette question le 14 Juillet, lors d'une conférence publique tenue au siège de la NASA à Washington. Ils ont décrit la feuille de route de la NASA à la recherche de la vie dans l'Univers, une exploration continue qui implique un certain nombre de télescopes actuels et futurs.
"Dans un avenir proche, les scientifiques seront en mesure d'indiquer qu'une étoile a en orbite une planète comme la Terre", explique Sara Seager, professeur de science planétaire et de physique au Massachusetts Institute of Technology à Cambridge. "Les astronomes pensent qu'il est très probable que toutes les étoiles uniques dans notre galaxie, la Voie Lactée, possèdent au moins une planète en orbite."
La quête de la NASA pour étudier les systèmes planétaires autour d'autres étoiles a commencé avec les observatoires au sol, puis avec des ressources spatiales comme le télescope spatial Hubble, le télescope spatial Spitzer, et le télescope spatial Kepler. Les télescopes d'aujourd'hui peuvent étudier de nombreuses étoiles et observer si elles ont une ou plusieurs planètes en orbite. De même, ils peuvent déterminer si les planètes sont à la bonne distance de l'étoile pour conserver de l'eau liquide, l'ingrédient clé de la vie telle que nous la connaissons.
En vert la zone habitable. Illustration: NASA
En vert la zone habitable. Illustration: NASA
La feuille de route de la NASA se poursuivra avec le lancement du Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) en 2017, petit télescope spatial destiné à la recherche d'exoplanètes, développé par le Massachusetts Institute of Technology, et destiné à détecter les planètes telluriques qui gravitent dans la zone habitable autour des étoiles proches de la Terre. Le télescope spatial James Webb (Webb Telescope) doit succéder en 2018 au télescope spatial Hubble pour l'observation dans l'infrarouge. De même, peut-être le grand projet du début de la prochaine décennie, le télescope spatial infrarouge (WFIRST-AFTA) équipé d'un miroir primaire de 2,4 mètres et de deux instruments, comprenant des imageurs, spectrographe et coronographe, qui observent dans le proche infrarouge (jusqu'à 2 microns).
Télescope James-Webb. Ilustration: NASA
Ces télescopes à venir découvriront et caractériseront de multitudes de nouvelles exoplanètes permettant ainsi d'élargir notre connaissance sur la diversité de leur composition et de leur atmosphère. Les télescopes Webb et WFIRST-AFTA étendront les recherches sur les océans, les vapeurs d'eau atmosphérique, de la vie comme le dioxyde de carbone et autres produits chimiques dans l'atmosphère, des planètes proches qui sont semblables à la Terre en taille et en masse, une étape clé dans la recherche de la vie.
Programme WFIRST-AFTA. Illustration: NASA
"Cette technologie pour explorer les exoplanètes est maintenant disponible", a déclaré John Grunsfeld, astronaute et administrateur associé de la Direction des missions scientifiques de la NASA à Washington. "Avec le télescope spatial James Webb les prochaines avancées se produiront très rapidement. Ce ne sont pas des rêves, c'est ce que nous faisons à la NASA."
Recherche par spectrographie des caractéristiques de l'atmosphère d'une exo-planète. Illutration: NASA
Depuis son lancement en 2009, Kepler a radicalement changé ce que nous savions sur les exoplanètes, il a trouvé la plupart des 5.000 exoplanètes potentielles, dont plus de 1700 ont été confirmées. Les observations de Kepler ont conduit à des estimations de milliards de planètes dans notre galaxie. Kepler a également trouvé la première planète de la taille de la Terre en orbite autour d'une étoile dans la zone habitable, la région où l'eau liquide peut être présente sur la surface.
Nouvelles missions K2 pour Kepler. Illustration NASA
Nouvelles missions K2 pour Kepler. Illustration NASA
"Ce que nous ne savions pas il y a cinq ans, c'est que peut-être 10 à 20 pour cent des étoiles autour de nous ont des planètes telles que la Terre, et situées dans la zone habitable", explique Matt Mountain, directeur scientifique au Space Telescope Science Institute à Baltimore. "La découverte qui va changer le monde à jamais est à notre portée.
Cette décennie a vu la découverte de plus en plus de supers terres, qui sont des planètes rocheuses plus grandes que la Terre. Trouver des planètes plus petites, des jumeaux de la Terre, est un véritable défi, car leur détection est plus difficile, la variation du signal est tés faible lors du transit de la planète devant son étoile. De nouvelles technologies pour détecter l'image de ces planètes semblables à la Terre est en cours d'élaboration actuellement pour une utilisation avec les futurs télescopes spatiaux. La capacité de détecter une vie extraterrestre demandera peut-être quelques années de plus, mais la quête est en cours.
Le transit de la planète devant son étoile fait varier la luminosité de cette dernière. illustration: Wikimedia Commons
"Imaginez le moment où nous trouverons des signatures de vie potentielles. Imaginez le moment où le monde se réveillera et les humains se rendront compte que leur longue solitude dans le temps et l'espace n'est plus. La possibilité que nous ne soyons plus seuls dans l'univers ".