Recherche de désintégrations rares: les cristaux à base de molybdène à l'essai

Publié par Adrien le 07/02/2020 à 08:00
Source: CNRS IN2P3
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)


L'expérience CUPID-Mo
L'expérience internationale CUPID Mo menée par des laboratoires français de l'IN2P3 et du CEA/IRFU, teste depuis avril dernier l'usage de cristaux à base de Molybdène pour détecter des doubles désintégrations beta sans émission de neutrinos. L'expérience monte progressivement en puissance et montre dès à présent un fond proche de zéro dans la zone d'intérêt, ce qui est très prometteur. Les scientifiques de la collaboration faisaient un point à l'occasion de l'inauguration officielle les 11 et 12 décembre 2019.

La double désintégration beta sans émission de neutrinos est une sorte de graal poursuivi par les physiciens depuis 80 ans. Si cette désintégration prédite par certaines théories était observée alors cela donnerait entre autre des indications précieuses et très recherchées sur la nature et la masse des neutrinos. Cependant, depuis le temps que les physiciens et physiciennes sont à sa recherche, cette désintégration reste introuvable. C'est pourquoi une nouvelle génération de détecteurs est en train de voir le jour. L'un d'eux, proposé par la collaboration CUPID-Mo emmenée par Andrea Giuliani du CSNSM, avec des laboratoires de l'IN2P3 et du CEA/IRFU, consiste à utiliser des détecteurs de type bolomètres à base de cristaux scintillants contenant du Molybdène 100.

Double capacité de détection

Cet élément radioactif produit en effet des doubles désintégrations beta à un niveau d'énergie moins contaminé par le bruit de fond, et il est inclus dans des cristaux très purs et transparents. Cette dernière propriété ajoute donc la possibilité de détecter les émissions ou passages de particules dans le cristal de deux façons différentes, à la fois par l'échauffement infinitésimal du cristal (principe du bolomètre) et par l'émission de lumière. Il sera plus facile ainsi d'identifier les doubles désintégrations dans le cristal et surtout de rejeter la source principale du fond radioactif induit par des particules alpha provenant de contaminants proches à la surface des détecteurs. La technologie est testée depuis avril dernier dans les installations du Laboratoire souterrain de Modane (LSM) et les membres de la collaboration CUPID-Mo ont donc profité de son inauguration officielle les 11 et 12 décembre pour faire un bilan d'étape.
Page générée en 0.247 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise