Niché entre le Mississipi et le lac de Pontchartrain, la Nouvelle-Orléans est une ville connue pour sa cuisine, son héritage multiculturel, et sa musique révolutionnaire. La ville a été établie par des négociants en fourrure français en 1718 le long d'un des premiers itinéraires commerciaux américains. Elle a été cédée aux espagnols en 1763 avant d'être vendue aux Etats-Unis en 1803 en même tant que la Louisiane. Aujourd'hui, la Nouvelle-Orléans est la plus grande ville de Louisiane. Au coeur de la ville se trouve le quartier colonial français, où la plupart des bâtiments datent du dix-huitième siècle.
Le quartier français de la Nouvelle-Orléans
Le quartier français s'étend sur 14 blocs entre la rue du Canal et l'avenue de l'Esplanade, et sur 7 blocs entre le Mississippi et la rue du RempartNord. La rue de Bourbon, symbole du jazz américain, traverse le cœur de ce quartier. C'est dans les clubs et les bars de cette rue que la musique de jazz est née, mais l'endroit reconnu comme le véritable lieu de naissance du jazz est situé quelques blocs plus loin, place du Congo, désormais au centre du parc Louis Armstrong. La place du Congo était le lieu de rassemblement des esclaves noirs et des hommes libres au dix-neuvième siècle. La danse et la musique africaines s'y sont épanouies, préservant les traditions et la musique qui alimenteraient plus tard le jazz moderne.
D'autres sites de la Nouvelle-Orléans sont visibles sur cette image. Près du fleuve, le long bâtiment au toit rouge indique le marché français, un mélange de marché aux puces, de foire commerciale et de foire agricole en plein air. De l'autre côté de la rue de la Levée (Decatur Street), la place d'Arme (Jackson Square), circulaire, est facile à identifier. En son centre se dresse une statue d'Andrew Jackson, septième président des Etats-Unis et général qui a, avec succès, défendu la ville de l'attaque des anglais pendant la guerre de 1812.
Sur le coté droit du quartier, l'avenue de l'Esplanade est large et verdoyante, visiblement encadrée par des rangées d'arbres. En fait, les arbres vus sur cette image sont d'anciens chênes espagnols qui masquent les maisons créoles du dix-neuvième siècle. Dans le coin supérieur gauche de l'image, le cimetière Saint Louis. Les mausolées forment de minuscules points blancs. À la Nouvelle-Orléans, les précipitations abondantes rendent les sépultures souterraines traditionnelles impossibles, aussi les cimetières sont constitués de tombeaux surélevés alignés dans de véritables rues.
La Nouvelle-Orléans. Cliquer pour agrandir (3,8 Mo)
Clichés pris par le satellite Ikonos le 28 août 2002.