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Selon Karen Waite, spécialiste équine à l'Université de l'État du Michigan, le cheval, comme les zèbres, les bisons, les éléphants et les girafes, appartient à une longue lignée de proies. Le sommeil debout est une adaptation contre la prédation. En effet, se lever du sol requiert du temps et de l'énergie pour ces grands animaux. Un cheval debout, même endormi, est donc mieux armé pour fuir rapidement en cas de menace.
Ces mammifères disposent d'un "appareil de maintien", un ensemble de tendons et de ligaments présent dans les pattes avant et arrière, qui leur permet de rester debout tout en dormant. Quand un cheval détend ses muscles, ces bandes de tension maintiennent en place les articulations des épaules, des genoux et des chevilles, lui permettant de demeurer debout sans effort musculaire notable.
Ces chevaux se sentent suffisamment en sécurité pour s'allonger.
Image Wikimedia
Cependant, bien que les chevaux dorment principalement debout, ils ont aussi besoin de s'allonger pour un sommeil plus réparateur, selon Sarah Matlock, instructrice senior du comportement équin à l'Université d'État du Colorado. En effet, contrairement à l'homme qui rêve et consolide ses souvenirs durant le sommeil paradoxal (REM), le cheval n'atteint ce stade du sommeil que lorsqu'il est allongé. Un cheval bien reposé nécessite ainsi au moins 25 minutes de sommeil REM par jour, pendant lesquelles il doit être couché.
Ainsi, un cheval doit obligatoirement se coucher chaque jour, sous peine de souffrir de privation de sommeil, qui peut s'avérer dangereuse pour sa santé, le rendant même susceptible de tomber et de se blesser. Les chevaux se sentant en danger ou isolés sont moins enclins à se coucher pour dormir. Dans les populations de chevaux sauvages, si plusieurs d'entre eux s'allongent pour dormir, il y en a toujours au moins un qui reste debout, probablement pour surveiller d'éventuels prédateurs.