La recherche d'une vie extraterrestre intelligente s'arme d'une nouvelle technique. Une collaboration internationale vise à écouter l'Univers sur des fréquences inexplorées, apportant un souffle d'air frais à la chasse aux "technosignatures".
La découverte de technosignatures pourrait représenter un tournant majeur dans notre compréhension de l'univers. En détectant des signaux radio ou d'autres formes d'émissions artificielles provenant d'autres mondes, les scientifiques apporteraient la preuve tangible de l'existence d'une vie intelligente hors de notre
planète. Ce serait non seulement une réponse à une des questions les plus fondamentales de l'humanité – sommes-nous seuls dans l'univers ? – mais cela ouvrirait aussi un nouveau chapitre dans l'étude des civilisations et de leur évolution possible, enrichissant ainsi nos perspectives en
astrophysique, en philosophie et même en éthique.
Des astrophysiciens du Trinity College à Dublin et de l'Observatoire spatial d'Onsala en Suède traquent des signaux radio en provenance d'autres mondes. Ils utilisent pour cela les télescopes LOFAR situés en Irlande et en Suède. Ces appareils ciblent des millions de systèmes stellaires, marqués comme intéressants par les missions spatiales Gaia et TESS.
Jusqu'à présent, la recherche de signaux extraterrestres s'est concentrée sur des fréquences supérieures à 1 GHz. Ce choix était limité par les capacités des télescopes uniques utilisés. La nouvelle collaboration diversifie les sites et les équipements, permettant de sonder des fréquences plus basses, entre 110 et 190 MHz. La méthode multi-site diminue les risques de "faux positifs", ces signaux issus de sources humaines terrestres. Le programme Breakthrough Listen est à la pointe de cette quête, développant des instruments dédiés dans les stations LOFAR.
Selon Owen Johnson, candidat au doctorat à Trinity, des améliorations sont prévues pour LOFAR. Ces upgrades permettront d'explorer encore plus de systèmes stellaires, avec l'aide de techniques d'apprentissage automatique pour traiter d'énormes volumes de
données.