Obésité - Définition

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Introduction

Obésité
Classification et ressources externes
Obesity-waist circumference.PNG
CIM-10 E66.
CIM-9 278
OMIM 601665
MedlinePlus 003101
eMedicine med/1653 
MeSH C23.888.144.699.500
Portrait présumé du général toscan Allessandro del Borro, par Charles Mellin ou par un peintre italien du XVIIe siècle, Berlin Gemäldegalerie .

L'obésité est l'état d'une personne, ou d'un animal, souffrant d'une hypertrophie de la masse adipeuse, qui se traduit par un excès de poids, réparti de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme. L'obésité humaine a été reconnue comme une maladie en 1997 par l'OMS. Cette organisation définit « le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés. Elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l'individu.

Cette maladie multifactorielle est considérée aujourd'hui par abus de langage comme une pandémie, bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse.

Physiologie

Le choix des indicateurs

Silhouettes représentant un homme de corpulence normale, en surpoids, et obèse.

Les graisses (et autres lipides), tout comme les sucres (glucides), servent à stocker l'énergie dans le corps. Les sucres fournissent une énergie rapidement utilisable, les graisses permettent de stocker beaucoup d'énergie dans peu d'espace.

La graisse est stockée dans des cellules appelées lipocytes ou adipocytes. En cas de stock important, on distingue deux situations :

  • le surpoids : les adipocytes stockent de plus en plus de graisse et grossissent ;
  • l'obésité : lorsque les adipocytes arrivent à saturation, ils se multiplient.

Les évaluations courantes de l'obésité font intervenir la masse (que l'on appelle souvent le « poids ») et la taille.

L'indice de masse corporelle

Le principal indicateur de mesure utilisé est l'indice de masse corporelle (IMC). Il tient compte de la morphologie de l'individu même s'il peut être exceptionnellement biaisé dans le cas de sportifs avec une masse musculaire très importante.

Pour les adultes, l'indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogrammes) divisée par le carré de la taille de la personne (en mètres) :

IMC = {\text{masse} \over (\text{taille en }m)^2}

exemple : 75 kg / (1,75m)² = 75 kg / 3.0625m² = 24,49 (le résultat est en kg/m², mais la plupart du temps, on n'écrit pas l'unité)

  • Un IMC entre 18,5 et 25 est considéré comme normal chez un adulte.
  • Entre 25 à 30, on parle de surpoids (surcharge pondérale).
  • Au-delà de 30, on parle d'obésité.
  • De 35 à 40, on parle d'obésité sévère et, au-delà de 40, d'obésité morbide.

Cela dit il ne faut pas confondre l'I.M.C avec l'indice de masse graisseuse, qui lui ne prend pas mesure de la proportionnalité entre taille et poids mais simplement du taux de graisse et de muscle contenu dans le corps de l'individu.

On peut le calculer grâce à une balance spécifique à impédancemétrie ou bien par un calcul assez complexe basé sur les diamètres des bras, avant-bras, cuisses, fessiers et hanches. Un taux normal de graisse se situe entre 17 et 22 %. Toutefois, l'I.M.C. présente une variation non négligeable à l'échelle planétaire. La norme de l'I.M.C. se base principalement sur une population de type européen. Cet indice n'est donc pas applicable à d'autres types de population. Les asiatiques, les africains ou encore les océaniens présentent des indices de masse corporelle différents de ceux des populations européennes.

On sait également aujourd'hui que l'I.M.C. n'est qu'un outil de mesure du rapport poids/taille et n'est pas suffisant pour évaluer un risque de morbidité chez la personne obèse.

Autres marqueurs

Il existe également d'autres indicateurs de surpoids : le rapport tour de taille/tour de hanches. Il doit être inférieur à 1 chez l'homme et à 0,85 chez la femme.

Il faut aussi savoir que la masse de graisse se répartit différemment chez les hommes et les femmes. Elle représente 10 à 15 % du poids corporel de l'homme et 20 à 25 % du poids de la femme. Elle s'accumule généralement sur l'abdomen et le thorax chez l'homme, sur les hanches et les cuisses chez la femme.

Il ne faut pas confondre obésité et syndrome métabolique. En effet, pour être concerné par ce syndrome, il faut présenter trois des facteurs de risques suivants :

  • un périmètre abdominal supérieur à 102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes,
  • une glycémie à jeun supérieure à 1,1 g/l (110 mg/dl) ou sous traitement,
  • un taux de triglycérides supérieur à 1,5 g/l (150 mg/dl) ou sous traitement,
  • un taux de cholestérol HDL (bon cholestérol) inférieur à 0,4 g/l (40 mg/dl) chez les hommes et 0,5 g/l (50 mg/dl) chez les femmes (ou sous traitement),
  • une tension artérielle supérieure à 13/8,5 ou sous traitement.

Il est donc possible de souffrir du syndrome métabolique sans être obèse, de même qu'on peut être obèse sans souffrir du syndrome métabolique.

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