Les Histoires ou l'Enquête (en grec ancien Ἱστορίαι / Historíai) sont la seule œuvre connue de l'historien grec Hérodote. Le titre signifie littéralement « recherches, explorations » (du grec ἵστωρ / histôr, « celui qui sait, qui connaît »). C'est le plus ancien texte complet en prose que nous avons conservé de l'Antiquité. Hérodote y expose le développement de l'empire perse et y relate les guerres médiques qui opposèrent les Perses aux Grecs.
Les Histoires ont probablement été rédigées vers 445 av. J.-C., où la tradition de la philosophie antique mentionne qu'Hérodote fit une lecture publique de son travail à Athènes, pour lequel il reçut une récompense officielle qui se serait élevée à dix talents, une somme considérable. Cependant, la composition de ce texte s'étala sur plusieurs années, du fait des longs voyages nécessaires à l'époque pour concrétiser un tel témoignage et de la complexité du propos.
L'œuvre mêle des éléments ethnographiques à d'autres proprement historiques. Felix Jacoby reconnaît dans ce mélange l'influence d'Hécatée et insiste sur le caractère dispersé des développements. D'autres commentateurs (Henry R. Immerwahr) ont au contraire insisté sur l'unité profonde de l'œuvre.
Les Histoires se composent de neuf livres, chacun portant le nom d'une muse. Ce découpage n'est pas le fait de l'auteur : la première mention en est due à Diodore de Sicile au Ier siècle, et c'est probablement au IIe siècle, du fait de grammairiens alexandrins, que l'ouvrage fut ainsi sectionné.