Il s'agit d'une découverte intrigante dans les profondeurs du bassin des Farasan. Un nouveau poisson, dont le regard courroucé intrigue les chercheurs, a été identifié.
Cette petite créature, mesurant à peine deux centimètres, a été nommée le "gobie nain grincheux" pour son apparence menaçante et inhabituelle. Son visage semble toujours agacé, ajoutant un mystère à sa découverte.
Le gobie nain grincheux, Sueviota aethon. Crédit: Viktor Nunes Peinemann
Lucía Pombo-Ayora, une des chercheuses principales, décrit son apparence intimidante malgré sa petite taille. Ce poisson rouge vif, caché dans les algues coralliennes, paraît être un redoutable prédateur dans son minuscule mondesous-marin.
Grâce à sa coloration rouge éclatante, il se fond parfaitement dans son habitat: les parois et surplombs des récifs coralliens, souvent recouverts d'algues rouges. Ses grandes canines lui permettent de capturer de petits invertébrés, sa principale source de nourriture.
La rareté de cette espèce, nommée Sueviota aethon, pourrait expliquer pourquoi elle n'avait jamais été observée jusqu'à présent. La première découverte a eu lieu dans les eaux du banc des Farasan, en Arabie Saoudite, avec d'autres spécimens trouvés dans la mer Rouge près de Thuwal.
Viktor Nunes Peinemann, l'un des chercheurs ayant fait cette découverte, souligne l'importance de l'étude de la biodiversité dans cette région. La mer Rouge est un véritable réservoir de vie marine unique, et de nouvelles espèces comme ce gobie continuent d'y être découvertes.
Scanner du crâne du gobie nain grincheux, Sueviota aethon. Crédit: Viktor Nunes Peinemann
Les chercheurs pensaient initialement avoir retrouvé une espèce proche, le gobie nain de feu, découvert en 1972. Cependant, après une analyse plus approfondie, ils ont réalisé qu'il s'agissait d'une espèce totalement nouvelle pour la science.
Ce genre de découvertes souligne le rôle crucial de la recherche en biologie marine, surtout dans un contexte de changements climatiques rapides. La mer Rouge a déjà souffert de nombreux bouleversements écologiques, notamment avec des épisodes de blanchissement massif des coraux.
Pour les scientifiques, il est urgent de continuer à étudier cette biodiversité exceptionnelle avant qu'elle ne disparaisse à cause des perturbations environnementales. Leur étude a été publiée dans la revue ZooKeys.