La Comète de Halley, célèbre pour ses apparitions spectaculaires dans le ciel terrestre, entame un nouveau chapitre de son périple autour du Soleil. Après avoir atteint son point le plus éloigné du Soleil, appelé aphélie, le 8 décembre 2023, la comète commence son voyage de retour vers le Soleil, et s'approche désormais de la Terre. Ce voyage marque une étape importante dans l'orbite de la comète, qui suit un trajet très elliptique, l'éloignant puis la rapprochant du Soleil.
La comète de Halley, photographiée le 8 mars 1986 par Porto W. Liller à l'île de Pâques.
La dernière fois que la Comète de Halley s'est trouvée à ce point de son orbite remonte à avril 1948. À l'aphélie, la vitesse orbitale de la comète ralentit considérablement, passant à environ 0,909 km par seconde, comparée à sa vitesse fulgurante de 54,52 km par seconde lors de son passage au périhélie en février 1986.
Selon la deuxième loi du mouvement de Kepler, un corps céleste se déplace plus rapidement lorsqu'il est au périhélie et plus lentement à l'aphélie. Ainsi, après le 8 décembre, la Comète de Halley, pour la première fois en près de 38 ans, commencera à se rapprocher du Soleil, augmentant progressivement sa vitesse orbitale.
Ce retour de la Comète de Halley est attendu avec impatience, en particulier par ceux qui sont nés après 1982 et qui ont donc plus de chances d'assister à son prochain passage au périhélie, prévu le 28 juillet 2061. Durant cette période, la comète sera visible dans le ciel matinal, favorisant les observateurs de l'hémisphère Nord.
En juin 2061, la comète commencera à briller dans le ciel du matin, passant près des Pléiades dans la constellation du Taureau. Au fil des jours, elle gagnera en luminosité et en taille de queue, offrant un spectacle de plus en plus impressionnant. À l'approche du périhélie, elle sera visible dans le ciel du soir, notamment en août, offrant un spectacle céleste époustouflant avec une queue étendue et lumineuse.
Cependant, l'observation de ce phénomène pourrait être compromise par la pollution lumineuse, un problème environnemental croissant qui masque la beauté du ciel nocturne. Il est essentiel de prendre conscience de cet enjeu pour préserver la chance unique d'admirer la Comète de Halley lors de son prochain passage.
L'Aphélie et le Périhélie
L'aphélie et le périhélie sont deux concepts clés pour comprendre les orbites des comètes, notamment celle de la Comète de Halley.
L'aphélie est le point de l'orbite d'un objet (comme une planète ou une comète) où il est le plus éloigné du Soleil. Dans une orbite elliptique, ce point représente le sommet le plus distant de l'ellipse par rapport au Soleil. Pour la Comète de Halley, l'aphélie se situe à environ 5,26 milliards de kilomètres du Soleil, soit 35.16 unités astronomique, un point atteint tous les 76 ans environ.
À l'opposé de l'aphélie, le périhélie est le point où l'objet est le plus proche du Soleil. À ce moment, l'effet de la chaleur et de la radiation solaire est le plus intense, ce qui provoque souvent une augmentation de l'activité de la comète, comme la formation de sa queue caractéristique. Pour la Comète de Halley, le périhélie se situe à environ 90 millions de kilomètres du Soleil, soit 0.61 unité astronomique.
Ces deux points sont cruciaux pour comprendre la dynamique des comètes et leur interaction avec le Soleil. Ils influencent non seulement la vitesse de la comète (plus rapide au périhélie et plus lente à l'aphélie, conformément à la deuxième loi de Kepler), mais aussi son activité et sa visibilité depuis la Terre.