Des calories mal choisies

Publié par Adrien le 12/09/2019 à 08:00
Source: Université Laval
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On se doutait que notre alimentation n'était pas irréprochable, mais les conclusions d'une étude menée par une équipe de l'Université Laval ont de quoi estomaquer. Près du tiers des calories ingérées quotidiennement par les Québécois provient d'aliments ayant une faible valeur nutritive. "Cette catégorie regroupe les aliments qui dépassent les valeurs limites pour la teneur en gras saturés, en sucre ou en sel ainsi que les aliments qui ne sont pas recommandés par le Guide alimentaire canadien 2019", précise le responsable de l'étude, Benoît Lamarche, de l'École de nutrition et de l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels.

Les chercheurs arrivent à ce constat après avoir analysé les données fournies par 1 147 adultes qui ont participé à une enquête Web. Les sujets, tous francophones, devaient remplir à trois reprises un formulaire portant sur les aliments qu'ils avaient consommés dans les 24 dernières heures. "Le plus grand avantage de cette approche est que les gens rapportent plus fidèlement ce qu'ils ont mangé lorsqu'ils sont devant un écran d'ordinateur que lorsqu'ils sont devant des nutritionnistes", souligne le professeur Lamarche.

Les analyses, publiées dans le Nutrition Journal, révèlent que:
- 29% des calories ingérées quotidiennement, soit environ 720 calories, proviennent d'aliments ayant une faible valeur nutritive
- chez le quart des répondants, ces calories représentent plus de 38% de l'apport énergétique quotidien
- les pâtisseries (18%), l'alcool (15%), les sucreries (13%), les croustilles ou le maïs soufflé (6%) et les boissons sucrées (6%) sont les principales sources de calories parmi les aliments à faible valeur nutritive
- la part des calories provenant d'aliments à faible valeur nutritive est de 31% chez les hommes et de 28% chez les femmes
- ces calories sont ingérées lors du repas du soir (41%), les collations (23%), le lunch (21%) et le déjeuner (14%)

Environ 90% des participants se sont rendus au laboratoire pour une série de mesures anthropométriques et pour fournir un échantillon de sang. Les chercheurs ont ainsi pu établir une association entre l'énergie provenant de la consommation d'aliments peu nutritifs et des valeurs élevées pour l'indice de masse corporelle, le tour de taille ainsi que le taux de cholestérol et de triglycérides sanguins.

"En dépit des campagnes d'information sur la bonne alimentation, presque le tiers de l'apport calorique quotidien des Québécois provient d'aliments qui ont une faible valeur nutritive et qui sont associés à des facteurs de risque de certaines maladies métaboliques, constate Benoît Lamarche. Ces aliments sont des cibles de choix pour des interventions en santé publique, que ce soit par un étiquetage plus explicite sur les emballages ou par une forme de taxation qui inciterait les consommateurs à opter davantage pour des aliments sains."

Le premier auteur de l'étude parue dans le Nutrition Journal est l'étudiant-chercheur Didier Brassard. Les autres signataires sont Catherine Laramée, Véronique Provencher, Marie-Claude Vohl, Julie Robitaille, Simone Lemieux et Benoît Lamarche.

En dépit des campagnes d'information sur la bonne alimentation, presque le tiers de l'apport calorique quotidien des Québécois provient d'aliments qui ont une faible valeur nutritive et qui sont associés à des facteurs de risque de certaines maladies métaboliques.
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