Calculatrice contre Smartphone

Publié par jyb le 16/09/2012 à 12:00
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Lors de la publication de notre article sur le choix des calculatrices (voir notre news), il y a eu une réaction pour le moins inattendue au sein même de la rédaction de Techno-Science.net. L'un d'entre nous a fait remarquer:

Citation:
Par contre il y a un élément important qui a changé depuis notre époque des années 90: la calculatrice (dont la puissance se compte en MHz) n'est plus l'appareil le plus onéreux et le plus puissant dans la poche de l'élève: c'est le smartphone (dont la puissance se compte en GHz). Et les collégiens ont maintenant pour beaucoup un smartphone dans la poche, dont on trouve des applications gratuites ou peu chères qui font des programmes similaires voire supérieurs aux calculatrices.


Oui ! ce petit objet qui est dans ma poche et qui me sert le plus souvent de GPS, réveil matin, info trafic, terminal internet, guide touristique, table de consultation d'horaires de bus et de métro, baladeur numérique, de chat en ligne, radio FM, appareil photo de secours, console de jeu et, parfois même, de téléphone... sait aussi être une calculatrice ! Non, je ne parle pas de cette application par défaut qui ne sait faire que les quatre opérations de base, mais bel et bien de système de calcul formel au même titre que mon antique Ti-92 que je conserve bien précieusement au fond d'un tiroir et que je ressors, à l'occasion, pour faire de banals calculs non sans une pointe de nostalgie.


Calculatrice vs Smartphone: lequel est le plus performant pour aider les étudiants dans leurs calculs et démonstrations ?

Le smartphone: un monstre de puissance

Donc oui, le smartphone peut se transformer en une puissante calculatrice graphique à calcul formel. Il faut dire que ces machines sont nettement plus puissantes que les calculatrices standard. Même la très impressionnante Ti-Nspire ou la puissante HP-50g disposent de processeurs cadencés à quelques dizaines de MHz et de mémoires internes inférieures à 200 Mo. Or, de simples smartphones d'entrée de gamme disposent d'un processeur tournant à plus de 500Mhz et même jusqu'à plusieurs GHz, et disposent d'une mémoire interne supérieure à 2 Go.

A ces performances brutes s'ajoute l'aspect pratique. L'écran des smartphones est sans commune mesure avec celui des calculatrices, écran couleur de bonne résolution d'un côté, contre écran encore très souvent monochrome et dont la résolution reste bien souvent de quelques dizaines de pixels sur quelques autres dizaines de pixels. Les choses pourraient en rester là, mais les smartphones ajoutent maintenant un écran tactile très perfectionné qui permet de zoomer sur des points précis d'une courbe, sélectionner des éléments alors qu'il faut encore utiliser des touches de navigation et appuyer de manière répétée pour faire la même chose avec les traditionnelles calculatrices graphiques.


Exemple d'application "à tout faire" pour smartphone. Budget: moins de 3$.

Les calculatrices n'ont pas dit leur dernier mot...

Pourtant, ce match qui part bien mal pour les calculatrice n'est pas si déséquilibré. Ou du moins, si, il l'est. Les smartphones sont interdits lors des contrôles et examens, ce qui les rend hors jeu. Cependant, faisons fi de cette interdiction légale pour nous intéresser aux performances et aspects pratiques.

Car oui, ce n'est pas la puissance brute du processeur et un design parfois poussé vers le "bling bling" qui fait l'outil idéal. Un premier argument, c'est son clavier permanent qui donne un accès très direct à de nombreux symboles mathématiques. Il n'est nul besoin d'appuyer plusieurs fois sur la touche de changement de mode ne serait-ce que pour accéder à des éléments basiques tels que '+' ou '('... De plus, le clavier est toujours présent alors que sur bien des smartphones, c'est un affichage ou clavier virtuel.

De plus, si la calculatrice a une puissance brute assez faible, le système implémenté dessus l'utilise de manière optimale. Ainsi, sur l'ensemble des fonctions de base, la calculatrice ne connait pas de faiblesse qui serait due à une autre application tournant en tache de fond. Du coup, la différence de puissance brute ne se ressent pas vraiment à l'usage. Autre élément, certes moins regardé, l'autonomie: les calculatrices n'ont besoin de voir leurs piles changées ou leurs batteries rechargées que quelques fois dans l'année, signe d'un fonctionnement moins énergivore.

Et dans le futur ?

L'avantage du smartphone est de coûter de moins en moins cher. Actuellement, certains terminaux sous Android sont disponibles à moins de 100 € (sans abonnement), soit un peu moins cher que la plupart des calculatrices formelles. Il n'est pas interdit de penser que, à échelle de 2 ou 3 ans, le prix d'accès à de tels outils diminue. A ce moment là, ils seront pratiquement au niveau des calculatrices normales. Et si certains avançaient l'idée d'installer des brouilleurs dans les salles d'examen en remplacement de l'interdiction de ces derniers ? Pour le moment, cela relève de la pure fiction, d'autant plus que la puissance de ces terminaux et leurs multiples équipements peuvent impressionner, y compris ceux qui font les règlements des concours.

Voir aussi notre article: Quelle calculatrice choisir pour la rentrée ?
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